Est-il opportun d'investir, de créer aux Philippines?Vos idées, avis

Ma question ne répond pas à une interrogation ou projet personnel, mais est destinée à être utile, à ceux qui ne connaissent pas les Philippines comme étant un possible pays d'investissement.
Le sujet peut aller de l'achat de condos, à l'investissement industriel pourquoi pas, ou à la vente d'Airbus haha, la création d'entreprise, de buisness. ( A noter que ce sujet n'entre pas dans les catégories proposées par expat.com )
Que vous soyez futur retraité, ou détenteur d'un simple ''pécule'', que vous ayez vendu votre patrimoine en francophonie ou soyez important investisseur de par le monde etc...
Ne pas trop trolliser les infos sur la limitation de l'accés à la propriété aux nationaux philippins, mais plus, par exemple, de partir du fait que le patrimoine foncier est déja acquis ou des précautions à prendre lors de l'acquisition.
Je me permets de copier et déplacer içi le commentaire de Jack62, issu du topic ; ''comment percevez vous la valeur du pesos?
- ''Lorsque vous achetez des terres agricole: "exemple cocoteraies" aux philippines pour avoir une gestion tranquille vous recherchez si vous voulez pas ou pouvez pas vous en occuper "un gérant"  qui s'occupe de la surveillance, l'entretien & des récoltes prend une participation aux bénéfices de celles ci et est virtuellement propriétaire d 'un quart de la surface de cette terre jusqu'à la vente.
Les cocoteraies sont les terres les plus intéressantes (récoltes regulieres etc...) à part lors des passages de vents très violent ou des typhons ou la récolte est compromise
Bcp de philippins vivant proche des terres agricole recherchent à être des gérants car revenus régulier, possibilité si le propriétaire est d'accord qu'il construise son habitation dessus et il est meme possible d'autoriser des philippins dans le besoin et sans terre de s'installer aussi si le proprietaire est d'accord
Et lorsque vous prenez la décision de vendre cette terre, ce quart de terre qui était virtuellement la propriété du gérant devient reellement la propriété de ce gérant mais il faudra que vous indemnisiez financièrement les seconds que j'ai citer afin qu'ils la quittent''./.../ Il y'a les terres agricole comme il y'a l 'élevage de cochons, de bétail qu'on pratique aussi (bétail) mais les contraintes sont pas les mêmes.

- Voici celui de Makai:
"Devant déjà donner en Polynésie avec le casse tête d'une propriété à entretenir,( dans un pays où la main d'oeuvre est rare et chère), je n'ai plus envie de m'empoisonner la vie avec des questions de terre, d'agriculture etc...Je préfère louer des condos avec piscine; même si ça parait un peu cucul, ça rapporte plus et c'est moins fatigant. En plus, pas la peine de passer par une épouse filipina pour être propriétaire, un "foreigner" pouvant avoir la pleine propriété de son condo!
Mais si tu veux faire du pognon avec de la terre, il faut faire de la culture de fleurs à parfum tropicales qui poussent très bien aux Philippines (Gardenia, Ylang Ylang et autres) et investir dans un alambic pour faire des huiles essentielles qui s'arrachent sur le marché des parfumeurs.
Ces cultures nécessitent une main d'oeuvre importante pour le débroussage et surtout le ramassage souvent bi quotidien des fleurs. Ces cultures ne peuvent donc se réaliser que dans des pays où la main d'oeuvre est bon marché.
Ce conseil m'a été donné par un ami installé au Vietnam et qui produit là bas des huiles essentielles tirées de ses cultures florales."

vaste sujet.....
on peut aussi voir les choses différemment, et investir pour créer du travail pour des gens qui en manque. investir pour les former et les aider a démarrer leur propre business. je ne suis pas philanthrope, mais je ne suis pas aux phils pour gagner 2,3,5 fois plus d'argent qu'en France. alors comme la vie m'a plutôt réussi pour le moment , j'ai plutôt envie d'un retour sur investissement différent. après avoir aidé une partie de la famille de mon épouse , nous  formons de jeunes adultes en leurs offrent la possibilité de sinstaller a la fin de leurs formation. les candidats sont nombreux et le choix difficile, mais le résultat de leurs réussite et très motivant pour continuer.
a+
jean-luc

Après que " la vie m'a plutôt réussi pour le moment'', une très bonne vision généreuse  des choses. Merci de cet avis Jean-Luc, en ce début d'année 2016.

