Votre expérience du choc culturel à Mayotte

Bonjour à tous,

Vivre dans un autre pays implique de découvrir les différents éléments de sa culture. La maîtrise de tous les codes culturels est parfois le fruit d'un long apprentissage.

Comment cela s'est passé pour vous? Racontez-nous vos expériences du choc culturel à Mayotte, vos anecdotes, que vous ayez vécu un moment drôle ou embarrassant.

Quels sont vos conseils pour vivre en douceur cette transition?

Merci d'avance pour vos témoignages,

Christine

Je viens de Perpignan et un poutou chez nous veut dire "bisou" donc au début, dans les brochettis, je comprenais pas pourquoi les serveuses voulaient me faire des bisous alors qu'en fait, ici, c'est une sauce pimentée 😏 voilà😉

Mon 1er soir j ai entendu au loin une voix dans un micro " chic chic un concert en hommage à Bob Marley!"
Non..... l'appel à la mosquée.....
Comme je l'ai toujours conseillé il est souhaitable de se raprocher d'une association de Mahorais en métropole. Découvrir échanger s'informer avec du concret. Pour moi c'est se donner une chance supplémentaire pour mieux vivre son expérience à Mayotte

J'ai débarqué à Mayotte le jour de l'Ide.
J'avais un rendez-vous à la SIM l'après-midi, et évidemment tout était fermé, mais personne n'avais pris la peine de décommander.

Salut à tous. Ben moi ça fait presque un an que je suis à Mayotte et je suis bien contente de partir ;) Autant mon boulot est super intéressant, autant l'état du lagon et des plages me rend triste, les poubelles qui dégeulent dans les ruisseaux. Vivre sur un rocher et ben on fait vite le tour quand meme et cultuellement ben...c'est pauvre. C'est mon avis personnel. Au bout d'un an, la bouffe francaise me manque vraiment même si je me régale avec un tartare de perroquet. L'insécurité est grandissante, tu peux pas te promener seule en foret. Une classe d'enfants nait par jour sur Mayotte. Des enfants souvent laissés seuls dans les rues qui n'ont franchement aucun avenir. Mais la population continue à s'accroitre encore et encore alors qu'ils n'ont rien à proposer à ces enfants. On estime qu'environ 3000 enfants vivent seuls dans les rues et la foret, alors ils volent pour manger. L'état français se désintéresse de la situation ici. Si vous aimez le social, la santé, si vous avez envie de faire bouger les choses ici, vous etes les bienvenus mais il ne faut pas s'attendre à des miracles. Voilà je crois que je dois passer à autre chose maintenant. bises

Bonjour, nous nous sommes adaptés très vite car nous avons lu pas mal de choses sur mayotte avant le départ, donc pas de très grosses surprises, à part qu'on a du apprendre à fermer la porte de la maison et laisser ouverte celle de la voiture....
sinon, au bout de 5 ans et un retour en Provence, là, c'est le choc climatique....
Il faut aller à Mayotte l'esprit ouvert, savoir que l'islam très modéré est présent partout, et qu'il est difficile de trouver du camembert au lait cru à un prix abordable....sinon, ce sont des gens adorables, et on s"habitue aussi à leur langueur, lenteur, nonchalance, juste un peu moins à leur façon de conduire....là, il faut anticiper les stationnements en plein virage, de toute façons, la vitesse est limitée à 70 km/h et ils commencent à mettre des panneaux de circulation un peu partout, c'est un début, après il faut qu'ils soient respectés.

Rien de très gastronomique, si vous aimez le bon pain, c'est à Chiconi ou Passamainty que vous en trouverez , aussi à Cavani, pas de boucher, le zébu est découpé à l'arrache, par contre, profitez pour vous régaler des fruits selon les saisons...Courage, si vous pleurez en arrivant, vous pleurerez en repartant !

les différences culturelles ne st pas gênantes mais certains points restent lourds : perso je ne supporte plus les grèves à répétition (jamais vu un endroit où la relève est aussi bien assurée qu'à mayotte !), la lenteur des administations (m'y suis faite) mais pas la mauvaise foi ou le poil dans la main, l'insécurité (je ne m'y ferai jamais), les chiens maltraités (je ne m'y ferai jamais, on en revient encore au probl de maltraitance). Quant au reste c'est à dire : les enfants sans toit, les coupures d'electricité, les poubelles qui débordent (quand il y en a une), le manque d'exploitations agricoles, le manque d'auto-suffisance, les automobilistes qui s'arrêtent n'importe où et n'importe quand, certains personnels qui travaillent en envoyant des textos aux urgences, le matériel pas très propre, le peu de bus, le manque de grands magasins alimentaires, de MJC et centres pour les jeunes, de parcs,  de structures touristiques, les routes défoncées, les garagistes qui vous plument, les assurances qui n'assurent plus pour le vol....les billets d'avion à des prix exhorbitants... tt ceci est dû à un laisser aller général. Le choc culturel n'y est pour rien.

