Que n'aimez vous pas aux Philippines

L'interdiction de fumer dans la rue sous peine de forte amendes. La puanteur des fruits durian!

Pour le laxisme et l'incompetence,on a la meme chose en France!
Pour les sacs plastiques,sachez qu'ils sont bio-degradables car fabrique
avec du mais desormais.

Salut,
Tout est dit sur les différents posts en réponses à tes questions.
Concernant Davao.
Le Centre de crise du Ministère des Affaires étrangères a décidé de faire passer  à compter de ce jour  (reçu hier 18/11/2015) et jusqu'à nouvel ordre,  l'île de Samal de la zone orange à la zone rouge.
Ce qui signifie que toute l'île de Samal est désormais formellement déconseillée.
Cela suite à l'enlèvement de 3 personnes le mois dernier, et les menaces directes reçues ce weekend, par des français résidents sur place.
Cdt
Denis de Davao

Cher Charentais,
Chacun ses expériences; je ne mets pas en doute les tiennes, mais je te demande de respecter les miennes. Je n'ai jamais prétendu TOUT savoir sur les Philippines, comme sur aucun autre domaine.
JE sais certaines choses que TU ne sais pas, d'autres que tu sais déjà...Je sais ce que je sais, c'est tout!

Toi, tu sais d'autres choses, comme chacun de nous sait d'autres choses encore, issues de ses expériences et rencontres...
C'est la somme de ces différents savoirs qui permettrait de dresser un tableau assez réaliste de ce que sont les Philippines aux yeux d'un expatrié ou d'un voyageur français.
Certains de nos savoirs sont communs et nous pouvons tomber d'accord sur certains constats où nous nous retrouvons tous, mais beaucoup de ce qui reste dépend de nos expériences forcément toutes différentes sur place, de notre éducation, de notre culture d'origine qui détermine nos sensibilités (Lemonk, Alsacien, a une culture culinaire et autre différente de la mienne qui suis niçois et sans doute différente de la tienne- ce sont des exemples-), de la génération à laquelle nous appartenons et d'une foule de variables qui fait que personne ne peut prétendre mieux connaitre les Philippines qu'un autre.
Cette compétition est ridicule.
Si j'étais méchant, je pourrais aussi te dire que vivant en France et ne passant aux Philippines qu'un ou deux mois par an, tu n'es peut être pas le mieux placé pour connaitre le pays! De mon côté, même si je vis à Manille, ce qui semble être pour certains une tare inguérissable, j'en apprends tous les jours! Et pas dans les livres! Par exemple, en accompagnant mon fils à l'école, en rencontrant d'autres parents, d'autres familles qui envoient à l'école leurs enfants à tour de rôle car ils n'ont pas de quoi payer les uniformes pour tous, ou bien quand j'apprends que tel ou tel élève est mort il y a huit jours des suites de la dengue, ou bien que l'instite, pour arrondir ses fins de mois, prépare des portions de nourriture qu'elle emmène à l'école et qu'elle vend à ses propres élèves...Tout ça c'est du vécu quotidien de 2015, pas du savoir académique ou ethnologique.
Tes voyages aux Philippines, tes contacts sur place, ta famille filipina sont très certainement une source de connaissances importantes, mais ils ne résument pas TOUT le savoir sur ce pays! Et quand bien même ils le résumeraient à un instant "T", les choses évoluent si vite ici, avec la mondialisation, la consommation, la montée en puissance de la classe moyenne, que d'ici moins d'un an ce serait obsolète.

Bon je vous laisse, car en marge du sommet de l'APEC qui se tient à Manille ces jours ci, il y a une manifestation en bas dans la rue et je vais voir de quoi il retourne; et oui, c'est du direct, je ne vis pas les Philippines depuis ma maison en Bretagne!