Ce qui me fait penser  à autre chose. L'humanitaire qui est une manière différente de s'investir personnellement, en l'occurrence aux Ph , a peu de témoignages ici.

Les Philippines vues par un rapport du Sénat français en 2014: excusez moi , c'est (trop) long et indigeste, même après avoir élagué.
"Les Philippines, un allié américain sous la pression chinoise". 100 millions d'habitants, 5ème économie d'Asie du Sud-Est qui repose sur des fondamentaux solides : forte croissance (6,5% en 2013), inflation maîtrisée (3,3%), faible déficit budgétaire (moins de 3% du PIB), endettement réduit, population largement anglophone et bon niveau d'éducation.

Les Philippines ont été ainsi désignées en 2013 par la Banque mondiale et le FMI comme « le nouveau tigre asiatique », en raison notamment de sa forte croissance, (en moyenne 5% depuis le début des années 2000, la plus dynamique de l'ASEAN en 2012). Les points forts de l'économie sont les composants électroniques (50% des exportations, pour plus de 20 milliards de dollars et les services délocalisés aux entreprises, 10 milliards de dollars). Le pays est remonté dans les classements des agences de notation.

Les Philippines ont des chantiers navals (4e rang au monde), géothermie (2e producteur au monde) et pour les mines (5e potentiel mondial).

Toutefois, le pays souffre encore de certains blocages,  parmi lesquels l'absence de réforme agraire en profondeur et d'une réelle maîtrise de la croissance démographique. L'accroissement de la population est de 1,7% par an. De même, le montant des investissements directs étrangers n'est que de 1 milliard de dollars, ce qui est relativement faible par rapport à certains de ses voisins, tout comme l'est la part de l'industrie dans le PIB, une des plus faibles d'Asie.

La réduction de la pauvreté et des inégalités, deux problèmes sociaux majeurs,se fait lentement. L'investissement public est faible et l'investissement privé est jugé insuffisant par les économistes. L'agriculture est peu productive et peu diversifiée, et le tourisme, bien qu'en croissance rapide, encore sous-développé par rapport au potentiel. Le chômage (7%) et le sous-emploi (12%) figurent donc parmi les plus élevés de l'ASEAN.

Les Philippines entretiennent des relations privilégiées avec les États-Unis, où réside la plus importante communauté philippine expatriée (près de trois millions de personnes). 400 000 ressortissants américains, dont une majorité de binationaux, résident dans l'archipel.

Les deux pays sont liés par un accord de défense mutuelle en cas d'agression militaire, signé en 1951. Les États-Unis disposaient jusqu'en 1991 de deux bases, à Clark et Subic Bay. La visite de Barack Obama aux Philippines en avril 2014 a ainsi été l'occasion de signer un « Enhanced Defense Cooperation Agreement », permettant d'augmenter les rotations de troupes, de navires et d'avions américains dans des bases philippines, sans toutefois aller jusqu'à la réouverture de bases américaines.

L'aide publique américaine est en très forte hausse depuis quelques années, qu'il s'agisse de l'aide militaire ou de programmes de bonne gouvernance et de renforcement des capacités de l'Etat. ( j'ajoute humanitaire)

Le Japon est le second partenaire privilégié des Philippines, dont il est à la fois le premier investisseur, le premier fournisseur et le premier client, suivant le modèle de l'intégration verticale : les sociétés d'électronique japonaises expédient aux Philippines des composants et importent au Japon des produits assemblés. Le Japon est également le premier pourvoyeur d'aide publique au développement.

La Corée du Sud est le troisième partenaire régional, assurant le tiers des investissements et le premier contingent touristique.

Les relations avec la Chine, troisième partenaire commercial, mais demeurent marquées par la question récurrente des différends territoriaux en Mer de Chine du Sud (îles Spratleys et Scarborough Shoal.