il y a cependant le sourire des enfants, la gentillesse des gens, le soleil, les couleurs, le lagon, les concerts, de belles virées possibles, des rencontres intéressantes,... , les voyages
Il manque du vrai pain, un glacier, un chocolatier, un boucher, patissier (ce n'est tt de même pas dur de faire venir du personnel de métropole !)
Il manque de vraie MJC, centre socio culturels, des parcs sympas avec jeux et bancs, une vraie piscine avec toboggan ou des plages equipees , des cours de danse, de zumba... sur les plages, des balades à cheval...

Bonjour,
Je souhaite vous répondre en quelques lignes que le choc provient surtout de nos différends historiques. J'ai vécu 9 ans en Guyane, 4 ans à Mayotte. Nous avons beaucoup de points communs à travers notre éducation avec certains et beaucoup de divergences avec d'autres. Mais cela est vrai entre personnes de même culture.
Ce qui m'a le plus marqué, à Mayotte comme en Guyane, c'est l'indifférence de certains parents à l'égard de la violence ou, comme en Guyane, son encouragement. Par exemple, un très jeune enfant jette un caillou à un autre enfant et personne  ne le remarque sauf moi. Plus exactement, je suis la seule à vouloir intervenir pour stopper cet enfant. En Guyane, un médiateur, à l'école maternelle, demande à un autre enfant de mettre des coups de poings à un autre enfant pour régler ses comptes alors qu'il savait pertinemment que  les enseignants (majoritairement métropolitains) s'évertuaient à les interdire.
Je pourrais multiplier les exemples, mais cela serait trop long.
Sinon, le choc culturel majeur vient de notre attitude face au travail qui est très divergente, de la conduite ...Si un mahorais veut s'arrêter, il s'arrête. Si il veut se garer, il se gare sans se soucier qu'il bloque une voiture...C'est aux autres de faire attention et d'anticiper. Le rythme aussi n'est le m^me. J'ai vécu 13 ans sous les tropiques et même si on ralentit le rythme insidieusement je ne m'y suis pas faite totalement.  Mon mari est malgache, et je passe beaucoup de temps à l'attendre même si il peut être très speed parfois notamment au travail. Les malgaches sont très énergiques au travail et pourtant ils sont sous les tropiques !

Je quitte Mayotte dans peu de temps et je suis contente de partir,et je rejoins completement Charlotte.La France se desinteresse completement de ce departement et cela ne va pas en s'arrangeant!dommage dommage et quelle tritsesse de voir tous ces enfants qui zonent ds les rues et fouillent les poubelles pour manger...et tout le reste...

comme beaucoup d'entre vous en arrivant à Mayotte, j'ai été surprise par tous ces enfants qui trainaient dans les rues, par la lenteur des gens, par les cambriolages incessants mais aussi surtout par la froideur des gens qui sont méfiants à l'encontre des étrangers. Mais au bout de deux ans je pense que j'ai vécu une incroyable expérience dans cette belle île.
Mon anecdote c'est le matin j'entends un chant et je me dis chouette je serais réveillée tous les matins par l'appel de la prière sauf que cette dernière ne se fait pas à heure fixe et que je suis arrivée en retard au boulot.....

De ma part, j'ai constaté que les rotations dans les écoles primaire ne jouent pas en faveur des enfants. En arrivant en classe l'après-midi , les élèves ont déjà passé une demi journée très chargé. C'est comme un athlète qui fini son parcours et qu'on lui demande se concentrer à mémoriser des choses sans le laisser souffler. Impossible. Ces élèves ronflent 15 min seulement après leurs arrivés en classe

Le piment, les mahorais en consomme beaucoup au voulé( grillade-barbecue). Mais j'ignore comment ils digèrent ça. Car j'ai essayé une fois, toute ma bouche a été anesthésiée, les salives coulaient comme un fléau. À déconseiller

:cool: bonjour a tous  nous sommes arrivés le 18 aout 2015 notre caisse maritime n est toujours pas la !!!!  mais j ai des voisins et les marais sont super sympas qu on en oublie nos quotidiens!!!! J adore cette vie décalée et je me plaint pas et d ailleurs j aurais honte par rapport a ces gens !!!! Bon voila mon impression très favorable  :cool: