Connaissez-vous les origines du Peuple Khmer ?

Tous les jours, à la télévision, à la radio et sur les affiches publicitaires, les crèmes pour éclaircir le teint ou blanchir la peau envahissent les ondes et les images.

Pour être tout à franc et sincère, je crois que les Cambodgiens se trompent lourdement lorsqu'ils considèrent la peau blanche comme critère de richesse et de beauté. La mixité au Cambodge, a progressivement modifiée l'origine du peuple Khmer, qui historiquement est issue de l'Asie brune du sud de l'Inde, très différente de l'Asie jaune chinoise. Plus exactement ce peuple prend ses racines à Java.

Mais plusieurs peuples ont façonné les Khmers, lentement, aux cours des siècles.

Le Chinois a éclairci son teint, le Siamois et l'Annamite affinèrent ses formes après que l'Hindou, peut-être, eût agrandi ses yeux. Ainsi l'on voit partout, du nord au sud du pays défiler de femmes majestueuses, volontaires et complexes, nées de ces greffes successives, mûries dans la chaleur et dont la nudité, au temps de leur enfance, fut polie par l'air et les eaux.

Dans les campagnes, en lisière de la grande forêt, ou sur les rives des grands fleuves, nous rencontrons ces femmes Khmères, Phnongs ou Jaraï, fières de leurs beautés et de leurs nudités. Elles n'ont point honte... au contraire, elles ressentent une grande joie, et elles ne couperont pas même une palme pour altérer ce pur scandale.

Une vie perpétuellement accroupie confère aux jambes et au bassin une souplesse de jonc, et cambre leurs reins. On ne voit que des gestes, attitudes, mouvements essentiels qui se composent avec tout ce qui l'entoure, se servent de l'atmosphère pour s'alléger, de la lumière pour se parer, si immédiats, si souples, si dépouillés. Pour qui sait voir, cette beauté vivante est d'autant plus saisissante qu'elle s'offre partout et a toute heure.

Les mariages Sino-Khmers, Lao-Khmers, Viet-Khmers, encore que ces derniers soient rares, pour les raisons que vous connaissez, ont fini par achever cette modification.

Progressivement ces transformations font  oublier l'origine de ce peuple, alors il est parfois utile de la rappeler !

Toute culture a sa cosmogonie, sa version de la création du monde. Les Judéo-chrétiens ont la Genèse, les scientifiques ont le « Big Bang » ; le « Barattage de la mer de lait », ou Amrita-manthana, est, quant à lui, une des cosmogonies hindouistes étroitement associée aux origines de la culture Khmère.

A l'origine, les dieux (Deva) et les démons (Asura), tous mortels, luttaient pour la domination du monde. Les Deva s'en étant remis à Vishnou, celui-ci leur proposa de s'allier provisoirement aux Asura pour produire le nectar d'immortalité (Amrita). Le mont Mandara fut jeté dans l'océan cosmique (la mer de lait, autrement dit la voie lactée) tandis que la tortue Akûpara, un avatar de Vishnou, le stabilisait sur son dos. Les Deva et les Asura enroulèrent alors le serpent Vâsuki à la montagne et, tirant alternativement sur sa queue et sur sa tête, ils barattèrent le lait durant mille ans.

Une des représentations les plus célèbres de cette cosmogonie se trouve à Angkor Wat, le fameux temple Khmer du Cambodge. Les bas-reliefs y montrent, notamment, les Deva et les Asura faisant tourner le mont Mandara  avec un le serpent Vâsuki, aidés par Vishnou. De ce processus furent créés différents êtres merveilleux et objets magiques, parmi lesquels les Apsaras et l'Amrita (l'élixir d'immortalité).


Les Hindous affirmèrent que quatre gouttes d'Amrita tombèrent sur la terre, elles devinrent des lieux de pèlerinage : Nasik (le fleuve Godavari), Ujjain (la rivière Shripa), Hardwar (le Gange) et Allâhâbad.

En fait elles tombèrent toutes sur la montagne Phnom Kulen, au Cambodge, et formèrent une rivière, qui devenait en quelque sorte le seul endroit sacré sur terre. Le centre de la création, un point de connexion avec l'univers, relié directement à la voie lactée.

Plus tard, des ermites s'y installèrent et, soucieux d'éterniser dans la roche les symboles des principales divinités Brahmanique, ils sculptèrent en son lit des milliers de merveilles.

Un travail colossal d'une finesse sans limite. Dans une niche tout près d'une cascade, une grenouille ; sur un rocher affleurant, une Apsaras aux seins ronds, caressée par le courant ininterrompu de la rivière. A ses côtés, un bassin rectangulaire creusé à même le lit, comme une baignoire aux parois bosselées semblant retenir un bref instant les eaux. Ici, Shiva qui chevauche un taureau, là Vishnu sur son serpent "Naga" à plusieurs têtes. Et partout, des Lingas, des milliers de Lingas reposant sur leurs Yonis, sorte de vulve féminine symbolique, formant un tapis de sexes dressés, réunis en fleurs de lotus ou disposés en groupes de cinq. Plus loin, se trouve la source d'immortalité, comme un puit sans fond, alors qu'une fine pellicule de sable semble en matérialiser le fond mouvant.