Le "tuba", pour moi, c'était à Mindanao...Un goût de serpillère sale je te dis et une odeur de vieux fromage.
Frais, je n'y ai jamais goûté, mais en Polynésie, on prépare à peu près le même breuvage à base de sève de fleur de cocotier qu'on appelle "komu". Pas terrible non plus, mais préparé plus hygiéniquement.
Là où j'ai vécu l'expérience, le Tuba était stocké dans des jerricans plastique crasseux et servi dans un pot genre confiture qui faisait office de verre collectif...Je pense que la chiasse que je me suis tapé une fois était plutôt due aux germes d'une autre bouche qu'au tuba lui même...Mais bon, je ne regrette pas l'expérience qui se déroulait en marge de combats de coqs délirants et d'aventures sexuelles à censurer...On était jeune à cette époque!

En parlant de Dengue,il y a une veritable epidemie a Camiguin actuellement,l'hopital est archi plein et il n'y a pas un jour ou je n'apprends qu'a nouveau un voisin/voisine ou connaissance se retrouve atteint.Je pense avoir de la chance car les moustiques me detestent,je ne me fais quasiment jamais piquer.Mon amie et sa fille dorment sous moustiquaire meme si toutes les fenetres en sont pourvues.Il y a des dizaines de deces,enfants ou adultes depuis 6 semaines.Presque tous les jours je tombe sur une procession qui se dirige vers un cimetierre.
Hecatombe...c'est le cas de le dire.Je ne sais pas ailleurs aux Phils...
Une copine vietnamienne a passe 3 jours a l'hopital,elle etait installee a
cote d'une jeune fille de 17 ans qui agonisait,le matin de son depart,elle
est morte.

bonjour. on tue les chiens surtout lors des anniversaires. on mange pas du chien régulièrement. cela devient plus difficile car plus réglementé. lorsqu'on tue le chien dans la région ou je réside (quezon) on l'enferme dans un sac de riz et on le frappe avec des bâtons jusqu'a la mort. on m'a proposer d'en manger plusieurs fois je pourrai pas .cordialement

Tu m'étonnes, ils ont vite compris à qui ils avaient à faire. Entre vous trois ils ont vite choisi. ;)
Par contre je ne sais pas de quoi il en ressort sur l'île de Romblon au sujet de la dengue, je vais me renseigner car vous commencez à me faire "flipper"

Bon c'est fait, la deuxième partie existe et veuillez m'excuser si j'ai mis du temps pour l'accoucher, je deviens de plus en plus un Philippins hehehe
Ne sachant pas faire des synthèses courtes, c'est encore un gros pavé que je vous propose de lire. Ceux qui le désire, pourront retrouver les parties 1 et 2 réunies en se connectant sur mon blog :  http://retraitecocotiers.over-blog.com/

Les Philippines, l'envers de la carte postal

Je ne peux commencer cette partie de l'analyse sans évoquer la cruelle situation des 3 otages canadiens, tombés aux mains d'ignobles individus qui 'n'ont, comme toute religion, que l'appât du gain par des actions ni en rapport avec la foi ni en rapport avec le genre humain. Ceci n'est pas les Philippines tout comme les actions indépendantistes Corses ou les attentats de Paris ne sont pas la France. Donc oui c'est un côté sombre de la carte postal mais le mieux c'est de ne pas aller visiter ces régions infestées et de les isoler dans leurs pratiques moyenâgeuses.

Reprenons donc notre synthèse sur un ton plus léger tel qu'il se doit dans un bout du Paradis.

Ce qui apparait pour certain comme un grief est parfois vécu par d'autres comme une grande qualité. Choisir d'exposer ici uniquement que le consensus ne donnerai pas une image exact des problèmes rencontrés par les expatriés. J'ai donc pris la décision de résumer le mieux possible tout les avis et d'introduire les commentaires divergents lorsque ceux-ci apportaient un autre éclairage.

En tout bien tout honneur, commençons par NOUS, les expatriés. La cohabitation n'est pas toujours très simple car les différences culturelles, les raisons ayant contribué au choix de l'expatriation et les conditions de vie peuvent être la source de quelques grincements. Par exemple, les gens parfaitement intégrés dans la société philippines reprochent le côté « bunker » des résidences et du mode de vie de certains d'entre nous. A mon avis, ce problème n'est pas lié à l'expatriation car ce genre de situation se retrouve dans tout nos villages Belges, Canadiens, Français, Suisse. En France nous appelons cela le syndrome « Cloche merle ». Il serait aussi honnête de le relativiser car, au bout du compte, une certaine amitié, pour ne pas parler de solidarité s'établit entre nous et nous devons beaucoup au site Expat.com qui a su créer des liens entre des personnes séparées par de grands espaces maritimes.