@doc bonsoir très bon sujet et merci d'avoir repris mon post
mon post relatait ce que ma compagne a commencer depuis son arrivée en france  (comme bcp de philippins) elle se doutait bien qu'elle n'aurait pas une énorme retraite donc a commencer à investir en achetant des terres (agricole et constructible) pour se faire un complément de retraite lors de son retour définitif et qui permet aussi de FOURNIR DU TRAVAIL aux locaux de sa commune.
pour ce qui est du travail la chance m'a sourit, aucun  souci pendant ma carrière pro jusqu'a la retraite en 2007 avec une pension de retraite confortable, nous sommes comme alfaroméo1750 nous fournissons du travail , nous aidons les neveux de ma compagne en payant leurs études.
je partage le com d 'Alfaroméo1750 ma retraite m'est largement suffisante pour vivre alors pourquoi reprendre un boulot? je suis très partageur je le laisse aux autres
puis vous avez rappeler les ""contraintes" pour les français et autres pour investir

@doc rebonjour
pour terminer mon post , je dirai aussi  " tout dépend ou vous résidez"
province,ville moyenne , capitale

Docteur Clément VU NGOC a écrit:

Ce qui me fait penser  à autre chose. L'humanitaire qui est une manière différente de s'investir personnellement, en loccurrence aux Ph , a peu de témoignages ici.


Peut-être que les "humanitaires (représentants d'O.N.G ou tout ce qui est officiel) traînent rarement sur les forums comme celui-ci sauf parfois de passage pour quelques infos terre à terre.

Mais aussi que le taf qu'ils font ne va pas ou peu intéresser la faune des forums généralistes ou à vocation touristique.

Ensuite, il y a peut-être l'humanitaire à l'échelle plus personnelle que chacun peut faire à son niveau selon son degré d'empathie à l'égard de l'environnement humain qui l'entoure et selon ce qu'il veut bien "voir" ou non ...

Mais les professionnels de la question vous diront que des erreurs sont vite commises dans ce domaine selon l'adage "donne un sou à un homme il mangera un jour, apprends lui à pêcher, il mangera et nourrira toute sa famille toute une vie". Les conséquences sont à calculer sur une échelle macro-économique cependant (ce n'est pas parce que vous aller donner un sac de riz  à votre voisine démunie après un typhon que vous aller mettre en péril la chaîne alimentaire philippine et lui faire oublier toutes les techniques agricoles de ses aïeux ...).

Les pros défendent parfois leur tartine ... comme certains "défendent" parfois leur île paradisiaque sur laquelle il ne veulent pas voir débarquer d'autres compatriotes ... bref!

Puis, il y a pour ceux qui ont quelques compétences professionnelles des possibilités de faire de l'humanitaire mais ... c'est parfois borderline d'en parler car toutes les professions ne peuvent exercer aux Phils et toutes les "populations" ne sont pas toujours aussi bien intégrées qu'on pourrait le penser.

Il n'est pas inintéressant d'avoir un avis comme le tien, Tagalog, sur une activité qui mobilise des francophones ( je reciterai l 'association humanitaire Virlanie créée par Dominique Lemay en 92, http://www.virlanie.org/fr/, avec le titre ''Redonner le sourire aux enfants des rues '', il a aussi son blog, http://virlaniekuyadom.blogspot.fr/, Fb, twit, avec des infos utiles sur les Ph)

L'engagement de francophones, entre autres, répond à la question de Kumusta -Philippe, ''de quoi vivent les expatriés?" Ces francophones aux Philippines aident '' à vivre '' des enfants.

@tagalog & doc bonjour
A Manille il y a une fondation qui s'occupe des enfants des rues, cette fondation est tenue par le père Matthieu Dauchez prêtre français j'ai eu l'occasion de le rencontrer à sa fondation avec " ces enfants" & avec une amie  qui y a travailler pendant 3 ans
il est formidable , il va à la rencontre des enfants des rues s'en occupe etc....... il parle super bien tagalog
voici les coordonnées pour ceux qui souhaiteraient visiter le site ou aller le rencontrer
Tulay ng Kabataan  255 Emin Garcia Street, Cubao, Quezon  1109 Métro Manila