Certains disent qu'auprès de cette source, un Linga d'or, orné de pierres précieuses, symbole de la virilité, redonnait la fécondité à ceux qui le caressaient. D'une écuelle en or, les hommes versaient sur lui cette eau qui, quelque mètres en amont, venait de caresser le corps de l'Apsara de pierre. Les jours de grandes cérémonies, la foule se faisait marée humaine, chacun voulant toucher ce linga et trouver en lui, la virilité, la fertilité, l'amour, la richesse. C'est sur cette montagne sacrée, vers l'an 800, que le Roi Jayavarman II proclama l'indépendance du royaume par rapport à Java, marquant la naissance de l'empire Khmer.

Aujourd'hui c'est un lieu de pèlerinage très fréquenté le weekend et jours fériés. Le Linga d'or à disparu depuis fort longtemps, mais certains le chercher encore à travers le Cambodge. Par contre, la rivière, la source d'immortalité et de fécondité, les sculptures des dieux et des milliers de Lingas existent toujours, et le site est magnifique.

Et lorsque je me sens parfois en grande détresse face aux extrémités de la vie, je viens dans un endroit comme celui-ci, et lentement je reprends courage, puis je retrouve la force nécessaire pour affronter toute l'adversité du monde.

Le Linga est la représentation phallique des trois dieux hindous. Brahma constituant le socle de l'univers, un bloc carré en grès ; Vishnu veillant à sa conservation, un bloc orthogonal, également en grès érigé, sur le premier. Enfin Shiva destructeur et procréateur, en forme de pénis, culmine au sommet. Le tout, reposant dans une vulve féminine, appelée Yonis. De nombreux Lingas ornent les temples Angkoriens.

Cordialement Kroussar

Passionnant exposé
Mais je voudrais savoir pour quelles raisons les khmers et les viets ne s'aiment pas beaucoup
a l exception des raisons du delta du Mékong qui appartenait avant a l empire Khmers

Bien belle lecture que tu nous offre là Kroussar
Merci pour cette planche qui nous enseigne et personnellement me parle aux émotions
Dans l'attente de ton prochain travail :)

(Je tai envoyé un mp)

Pour Topemeraude.

Pourquoi les Khmers et les Vietnamiens ne s'aiment pas, se jalousent, voire se détestent ?

Avant d'essayer de répondre à cette question épineuse, je voudrais préciser que je n'ai pas parlé du ressenti des Khmers envers les Vietnamiens, dans mon précédent post. Mais j'ai simplement évoqué que les mariages/alliances furent rares entre ces deux peuples. Du moins avant 2004, car depuis ils est plus fréquent de rencontrer des couple Khmero/Viêt notamment dans les zones proches de la frontière.

Malgré tout, il y a bien une sorte de détestation quasi ancestrale, voire viscérale. Les invasions successives du Cambodge par les Vietnamiens en sont les raisons principales. Et tenter de décrypter la genèse de cette haine à travers l'histoire du Cambodge relève du défi. Alors je me lance, en sollicitant l'indulgence des lecteurs de ce forum.

Des invasions furent nombreuses contre l'Empire Khmer, par les Siams (actuellement la Thaïlande) et les Chams originaires du Champa (Vietnam méridional). Mais je ne sais pas pourquoi les Siams ne furent jamais détestés comme purent l'être les vietnamiens.

Alors parlons des Chams, qui après de nombreuses guerres et alliances conquirent peu à peu l'Empire Khmer. Eh oui, certains nobles mariages furent l'occasion de céder des terres aux Vietnamiens. Mais ceci n'est pas nouveau, le territoire français s'est fait et défait lui aussi au fil des alliances et des guerres.

Alors citons, que les principaux événements, comme par exemple lorsque les Chams s'emparèrent des temples d'Angkor dès 1177 , avant que Jayavarman VII n'en reprenne possession en 1181. Puis vers 1670 lorsque les Vietnamiens, contrôlèrent progressivement le delta du Mékong, que les cambodgiens continuent d'appeler Kampuchéa Krom (Bas-Cambodge, au sud du Vietnam).

Puis de 1835 à 1848, le Vietnam imposa sa tutelle au Cambodge. Il mit sur le trône une femme, la reine Ang Mei, et tenta de transformer le mode de fonctionnement de l'administration cambodgienne. Les mandarins vietnamiens affichèrent un grand mépris pour les Khmers et leur royaume. Mais les diverses maladresses des Vietnamiens furent peut-être plus importantes : en même temps qu'ils prétendirent recenser et cadastrer, ils s'attaquèrent aux privilèges des notables. Le système hiérarchique fut modifié, le port du costume vietnamien et le respect des usages correspondants furent imposés...