Le bruit est une constance dans les griefs. En vous expatriant aux Philippines vous venez à la rencontre du mode de vie tropical et cet aspect est sans doute le plus difficile à accepter. Le bruit est multiple et sans limites. Le Pinoy ne contrôle pas ses bruits, on pourrait même penser que son oreille est différente de la notre. Car comment expliquer que les chiens qui aboient toute la nuit, que les coqs qui hurlent dès 4 heures du matin, que le fils du voisin qui fait pétarader sa mobylette avant même que ayez pensé à ouvrir le premier œil, ne soient pas l'objet de plaintes et de reproches de la part des autres habitants du quartier. Le karaoké, autre source de nuisance sonore, répond à un autre stimuli. En beuglant dans un micro relié à des enceintes à faire pâlir un groupe de hard-rock, on croit vivre, durant un court instant, le rêve que le showbiz nous déverse à grand renfort de clips vidéo. Cette notoriété illusoire il faut la faire connaitre et la partager, la voie la plus simple étant de régler l'ampli à son maximum. Quand la jeune chanteuse est mignonne et à un bel organe c'est déjà pénible car le choix de la chanson est souvent tiré du répertoire « eau de mélasse », je t'aime, tu ne m'aime plus, je suis malheureuse... mais lorsque c'est un gros porc aviné qui s'est emparé du micro c'est proche de l'apocalypse, à vous faire regretter que la coupure de courant n'a pas durée plus longtemps.

Tiens, puisque l'on est sur ce thème, voici encore un sujet de reproche, le brown out ou, en Français la coupure de courant. Nos pays d'origine ne nous préparent pas à ce phénomène. Lorsqu'il survient c'est à l'issue d'une catastrophe fortement relatée dans les journaux. Aux Philippines, le brown out fait partie du folklore à un tel niveau qu'il ne viendrait pas à l'idée du Philippins de faire une manifestation devant les bureaux de la compagnie électrique afin de faire cesser cette gabegie. Il survient sans raison apparente, il dure un … certain temps, il ne fait jamais l'objet d'une communication ou d'excuses de la part du fournisseur et bien évidemment en aucun cas de compensation. La conception du réseau de distribution ayant été fait à l'économie, il n'y a aucun réseau de substitution pour palier aux problèmes de maintenance. Dans les Provinces, la distribution de l'eau offre le même genre de problème mais l'avantage de l'eau sur l'électricité c'est que vous pouvez toujours la stocker dans de grandes citernes perchées à 5 mètres du sol, constituant ainsi un stock tampon en attente du retour à la normal.

Le contrôle des naissances ne fait pas partie des concepts usités aux Philippines. C'est malheureusement vrais pour les jeunes filles qui se retrouvent enceinte à peine entrée dans la puberté alors vous pouvez imaginer ce qui se passe au niveau des chiens. Aux Philippines, le chien erre, c'est sont statut familier. Il erre pour se nourrir de tout ce qu'il peut trouver. Il éventre les poubelles qui se déversent dans la rue, il s'attaque à la gente galliforme, il s'endors au milieu de la chaussée et devient ainsi un des principaux risques d'accident pour les motards mais aussi, il hante vos nuits de ces aboiements et hurlements. En résumé, le chien philippins est un animal domestique bien peu domestiqué.

Les Philippines est un pays de la zone tropicale, il peut y faire très chaud mais jamais très froid, sauf. Sauf lorsque vous voyagez dans les transports en commun dotés de l'air conditionné. Si pour le karaoké il n'existe qu'un seul réglage, c'est identique pour l'air conditionné : à fond. Vous pouvez toujours demander au chauffeur du bus de régler un peu son climatiseur mais vous obtiendrez l'ineffable même réponse : ce n'est pas possible !. Dans la chambre d'hôtel et même parfois à la maison, il faudra vous imposer comme le détenteur de l'autorité en matière de réglage de la température sous risque de vous réveiller en pleine nuit gelé de la tête aux pieds.