Créer une entreprise, quelque soit le pays, c'est avant tout investir et s'investir. On investit son pécule, son savoir-faire, son temps et ce côté aventurier que tout créateur doit posséder.
Le condominium (appartement dans une résidence intégrant des services communs) est une solution économiquement rentable si on possède l'argent au départ. Mais aussi si on sait investir dans un quartier qui prendra de la valeur, pour un appartement qui répond bien aux besoins des clients potentiels, si les mal-façons ne viendront pas pourrir vos résultats. En un mot, si vous avez déjà une petite expertise sur ce marché pour choisir le bon produit. Puis il vous faudra vous occuper de percevoir les loyers et trouver de nouveaux locataires à moins que vous décidiez de confier la gestion à une agence moyennant rémunération.
Dans ce projet, les premiers à gagner de l'argent sont le constructeur de l'immeuble et ses sous-traitants, le vendeur de l'appartement et ses intermédiaires, l'agence qui va s'occuper de la location. Les miettes de ce festin sont appréciables. vous pouvez prévoir un retour sur investissement de l'ordre de 7% pour un capital investit de l'ordre de 200.000€. C'est largement supérieur à la France et moins risqué que la Bourse. Je dirais que le client philippin est meilleur et plus sérieux que le Français et les lois beaucoup plus intransigeantes pour les mauvais payeurs. Le jackpot c'est de louer à des entreprises internationales qui recherchent des logements de fonction pour leurs cadres expatriés. Si le produit que vous proposez est bon, ce sont des contrats qui ce renouvèlent tout les ans sans surprises avec loyers garantis même en cas de non occupation.

Maintenant une chose à ne jamais, au grand jamais, faire : investir des parts dans une entreprise gérée par des Pinoys. C'est l'échec assuré, la meilleure façon et la plus rapide pour perdre les économies de la grand-mère. Si les patrons d'entreprises se donnent des airs sérieux et de business man aguerris, ce n'est que de la façade. Bien sur certains sont très sérieux mais beaucoup sont des marchands de fumée, un peu filou et manquant cruellement à la parole donnée. Comme par ailleurs, aux yeux de la loi, un investisseur étranger a toujours tort, il serait stupide de s'en priver. Président, Secrétaire Général et Trésorier sont des places réservées uniquement aux ressortissants du pays, que vous reste t il pour faire entendre votre voix au conseil d'administration?

Vous avez tous assez raison et je partage à peu près tous vos points de vue...De celui qui a des terres pour prévoir l'avenir de sa compagne filipina après décès de l'époux foreigner, à celui (comme moi) qui investit dans des condos faciles à louer (Didier résume très bien le rapport financier et les rapports humains  de ce type d'investissement), a celui qui voudrait se rendre utile avec des actions de type humanitaire.
Avoir une activité aux Philippines, ce n'est pas forcément pour gagner de l'argent ou pour créer des emplois, c'est aussi pour donner un sens à sa vie, avoir un projet, rester au courant....
Je suis d'accord aussi avec la méfiance qu'il faut accorder aux associés philippins...Leur rapport à l'argent, plus sur le mode du jeu que le notre et les innombrables liens d'entre aide qu'ils entretiennent avec leurs proches rendent inconfortable toute position de simple associé dans un business dont on a pas la totale maitrise.
Pour l'humanitaire, il faut savoir que malheureusement beaucoup d'ONG sont de véritables business juteux qui servent comme on le dit parfois à prendre de l'argent aux pauvres des pays riches pour le donner aux riches des pays pauvres...Sans compter les effets pervers (relents de néo colonialisme, scandales divers étouffés, inflation des prix causés par la présence des riches ONG, comme au Cambodge etc...)
Le mieux est encore de repérer dans la famille élargie ou le réseau relationnel, l'enfant ou le jeune prometteur dont les parents sont sans le sou et d'aider au financement des études, santé etc...Une sorte de parrainage civil...
Bref, la multiplicité de nos différentes expériences est d'une grande richesse et là encore, une sorte de "digest" qui résumerait le topo, pourrait, à l'instar de ce que Didier avait fait pour "ce que j'aime et ce que je n'aime pas au Philippines", être un nouveau chapitre de ce virtuel "guide de l'expatrié francophone aux Philippines"!

Merci Doc d'avoir repris une partie de mon intervention.