Alors de très grandes communautés de Vietnamiens s'installèrent définitivement au Cambodge,  pêchant et plantant le riz, s'accaparant de nombreux terrains au détriment des Khmers. Et en cas d'immigration définitive, les Vietnamiens reconstituèrent leur organisation sociale reposant sur la famille et le village. De ce fait, les relations avec les Khmers furent perçues comme étant de groupe à groupe, et comme telles marquées de la nécessité, pour chacun, d'affirmer son originalité, sa différence, voire sa haine de l'autre.

En 1970 Lon Nol ordonna à la population Vietnamien de quitter le Cambodge, ces derniers ne s'exécutèrent pas. De plus, des rumeurs commencèrent à circuler, relatives à une possible offensive nord-vietnamienne visant l'invasion de Phnom Penh. La paranoïa se développa et déclencha une violente réaction contre les 400 000 Vietnamiens vivant au Cambodge. Lon Nol espérait les utiliser comme otages contre les activités des Nord-Vietnamiens et les militaires commencèrent à effectuer des rafles pour les regrouper dans des camps de détention. C'est alors que les massacres débutèrent : dans les villes et les villages, partout au Cambodge, des soldats et des civils commencèrent à traquer leurs voisins vietnamiens afin de les assassiner. En avril, les corps de centaines de Vietnamiens dérivaient sur le Mékong vers le Sud Vietnam.

En 1979, le 7 janvier, les forces Vietnamiennes libérèrent le Cambodge des Khmers-Rouges. Mais dès le lendemain, voire le soir même, les Cambodgiens crièrent à l'invasion: les Youn ont envahis notre pays! Cette phrase des millions de Khmers la répéteront jusqu'en 1989. Et le Front National de Libération du Peuple Khmer (créer en mars 1979), s'allia avec les Khmers-Rouges pour combattre les Youn.

Cette invasion (puisque déclarée comme telle) dura dix ans. Avec des répressions sanglantes du peuple cambodgien. Certains historiens affirment que des dizaines de milles de Khmers furent tués par les Youn pendant cette période.

Après les accords de Paris, en 1991, le Vietnam a bien procédé au rapatriement de ses forces les plus visibles, mais dans le même temps des milliers de paysans-soldats Vietnamiens (les mêmes qui ont défaits les armées Françaises et U.S) ont afflué au Cambodge pour renforcer une présence civile déjà très forte depuis 1979.

A tel point que dans certaines provinces, les Vietnamiens sont plus nombreux que les Cambodgiens (exemple  province de Svay-rieng, proche de Prey Veng où je demeure).

Déjà lors de l'occupation, les Cambodgiens qui disposaient d'une habitation furent obligés d'en céder une partie au profit des nouveaux arrivants, ainsi de même pour les terres cultivables.

Cet expansionnisme insidieux, de longue date, a donc privé le Cambodge d'une grande partie de ses terres et de ses ressources, et privé des millions de Cambodgiens d'origine de leurs droits les plus élémentaires (droit de propriété, et de nationalité, notamment au Kampuchéa Krom et ses archipels).

Pis encore, il est apparu récemment à la faveur d'interprétations inopportunes, l'existence de « zones blanches » aux frontières, qui seraient devenues des zones « tampons » de non-appartenance et de non-droit. Les frontières du Cambodge ne sont pourtant pas fluctuantes comme on pourrait le croire, car elles sont reconnues par la communauté internationale et tracées depuis déjà fort longtemps. Dernièrement, François Hollande adressa un courrier au premier ministre Hun Sen, contenant les cartes géographiques établies par les français, afin que celles-ci apportent les preuves irréfutables du tracé frontalier.

Mais je crains que cela ne serve à rien ! Car cela impliquerait la restitution de l'île de Phu Quoc, que dis-je, de l'archipel composée de ses 22 îles, autrefois appelée Koh Traol, et revendiquée par le Cambodge. Comme l'atteste la lettre que le souverain khmer Ang Duong a adressée à Napoléon III en 1856, où il annonçait que malgré la perte de ces territoires, le Cambodge ne renonçait pas à y exercer un jour ses droits. Mais cette restitution est quasiment impossible et générerait des troubles importants entre les deux pays.

Enfin, mais il ne s'agit sans doute que d'un facteur mineur et secondaire, mais relatif à mon précédent commentaire. On peut dire que les systèmes de parenté sont peu compatibles : le système vietnamien patrilinéaire (héritage en ligné du père) et patrilocal suppose une forte intégration à tout le groupe familial et s'oppose au système khmer matrilocal (le fiancé demeure dans la famille de sa femme), et sans ligné pour l'héritage (un mari peut hériter de sa belle famille). Ce qui n'incite pas les Khmers à se marier avec les Vietnamiens.