Il n'est pas dans le rôle de l'expatrié de faire des jugements sur la politique ou sur les dépenses publiques du pays qui nous accueille. Et pourtant, de temps en temps, nous aimerions bien pousser un petit coup de gueule à la française. Payer le KWh un prix exorbitant alors que le niveau de service est aussi peu compétitif, supporter les augmentations continuelles du cout des transports sans y voir une quelconque amélioration, s'acquitter des taxes pour l'environnement alors que manifestement les actions entreprises pour lutter pour la préservation de la planète sont plus du niveau du concept que de la réalité, font partie de nos grommèlements quotidiens. C'est une dure réalité, mais il faut bien l'avouer, Les Philippines est un des pays les plus chers de l'Asie du Sud Est. Pour une chambre d'hôtel un peu minable à 50€ à Manille, vous pourrez vous offrir la classe internationale à Kuala Lumpur. L'écart est encore plus probant dès que l'on parle de restaurant car, ici, c'est facilement 30% plus cher que dans les pays environnant mais de plus c'est souvent peu appétissant et le service est un des grands absents. Bien évidemment, il faut relativiser car, comparé à nos pays occidentaux, Les Philippines reste un pays où la vie est moins cher sur bien des points.
Beaucoup d'entre nous sont interloqués par la vie misérable d'un grand nombre de familles. Plus que le manque de travail, c'est surtout des problèmes d'instruction et donc l'ignorance qui maintien celles-ci dans une situation aussi précaire. Une observation plus détaillée peut cependant nous offrir parfois une autre lecture. On découvre une véritable organisation qui a pour conséquence la maintien de la misère. Généralement ce système repose sur la capacité d'une des filles de la famille pour mettre la tête au dessus de l'eau. En travaillant dans les bars, en s'expatriant, elle devient l'unique pourvoyeuse de ressources pour toute la famille qui agit comme une véritable pompe à devises. On atteint généralement des sommets lorsqu' un plus ou moins bel étranger sentant bon l'argent frais s'amourache d'une fleur des Tropiques. « God bless us », « le jack-pot vient d'entrer dans notre maison ». Le frère va commencer des études d'informatique alors qu'il n'avait jamais rien fait à l'école auparavant, le Père va s'équiper du tout nouveau karaoké dont il est certain d'être en mesure de récupérer quelques subsides en le louant à ses voisins, la sœur va enfin pouvoir se payer le passeport et le visa qui vont lui permettre de devenir esclave dans les Émirats. C'est vrai que ce système palie le manque de services sociaux gérés par l'État mais le côté pervers de la situation c'est que lorsque l'un essaye de s'en sortir, la famille lui tombe dessus comme des sangsues avides, tuant ainsi les chances qu'il ou qu'elle aurait pu avoir de réussir sa propre vie.

Oui le sentiment familial est fort mais c'est aussi vrai que l'arnaque au sein de la famille existe. On assiste parfois à des grandes séances de « chacun pour soi » où toute générosité, tout sentiment de partage est aboli. Cette situation est criante lorsque vous observez les Philippins autour d'un buffet. Il n'y a plus de limite, ils sont même capable de manger ce qui servait de décoration. Les assiettes se remplissent comme si la famine leur était imposée depuis de nombreux jours. Les buffets organisés par l'Ambassade de France sont un très bon terrain d'observation et surtout ne pensez pas que les invités soient issus des classes défavorisées. Dans les réunions de famille, l'oncle, la tante, les voisins proches ou plus lointain vont se gaver sans s'interroger si ceux qui les accueillent vont pouvoir bénéficier de quelques miettes de ces agapes.

