Situations d’urgence au Paraguay

Bonjour à toutes et à tous,

Gérer un imprévu lorsque l'on se trouve à l'étranger s'avère délicat. Nous vous invitons à partager vos conseils et votre expérience afin d'aider celles et ceux qui pourraient traverser une situation difficile au Paraguay.

Quels sont les numéros à contacter en cas d'urgence ?

Quelles sont les démarches à effectuer en cas d'accident, de catastrophe ou de décès d'un proche au Paraguay ?

Que faut-il prévoir en amont pour pouvoir gérer au mieux tout imprévu (assurance par exemple) ?

Si vous avez dû faire face à une situation d'urgence au Paraguay, n'hésitez pas à partager votre témoignage.

Merci d'avance,

Priscilla

Bonjour ! Je serais bien curieux de savoir où je trouve la publication de mon dernier mail. Mais bon, ce n'est pas près à un petit texte si je peux rendre service à un compatriote.

J'ai eu un voisin qui a fait un premier infarctus il y a 2 ans. Sortant de l'hôpital, il a arrêté tout traitement puisqu'il avait davantage confiance en la médecine naturelle, tout comme il croyait aux soucoupes volantes et à d'autres choses.

Il y a 8 mois, il m'a consulté pour essoufflements à l'effort et insomnies, dues à ce que l'on appelle une orthopnée, donc la nécessité de rester assis dans le lit pour pouvoir respirer.

Je lui ai trouvé une insuffisance cardiaque grave avec une BNP de 5.000 et un problème de caillot avec des D-Dimères de 1.800. Son traitement réinstauré et modifié selon les résultats, il l'a arrêté de nouveau au bout de 2 mois.

Ca n'a pas duré longtemps que Monsieur s'est retrouvé avec un deuxième infarctus. Les médecins de l'hôpital local le connaissant déjà ont préféré de le transférer à Asuncion où ils l'ont vu arriver. Ils lui proposèrent, après quelques examens basiques, de lui faire un pontage sur 3 artères coronaires et de remplacer la valve aortique en même temps car il y aurait une petite fuite (à l'examen clinique il ne présentait aucun souffle).

En lui disant (il était bien lucide et sans assistance respiratoire) qu'il n'allait pas survivre les 4 semaines suivantes s'il ne se faisait pas opérer, ils ont extorqué 200.000.000 de Guaranies à son épouse, payables en espèces bien sûr, pour ce type d'intervention, alors que de faire ces deux interventions en une seule séance correspond à une faute professionnelle grave.

Le lendemain, au bout de 3 heures, il est resté sur le billard.

La conclusion en est : si vous êtes atteint d'une affection chronique, suivez votre traitement et faites des contrôles réguliers de tous les paramètres nécessaires, ainsi vous éviterez de devenir une urgence médicale et de vous faire chanter sous pression.

Carpe diem...

Et malheureusement, c'est comme ça pour tout, dans tous les domaines, y compris celui de la justice...
Le système paraguayen est à l'image des poires qu'on achète à un feu rouge, par la fenêtre de la voiture. Elles semblent magnifiques de l'extérieur mais commencent déjà à pourrir de l'intérieur.

Il n'y a pas grand chose a ajouter ... c'est la sombre verité .
Je connais de bien plus triste exemple .... bien loint de l'entendement .

Et ça peut être pire car le terme "catastrophe" n'est malheureusement pas limité aux problèmes de santé, il y a tout le reste ... Or, nous n'avons plus de consulat, d'ores et déjà car saturé jusqu'au 20 juin qui est la date de fermeture. Hélas, en même temps que le consulat, ceux qui avaient la charge de notre sécurité individuelle au Paraguay sont partis aussi, ce qui est, convenons-en, très rassurant...
Il faudra donc téléphoner à Buenos Aires "Allo, je suis Français résident au Paraguay et je viens de recevoir des menaces de mort, la police s'en fout (pléonasme), même en les payant (autre pléonasme), pouvez-vous m'aider ?
Réponse probable : rassurez-vous, le consulat n'est pas complètement fermé, il y a une permanence qui se fait 2 jours par trimestre à Asuncion, prenez rendez-vous ! La prochaine permanence est dans 2 mois et demi, vous en profiterez pour expliquer votre cas. De notre côté on vous promet d'examiner votre demande dans les 3 mois suivants...

On vit une époque formidable