En conclusion, mais ce n'est que mon sentiment, éduqué par de nombreuses années au contact des Khmers. Les Cambodgiens se méfièrent de tout temps des invasions Vietnamiennes, et cette méfiance dégénéra progressivement en peur de l'autre, puis en haine. De plus, le testament d'Hô Chi Minh, explicite clairement la volonté du Vietnam à reconquérir l'ancienne Indochine.

En apparence, la cohabitation semble normale, voire sereine entre ces deux peuples, mais c'est seulement une apparence !

Merci à ceux qui pourront apporter d'autres points de vue ou corriger mes erreurs d'appréciation.

Cordialement Kroussar

Merci de nous faire partager ces couleurs, ces odeurs et toutes ces émotions qui ne parlent que d'amour. Merci.  Merci.  Merci. Encore,  Angkor, Encore. 😊
Cordialement.  Marc

Kroussar a écrit:

la rivière, la source d'immortalité et de fécondité, les sculptures des dieux et des milliers de Lingas existent toujours, et le site est magnifique.


Bonjour.
Juste une image pour illustrer le long exposé de notre ami Kroussar.

http://uprapide.com/images/invite/image--9-.jpg

La riviere des mille lingas.    Photo prise sur le site début Décembre 2001.

Kroussar a écrit:

Merci à ceux qui pourront apporter d'autres points de vue ou corriger mes erreurs d'appréciation.


Bonjour, vous omettez (volontairement je pense) un fait de taille : le rôle de la France qui manipula à son propre profit ( et non au profit des Viets qu'elle manipulait aussi) pendant des décennies le peuple Khmer. La France a constamment attisé les haines entre Khmers et Viets et a grandement contribué aux différends territoriaux que l'on connait aujourd'hui.   Lorsque par exemple vous parlez de Phu Quoc, ne pas dire que c'est la France qui a "cédé" ce territoire (et toute la Cochinchine) én 1949 à la République du Vietnam est un peu étrange ! Désolé Kroussar , si j'apprécie beaucoup vos interventions pour votre connaissance de la culture Khmer , en revanche votre subjectivité travestit souvent l'Histoire telle qu'elle s'est réellement écrite et là ça en devient gênant. J'invite donc tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur le peuple khmer à se plonger en complément de vos récits dans de vrais livres d'histoire écrits par des (vrais) historiens. Je salue cependant votre dernière phrase qui est toute à votre honneur ! très cordialement.

A l'attention de 12xU

Le Protectorat français du Cambodge fut le régime politique en vigueur au Cambodge qu'à partir de 1863, et vous pouvez constater que le Roi Ang Duong s'adressant à Napoléon III en 1856, relatait la perde de Phu Quoc, bien avant le Protectorat Français.

Je ne nie pas le rôle de la France qui a  effectivement manipuler à son profit les Khmers et les Vietnamiens, et probablement créa les conditions pour une mésentente durable entre ces deux peuples.

Mais dire que la France en 1949 (fin du protectorat) à donner la Cochinchine au Vietnam est totalement faux. comme vous-pourrez le constater à la lecture de ce qui suit, rédigé par des historiens qui valent probablement les vôtres.

En ce qui me concerne je n'ai aucune prétention et ne revendique aucun titre. Je donne une perception de l'histoire acquise en plus de 40 années auprès de ma femme et mon fils de nationalité Cambodgienne.

Par le traité de Saïgon en 1862, la dynastie Nguyễn reconnaît la conquête française. La France annexe directement le Sud de la Cochinchine - nom jusque-là donné à la moitié Sud de l'actuel Viêt Nam - et s'arroge les terres les plus riches du pays. Ce n'est que dans les années 1880 que la France conquiert le reste du territoire Vietnamien, divisé en trois parties et placé en 1887 sous l'autorité du Gouverneur général de l'Indochine française. La Cochinchine demeure séparée des deux autres parties du territoire vietnamien, l'Annam et leTonkin, qui ont le statut de protectorats ; ce n'est qu'en 1945 qu'elle est réintégrée au reste du Viêt Nam. Mais cette réintégration est le fait de la reddition Japonaise.

En effet, Durant la Seconde Guerre mondiale, la Cochinchine est, comme le reste de l'Indochine, occupée par l'armée du Japon, qui laisse cependant en place l'administration coloniale française, coupée de la métropole. En mars 1945, les Japonais s'emparent de l'Indochine : si l'Annam et le Tonkin sont unifiés au sein d'un nouvel Empire du Viêt Nam dirigé symboliquement par une monarchie vietnamienne officiellement indépendante, les Japonais conservent pour la Cochinchine un statut à part et l'administrent directement, en conservant à leur profit les structures de l'administration française. Ce n'est qu'en août 1945, peu avant la reddition du Japon, que l'unification de la Cochinchine au gouvernement indépendantiste vietnamien est proclamée..