Il faut avouer qu'en matière de savoir-vivre, le Philippin aurait à faire bien des progrès. Ne soyez pas surpris si, au milieu d'une discussion une personne vous interrompe afin d'obtenir un renseignement sans se préoccuper de vous ni s'inquiéter si elle vous dérange. Les bonnes manières sont réservées pour les détenteurs de l'argent. Aussi, lorsque vous rentrez dans un restaurant, le portier obséquieux vous ouvrira la porte mais ne portera aucune attention à votre charmante compagne philippines., vous êtes celui qui a les sous, elle non. La notion espace public, espace privé est également un concept mal assimilé. Vous pourrez, par exemple, croiser dans les toilettes publiques, des Philippins qui se livrent à leurs ablutions sans se soucier le moins du monde des désagréments qu'ils peuvent occasionner pour les autres usagers. Comme vous pourrez trouver dans votre jardin des familles entières cueillant fleurs et fruits sans aucun sentiment de faire le mal. Si vous faites une réflexion, on vous reprochera de ne pas avoir clôturé votre propriété ou d'avoir laissé la barrière ouverte. Mais, à l'inverse, le Pinoy sait très bien s'accaparer des sites naturels afin d'en récolter quelques subsides. Une chute d'eau, un point de vue, un accès à la plage peuvent générer autant de droit d'entrée sans réelle réalité légale.

Les amoureux de maisons coquettes, de petites places charmantes, de diversités architecturale dans les villes et les villages au fil de la découverte des Provinces, risquent d'être fort désappointés. Les Philippines sont un désert en matière d'architecture. Les édifices publiques sont imbus de leur puissance, les aires de loisirs semblent plus s'inspirer de l'univers des Pierreafeu que de l'harmonie des jardins japonais et les maisons individuelles sont hideuses à faire pâlir d'envie un pavillon de banlieue des années 60. Il n'est pas rare de constater que le propriétaire, de ce que l'on devrait appeler villa, a choisi d'orienter sa terrasse face à la route en tournant le dos à un paysage à couper le souffle. Mais les maisons ou les immeubles ne se contentent pas d'être inesthétiques, ils sont aussi conçus sans tenir compte des réalités climatiques. Autant la nippa hut, en laissant passer la brise au travers de ses cloisons en bambous tressés, offre une fraicheur bien agréable, autant le blockhaus de béton et carrelage du sol au plafond se comporte comme un accumulateur de chaleur digne des plus belles étuves. Et, cerise sur le gâteau, la malfaçon y est présente à tout les étages. Si vous êtes électricien de profession, un conseil, ne venait aux Philippines qu'avec une bonne dose de tonicardiaque car sinon c'est l'infarctus assuré lorsque vous découvrirez vos premiers schémas électriques en vogue dans le Pays. S'élever dans l'échelle sociale c'est élever un mur en béton. Quand vous n'êtes qu'aux premiers barreaux, vos murs resteront soit brut de parpaing soit au maximum avec une finition ciment. Dès les échelons plus élevés, le carrelage va envahir vos sols, vos murs et vos plafonds car ce qui important c'est que ça brille et, de plus, que se soit facile à entretenir.

Et puis, il y a ce reproche commun à tout les pays tropicaux : la lenteur et son compagnon le retard. Il faut savoir prendre son temps aux Philippines et laisser ses vieux stress dès l'arrivée à l'aéroport. Par exemple, vous êtes à la caisse d'un grand magasin et votre unique souhait c'est de payer votre article et de vous précipiter vers la station de bus car le dernier va bientôt partir. Et bien, il vous faudra attendre que la caissière enregistre votre achat, puis que l'aide caissière dispose vos articles dans un sac puis, enfin, que la caissière superviseur valide le ticket de caisse après contrôle du contenu du sac. Et soyez heureux que, durant toutes ces opérations, un client sans-gène ne viennent pas perturber ce lent processus ou que l'arrivée d'un SMS « super urgent » ne bloque pas une des trois employées sur le clavier de son téléphone. L'heure pour un rendez-vous n'est jamais celle que l'on a fixé ensemble mais l'heure à laquelle le Pinoy arrive au rendez-vous. La différence peut dépasser les 60 minutes et ne vous attendez pas à des excuses car, pour eux, rien n'est anormal.