Il est vrai que la France essaya de rejouer un rôle en tentant de reprendre le contrôle du pays, mais l'échec des pourparlers avec les indépendantistes conduit à la guerre d'Indochine. En 1954, les Français se retirent de l'ancienne Indochine française, tandis que les accords de Genève séparent provisoirement en deux le territoire du Viêt Nam : le Nord est dirigé par un régime communiste, la République démocratique du Viêt Nam, et le Sud devient la République du Viêt Nam, soutenu par les États-Unis. L'hostilité entre les deux États vietnamiens - est alors de la responsabilité des Américains.

Références :
Philippe Devillers, Histoire du viêt-nam de 1940 à 1952, Seuil,‎ 1952
Philippe Franchini, Les Guerres d'Indochine, Pygmalion - Gérard Watelet,‎ 1988 (2 volumes)
Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine : la colonisation ambiguë 1858-1954,

Kroussar a écrit:

A l'attention de 12xU

Le Protectorat français du Cambodge fut le régime politique en vigueur au Cambodge qu'à partir de 1863, et vous pouvez constater que le Roi Ang Duong s'adressant à Napoléon III en 1856, relatait la perde de Phu Quoc, bien avant le Protectorat Français.

Je ne nie pas le rôle de la France qui a  effectivement manipuler à son profit les Khmers et les Vietnamiens, et probablement créa les conditions pour une mésentente durable entre ces deux peuples.

Mais dire que la France en 1949 (fin du protectorat) à donner la Cochinchine au Vietnam est totalement faux. comme vous-pourrez le constater à la lecture de ce qui suit, rédigé par des historiens qui valent probablement les vôtres.

En ce qui me concerne je n'ai aucune prétention et ne revendique aucun titre. Je donne une perception de l'histoire acquise en plus de 40 années auprès de ma femme et mon fils de nationalité Cambodgienne.

Par le traité de Saïgon en 1862, la dynastie Nguyễn reconnaît la conquête française. La France annexe directement le Sud de la Cochinchine - nom jusque-là donné à la moitié Sud de l'actuel Viêt Nam - et s'arroge les terres les plus riches du pays. Ce n'est que dans les années 1880 que la France conquiert le reste du territoire Vietnamien, divisé en trois parties et placé en 1887 sous l'autorité du Gouverneur général de l'Indochine française. La Cochinchine demeure séparée des deux autres parties du territoire vietnamien, l'Annam et leTonkin, qui ont le statut de protectorats ; ce n'est qu'en 1945 qu'elle est réintégrée au reste du Viêt Nam. Mais cette réintégration est le fait de la reddition Japonaise.

En effet, Durant la Seconde Guerre mondiale, la Cochinchine est, comme le reste de l'Indochine, occupée par l'armée du Japon, qui laisse cependant en place l'administration coloniale française, coupée de la métropole. En mars 1945, les Japonais s'emparent de l'Indochine : si l'Annam et le Tonkin sont unifiés au sein d'un nouvel Empire du Viêt Nam dirigé symboliquement par une monarchie vietnamienne officiellement indépendante, les Japonais conservent pour la Cochinchine un statut à part et l'administrent directement, en conservant à leur profit les structures de l'administration française. Ce n'est qu'en août 1945, peu avant la reddition du Japon, que l'unification de la Cochinchine au gouvernement indépendantiste vietnamien est proclamée..

Il est vrai que la France essaya de rejouer un rôle en tentant de reprendre le contrôle du pays, mais l'échec des pourparlers avec les indépendantistes conduit à la guerre d'Indochine. En 1954, les Français se retirent de l'ancienne Indochine française, tandis que les accords de Genève séparent provisoirement en deux le territoire du Viêt Nam : le Nord est dirigé par un régime communiste, la République démocratique du Viêt Nam, et le Sud devient la République du Viêt Nam, soutenu par les États-Unis. L'hostilité entre les deux États vietnamiens - est alors de la responsabilité des Américains.

Références :
Philippe Devillers, Histoire du viêt-nam de 1940 à 1952, Seuil,‎ 1952
Philippe Franchini, Les Guerres d'Indochine, Pygmalion - Gérard Watelet,‎ 1988 (2 volumes)
Pierre Brocheux et Daniel Hémery, Indochine : la colonisation ambiguë 1858-1954,


Il s'agissait bien sûr de l' "Etat du Vietnam" et non de la République merci d'avoir rectifié ..  , par contre je n'ai pas besoin que vous me fassiez un copié-collé arrangé à votre sauce de la page wikipédia (on y écrit ce qu'on veut ) sur la Cochinchine ( même vos auteurs et ouvrages de référence sont directement copié-collés de cette page ...) . Après , le fait que votre épouse et votre fils soient de nationalité Cambodgienne ne change rien au fait que la "perception de l'histoire" et l'Histoire ça fait 2 . Il suffit juste de préciser dans ses récits ce qui relève de l'un et de l'autre et, comme vous le dites très bien de dire  "Merci à ceux qui pourront apporter d'autres points de vue ou corriger mes erreurs d'appréciation". très cordialement,

Merci à Kroussar pour ses témoignages et commentaires.

Continuer à nous faire partager votre expérience et surtout ne répondez pas aux provocations gratuites.

Certains  affirment  des choses fausses et s'offusquent lorsqu'on leur met la vérité sous le nez, même si cette vérité pioche sa source dans Wikipedia !

Je crois que Michel Audiart disait : ils ôsent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît !

Chuut !....
Commentaire ignare n'apportant aucune valeur ajoutée.

Alors Kroussar

Nous attendons la suite de l'histoire. Et croyez moi, bien qu'étant native du Cambodge, j'apprécie vos témoignages qui reflètent la vérité, même si parfois cette vérité est triste ou cruelle.

Bien à vous

Je vous ai dis dans mes précédents commentaires que l'origine du peuple Khmer prend ses racines en Inde, plus exactement à Java.

En fait les Khmers, plus exactement les Khmers-Mons, sont les descendants du peuple Munda, qui furent les premiers habitants des terres indiennes avant que de nouvelles civilisations viennent envahir et repousser les autochtones.

Un seul peuple refusa de se soumettre aux nouveaux arrivants  et préféra l'exode plutôt que de perdre sa culture et ses traditions, dont l'une des routes les conduisit vers le nord-est. Ainsi les Munda (ou Khmers-Mons) ont progressivement migrés vers la Thaïlande et le Cambodge, actuels, jusqu'à la Mer de Chine, intégrant le bas Mékong.

Donc la personnalité propre au peuple Khmer existait bien avant l'hindouisation. La culture Khmer, avec sa langue et son écriture, ses pensées et ses croyances, ses coutumes et ses traditions, continue à exister de nos jours, car les Khmers n'ont jamais abandonné leurs coutumes.

Alors pourquoi nommons-nous les Cambodgiens "Khmer" ?

Nous savons que les français sont les habitants de la France, que les japonais sont les habitants du Japon, etcétéra. Le problème se pose lorsqu'on dit que les Cambodgiens sont des Khmers. Ce nom originel est le vrai nom pour désigner les cambodgiens.

Bien que le peuple Khmer soit originaire de l'Inde, ce peuple avait ses propres règles et un régime matriarcal, où tout était fait pour imposer la suprématie de la mère. La mère dirigeait tout, et tout était dirigé au nom de la mère. Ainsi, c'était dans l'idée d'imposer le système Matriarcal que l'on désignait se peuple sous le nom de Khmer qui signifie simplement celui qui est subordonnée ou soumis à l'autorité de la mère.

Alors d'où vient le nom de cambodgien? Tout simplement du français Cambodge, nom donné du temps du Protectorat,  lui-même venu de l'anglais Cambodia, dérivé du Sanskrit "Kambuja" qui veut dire descendants de  Kambu.

Mais une autre légende donne une autre signification de la signification du nom Khmer.
Selon George Coedes, et d'après une épigraphie cambodgienne du X° siècle, les rois du Kambuja descendraient d'un ancêtre mythique éponyme, le sage ermite Kambu, et de la nymphe céleste Méra, dont la contraction des deux noms donna l'origine du nom Khmer (Kambu+Méra=Khmer).

En ce qui me concerne, bien que je reconnaisse les Khmers comme les descendants de Kambu. J'ai une préférence pour la signification proposée par le Prêtre anthropologue allemand, Wilhelm Schmidt, qui précisait que le nom Khmer veut dire « Celui qui est subordonnée ou soumis à l'autorité de la mère ».

A vivre au quotidien avec les Khmers on se rencontre très vite que c'est la femme qui porte la culotte et que le système matriarcal est toujours très présent. Et si le Baraing n'a pas compris cela, beaucoup de difficultés sont à craindre, lorsque celui-ci décidera d'épouser, ou de vivre, avec l'une de ces déesses Khmères.

Dans les jours qui viennent je vous donnerai des exemples de coutumes et de traditions Khmères, dont notamment  la relation entre le mari et sa femme, pour aider nos futurs Expats à appréhender le comportement des ces beautés divines.

A Bientôt, Cordialement Kroussar

C'est un excellent post Kroussar, je retrouve en tout cas plein d'aspect de notre culture. Merci à vous pour ce partage.

sujet super intéressant
et super bien traité
avec toute la délicatesse à laquelle tu nous as habitué Kroussar
merci encore pour ce très bel article

Tout d'abord je voudrais clarifier un point. J'entends ci et là dire qu'élever la voix et perdre son sang froid est extrêmement rare et mal vu dans la vie des Cambodgiens. En fait c'est totalement faux si vous êtes Khmers et totalement juste si vous êtes Baraing.