Néanmoins, Philippines, notre patrie d'adoption, nous t'aimons et peu nombreux sont ceux qui pensent à te déserter.

Oui maintenant je ne vais plus que deux mois mais j'ai déjà passé plusieurs années dans le village il y a vingt ans et en 2014 dix mois. Le problème est que parce que tu n'as jamais vu quelqu'un manger du chien tu en conclues qu'ils n'en mangent pas. C'est une façon de raisonner qui n'est pas logique. Moi aussi j'ai un peu bourlingué (Mindanao, Cebu, Masbate, Samar, Bohol, Bontoc, Banaué etc) et je n'ai jamais vu personne manger du chien lors de mes pérégrinations. Je n'en conclue pas qu'ils n'en mangent pas car j'ignore totalement ce que font les gens dans leur maison quand je ne suis pas là. La cynophagie fait partie intégrante de la culture philippine comme dans tout le Pacifique. A Manille les gens n'osent pas dire leurs vraies traditions aux occidentaux car ils en ont honte. Ici si on demande à mon épouse si elle mange du chien elle dira qu'elle n'en mange pas. C'est la vérité mais elle sait très bien que son père en mange à l'occasion. De toute façon je n'ai pas l'habitude de raconter des histoires. Il y a beaucoup de choses que j'ignore car même mon épouse refuse de me dévoiler certaines traditions. Je le sais. Elle m'a vivement reproché d'avoir publié mon livre car elle ne veut pas que les Américanos connaissent la vérité sur les croyances que les Philippins préfèrent cacher aux occidentaux.

Didier,
juste un seul commentaire pour ton travail. Grand bravo et merci beaucoup.

Pour les chiens, ma femme me confirme que OUI, certaines familles en mange. Mais elle ajoute qu'un véritable trafic existe avec la viande de chien. Certaines personnes dérobent les chiens, les tuent puis proposent la viande à un prix avantageux sans parler de la provenance. Les familles pauvres, étant trop contentes de pouvoir ajouter un peu de viande dans leur ordinaire ne cherchent pas plus loin la raison du prix attractif.
Vérité ou drama filipina, je ne saurais partager mais tout est possible dans les barrios défavorisés

Quand les forces armées manœuvrent dans un secteur la gente canine améliore l'ordinaire.
Le pire endroit, pour moi, où les chiens pullulent c'est Port Barton sur Palawan quel contraste avec la beauté du coin et la plage sale et malodorante.

Je viens de découvrir ton blog. Félicitations, c'est de la vraie littérature.

Merci Didier pour ton excellent résume. Je suis un peu à la bourre ces jours ci et je le relierai tranquillement la semaine prochaine. En lisant tout d'une traite avec ce qu'on aime, ça fait le meilleur document de vulgarisation francophone sur les Philippines .

lemonk68 a écrit:

En parlant de Dengue,il y a une veritable epidemie a Camiguin actuellement,l'hopital est archi plein et il n'y a pas un jour ou je n'apprends qu'a nouveau un voisin/voisine ou connaissance se retrouve atteint.Je pense avoir de la chance car les moustiques me detestent,je ne me fais quasiment jamais piquer.Mon amie et sa fille dorment sous moustiquaire meme si toutes les fenetres en sont pourvues.Il y a des dizaines de deces,enfants ou adultes depuis 6 semaines.Presque tous les jours je tombe sur une procession qui se dirige vers un cimetierre.
Hecatombe...c'est le cas de le dire.Je ne sais pas ailleurs aux Phils...
Une copine vietnamienne a passe 3 jours a l'hopital,elle etait installee a
cote d'une jeune fille de 17 ans qui agonisait,le matin de son depart,elle
est morte.


les rapports de l'OMS concernant la dengue sont disponibles à l'adresse suivante : oms dengue reports

57 décès sur la période du 3 octobre au 17 novembre (soit les 6 dernières semaines). Camiguin, c'est environ 85.000 habitants, si on retire les 10% d'OFW philippins sur les 100.000.000 de natifs que compte le pays, on peut dire que l'île représente gross modo 1/1000 de la population du pays soumise potentiellement à la dengue. Même en soustrayant les millions de citadins qui "échappent" aux moustiques, il faut croire que les moustiques vecteurs de la dengue se sont donnés rdv exclusivement sur ton île pour comptabiliser des "dizaines" de décès (57) sur 45 jours  au niveau national !!!

Merci de me l'apprendre,j'ignorais que ce fut aussi important.Ca fait peur.

C'est drôle, à Tahiti, on a aussi la technique du sac pour tuer le chien en le frappant. Je crois que c'est l'adrénaline que l'animal secrète dans sa panique et sa souffrance qui donnera à la viande son goût si spécial...
Je rappelle que si j'ai moi même mangé du chien en Polynésie, je suis absolument opposé à la souffrance animale.

J'ai déjà eu la dengue; très mauvais souvenir. En principe on est immunisé quand on l'a eue; le problème c'est qu'il y a plusieurs types de dengue. J'ai eu la type 1, je suis donc immunisé contre la 1; mais si l'épidémie est de type 2, je peux me retaper cette saloperie...Fuyez surtout les moustiques qui piquent le jour, ce sont ceux là qui filent la dengue.

Je crois qu'il y a aussi la type 3,dite hemorragique,qui,elle,est mortelle*.
Pour les poulets fouettes a Bontoc ,le but recherche est que les chairs
soient gorges de sang pour que la viande soit rouge a la cuisson au lieu de blanche.
*Doc,explique-nous!

Il y a 4 serotypes de dengue et avoir été malade de l'une d'elle n'immunise pas contre les 3 autres.La forme hémorragique peu s'appliquer à n'importe lequel des 4 et est extrêmement sévère et peu même causer le décès du patient.

Merci à Didier pour le travail de synthèse réalisé.

A Leyte la dengue est rarissime. Je ne connais qu'un type à l'avoir attrapé, un Italien et encore peut-être avait-il trainé ailleurs? Et je n'ai jamais été piqué par un moustique le jour.

Oui,c'est vrai,4.Bien sur ,il y a eu plus de 60 personnes de decedees depuis 6 semaines,dont 50% de gosses.C'est une catastrophe pour l'ile!
J'ai attrape la dengue il y a moins de 2 ans.Un soir j'ai commence a trembler et claquer des dents,je me suis imediatement couche et demander a mon amie,draps,couvertures,je gelais alors qu'il faisait 26 degres au moins,j'ai pris double dose de Doliprane,mais ca servait pas a grand chose,Le lendemain,mon amie est aller acheter des"cool fever",elle
m'en a appliquer une bande sur le front que j'ai garder 7-8h...vers 18h,
j'ai soudainement commence a transpirer comme jamais,je degoulinais
texto,ma serviette de bains etait trempee a essorer,j'en croyais pas mes yeux.30 minutes apres tout etait fini,je me retrouvais en pleine forme comme si rien ne s'etait passe...Une bonne douche et on est aller feter ca au restau!Ca ne m'ait plus arriver depuis!

Chaque fois que tu as une petite fièvre c'est la dengue? J'ai donc dû l'avoir déjà quatre fois alors sans le savoir car je ne connaissais pas les symptômes. Maintenant je le saurai. Ceci dit avoir froid quand il fait 26° ce n'est pas étonnant. A 25° on a réellement froid et à 24° on gèle. C'est le climat tropical...

Les symptômes de la dengue; pour l'avoir eue, je peux en parler: tres forte fièvre persistante et rebelle durant 3 jours avec douleurs intenses dans tout le corps, céphalées. ..aucune position n'apporte de réconfort.
Quand la fièvre commence à baisser, du fait des mini hémorragies sous cutanées, on est pris durant environ 2 jours de démangeaisons intenses, un
peu comme si on vivait sur un nid de fourmis.
Vers le 6e jour, on commence à se  sentir un peu mieux mais on est complètement essoré, quelques kilos en moins et une furieuse envie de manger du steak ( mon toubib m'a dit que c'était le corps qui reclamait du fer).
Bref, à Tahiti aussi tout le monde a tendance à appeler dengue la mondre fièvre;  mais la vraie dengue est une vraie saloperie.
Quatre élèves de l'école de mon fils ici à Manille sont déjà morts de la dengue depuis le début de l'année scolaire en juin.