Faux pourquoi ? Je peux vous affirmer que les insultes fusent joyeusement lorsqu'une personne khmer/khmère se fait agresser verbalement. Pour exemples, ma femme ou mes belles-sœurs sont les premières à monter sur leurs grands chevaux lorsqu'on leur manque de respect ou commet une injustice à leur encontre. Je dois cependant avouer que les injures, que deux femmes échangent entre-elles, sont généralement grossières, à faire pâlir le plus vulgaire des Expat's.

Juste pourquoi ? Comme dans la plupart des cultures asiatiques, ne pas "perdre la face" est extrêmement important. Rabaisser les Cambodgiens ne ferait qu'engendrer un ressentiment, alors nous Baraing devons faire très attention à nos comportements et à nos dires, pour autant qu'ils soient correctement compris.  L'humour sera généralement utilisé pour désamorcer une situation et faire la lumière sur un problème.

Ceci précisé, demain nous poursuivrons notre quête de la connaissance du peule Khmer.

Cordialement Kroussar

Merci Kroussar,
Excellent présentation de la culture khmer. Toute à fait exacte du rôle de la femme cambodgienne qui transcende tout pour l'intérêt de sa famille et de l'avenir des siens. Les cambodgiens reconnaissent et respectent cette qualité chez leur compagne. Je vous conseille à sujet de lire la littérature khmer un chef d'œuvre mis sous forme d'opéra Yi key. Le mot clé pour les recherches sur la toile est soi Ka Key, soi Ka_Key.

Merci Kroussar,
Excellent présentation de la culture khmer. Toute à fait exacte du rôle de la femme cambodgienne qui transcende tout pour l'intérêt de sa famille et de l'avenir des siens. Les cambodgiens reconnaissent et respectent cette qualité chez leur compagne. Je vous conseille à sujet de lire la littérature khmer un chef d'œuvre mis sous forme d'opéra Yi key. Le mot clé pour les recherches sur la toile est soi Ka Key, soi Ka_Key.

Comme le confirme Ykeo le rôle de la femme cambodgienne, qui transcende tout pour l'intérêt de sa famille et de l'avenir des siens, doit être respecté.

Précédemment j'ai mentionné que la famille Khmère était de type matrilocal (le fiancé/mari demeure dans la famille de sa femme) et qu'elle dépendait d'un régime matriarcal (autorité de la mère). Par ailleurs j'ai sous-entendu que la femme Khmère porte la culotte. Alors qu'en est-il exactement ? Je vais essayer de répondre en deux posts distincts, pour faciliter la lecture.

La Mère au Cambodge, dû au «système matriarcal», avait la responsabilité de mener le pays et ce, depuis le règne de Neang Liv Yi (eh oui, le premier chef du Cambodge fut une femme). Cette idéologie matriarcale se manifeste communément dans l'étymologie cambodgienne. On retrouve encore aujourd'hui dans le vocabulaire courant le mot «Mè» (mère) pour désigner les êtres humains, les choses ou les animaux plus élevés, qu'ils soient chefs ou qu'ils occupent le sommet de la hiérarchie.

Selon mon dictionnaire Fançais/Khmer : chef de famille =Mè kroussa ; chef du village = Mè phoume ; chef de commune = Mè srok ; chef militaire (officier) = Mè tirp hirn; chef de la maison (l'épouse) = Mè phtear. Toutes ces définitions apportent la preuve de la place dominante de la Mère dans la société, telles que définies par les valeurs ancestrales.

En outre, dans la cérémonie maritale, les époux doivent vénérer la mère et la grand-mère de la promise avant tout. Et lors des nombreuses étapes religieuses de la cérémonie nuptiale, l'une d'elles est particulièrement évocatrice : « La Prosternation nuptiale », où la mariée lave les pieds du marié en symbole de dévouement, et ce dernier lui remet de l'argent, symbole matriarcale qui donne à la femme les pleins pouvoirs et la gestion du budget familial.

Malheureusement, les 25 années de guerre ont affecté le système matriarcal, de même par la présence des forces onusiennes. La femme n'est plus respectée comme avant, souvent battue, souvent délaissée, parfois prostituée, elle doit faire face à de nombreuses difficultés.

Cependant un point commun avec le système matriarcal demeure. Car la Mère joue en effet un rôle de premier ordre dans la transmission des valeurs ancestrales. Elle est responsable de mener ses enfants dans le droit chemin et de s'assurer qu'ils deviennent de bons citoyens responsables, honnêtes et respectueux. De ce fait les règles morales sont beaucoup plus nombreuses pour les femmes que pour les hommes, notamment :

« Le Respect des aînés ». Ce concept fait partie des coutumes cambodgiennes et la mère les transmet à ses petits dès leur plus jeune âge. Ceux-ci apprennent à respecter leurs aînés parce qu'ils représentent la sagesse, la mémoire, l'expérience, les valeurs et l'autorité. Il faut rappeler que les enfants cambodgiens n'appartiennent pas seulement à leurs parents, mais à toute la lignée, à leurs ancêtres, qu'ils doivent honorer.