L'odeur du durian ne me gêne pas du tout. Au contraire, je trouve un certain plaisir à la sentir, goûtant d'avance la saveur du fruit. ..

je dois avoir le nez bouché car je n'ai jamais senti d'odeur particulière. En tout cas ça ne sent pas mauvais comme on le prétend. Ou alors il existe plusieurs variétés? Et ce n'est pas non plus vraiment délicieux. Sa réputation est surfaite...

Pour quelle raison croyez-vous que ce fruit est probablement le seul qui soit strictement interdit:dans tous les hotels,dans les avions et meme l'interieur des taxis...si ce n'est pour l'odeur? Charentais,tu dois confondre le durian avec le jackfruit
peut-etre...Le Durian est aussi deconseille fortement aux personnes souffrant d'hypertension.

Oups, si le durian sent bon ou, au minimum ne sent rien du tout, il va falloir m'expliquer pourquoi il est interdit d'emporter ces fruits dans les transports en commun. N'avez vous jamais vu ces petits panneaux où il est écrit : "No smoking - No durian" ou encore "no durians please"

Non je connais le jaquier, j'en ai sur mon terrain et j'achète de temps en temps un durian au marché. Le jaquier est beaucoup plus gros. Mais c'est vrai que je n'ai jamais senti d'odeur désagréable.

DidierdesPhilippines a écrit:

Oups, si le durian sent bon ou, au minimum ne sent rien du tout, il va falloir m'expliquer pourquoi il est interdit d'emporter ces fruits dans les transports en commun. N'avez vous jamais vu ces petits panneaux où il est écrit : "No smoking - No durian" ou encore "no durians please"


Bonjour.
Ici au Cambodge,le transport en bus des durians doit se faire dans les coffres a bagages.Dans l'habitacle,cela n'est en principe pas possible.Et pourtant tous les Cambodgiens raffolent de ce fruit et l odeur (forte si celui-ci est ouvert) ne les dérange pas outre mesure. La preuve.....

http://uprapide.com/images/invite/dsc03563_1.jpg

Plantation de durians dans le Parc National de Kep.
En pleine nature,le fruit ne sent qu'a pleine maturité.Et c'est une fois ouvert que l odeur peut paraitre désagréable.
Quant au Jacquier,rien de comparable,le parfum est beaucoup plus light.

Ben oui, ceux que j'achète à Ormoc ne doivent pas être très murs et je n'ai jamais cherché à sentir quand il est ouvert.

Interdit!  J'ai vu ça a Singapour aussi. Il faut vraiment être une chochotte pour s' offusquer du parfum du durian.

Un bon durian doit être un peu jaune et il est à point quand il commence a se fendre ou se fissurer sur son extrémité opposée au pétiole. Il s' ouvre alors presque tout seul et délivre la delicieuse  partie crémeuse qui enveloppe les graines.

Une pince a linge faisant office de pince-nez....peut aider a l'avaler....

Ceux que j'ai achetés étaient verts d'où, surement, l'absence d'odeur...

Commencer par gouter une glace au durian,peut etre une bonne premiere approche du fruit pour celui qui en ignore le gout.Maintenant il est vrai que ce n'est pas un parfum forcément facile a trouver.

C'est divin le durian , puissant .... j'adore ça ...
A Penang ou dans le Perak en Malaysie c'est une science , que les chinois locaux cultivent , ils ont des noms de codes , des catégories par nomenclature , le M24 est profond , par exemple ,,,,, comme un grand vin ou un grand thé .

Oui la glace c'est bien pour découvrir ce gout subtil .

Charentais ! le truc dont tu parles c'est pas du durian , ça ne se vends pas 'vert' ;-)   

Mon épouse m'a dit que c'était du durian. De toute façon je ne connais pas d'autre fruit aussi gros