« La Relation Mari - Femme ». Vis-à-vis de l'épouse, les droits du mari sont étroitement limités; il ne peut entreprendre aucun acte important sans son consentement, il ne peut dépenser l'argent sans y être autorisé et, par exemple,  le jour de son mariage, l'épouse peut tenir sa tête un peu plus haute que celle de son mari, manifestant ainsi, par avance, son autorité. De plus, comme, le mari travaille généralement à l'extérieur, il doit rapporter périodiquement ses gains à son épouse qui se chargera de gérer le budget familial.

« Les Alliances ». Aux côtés de son mari, la femme joue un rôle très important en gérant les alliances, qu'elles soient matrimoniales ou économiques. C'est donc elle qui se chargera du réseau social et, de fait, organisera les fêtes familiales ou religieuses. Puis elle, en couple, ou seule, se rendra à toutes les cérémonies organisées par les membres de son réseau. 

Enfin le dicton Khmer ne dit-il pas : " Si le mari est colonel, la femme est général" ? Bon, j'entends déjà les rires moqueurs de mes amis Expats'.

Alors lorsque ces déesses Khmères se marient, ou vivent avec un Baraing, elles sont désorientées par le choc des cultures, et cherchent d'elles-mêmes un repère et une identité. Elles vivent un conflit de valeurs et ne se sentent donc pas capables de décider des changements à apporter.

Alors pour éviter tous confits ou toutes tensions dans notre couple, nous Baraing devons, sans pour autant nous compromettre, acceptés la culture Khmère et reconnaître le rôle prépondérant de notre épouse, ou de notre compagne, dans les décisions quotidiennes.

Cordialement Kroussar

Terminons sur une note joyeuse.

Bien que la femme cambodgienne paraisse très réservée, elle l'est assurément, mais pas autant qu'on pourrait le croire à la voir marcher, grave, droite, l'air impassible, regardant toujours devant elle. En fait, elle est passablement moqueuse, très curieuse, elle voit tout, surtout les défauts de ses voisins ou voisines. Alors elle rira de cela avec ses amies, entretenant les petits cancans avec secret et malice.

Et puis, elles aiment jouer aux cartes, au Loto, ou encore à la loterie, elles font des paris sur tous. Mais avant tout elles adorent leurs enfants..... Pour vous donner un exemple je décrirai une scène de vie quotidienne de notre famille :

L'après midi, notre jardin est une vraie pouponnière, tous les enfants du village, ainsi que leurs mamans, se donnent rendez-vous sur le terrain du Baraing. Toutes les mères jouent aux cartes et discutent sur le pourquoi du comment, un Français a pu atterrir au milieu de nulle part, tout en portant leur bébé bien blotti au creux de leur anche.

Les mamans Khmères sont fusionnelles avec leurs enfants, et très kinesthésiques. Elles les sentent, les embrassent, les mordillent, les caressent, les tapotent, et les portent à longueur de journées. Et tous ces petits-êtres vont cul-nus. Un vrai rêve pour les tout-petits garçons, car leur maman et surtout les voisines, caressent leur "Kador" perpétuellement, l‘embrasse, le tire et manipule, comme-ci cet objet sacré était le signe de toutes les jouissances ! (Kador = zizi, ou sexe de garçon).

Et ces mères sont avant tout des femmes indépendantes et ne veulent surtout pas être mis en cage, alors respectons leurs qualités et leurs petits défauts et nous aurons de merveilleuses compagnes.

Et puisque nous parlons du rôle important de la Mère au Cambodge, nous ne pouvons pas terminer cet épisode sans rendre hommage à la Reine du Royaume.

Les français connaissent la Reine sous le nom de Monique Izzi, mais les cambodgiens l'appellent Samdech Preah Norodom Monineath Sihanouk. Et par analogie à Samdech Aeuv (Le Roi Père) nous pouvons, en tout respect, l'appeler la Reine Mère. La Reine est née en Cochinchine, ex-Saïgon en 1936 d'un père français Jean-François Izzi, d'origine Corse (ah ces Corses !), et d'une mère cambodgienne Madame Pomme Peang.

Alors puisque la Reine Mère du Royaume est d'origine Baraing, nous devons faire comme elle, adopter la culture Khmère.

Et je ne peux résister à vous recommander la lecture suivante : c'est très romantique…
https://fr.groups.yahoo.com/neo/groups/ … /292?var=1

Ainsi en adoptant sa « Culture » le Cambodge nous apprendra définitivement à prendre la vie d'une façon plus détendue. Gardons le sourire, respectons le rôle de la femme  et nous obtiendrons beaucoup plus.

Cordialement Kroussar