Avis aux médecins français expatriés en Suisse

Bonjour,

Je cherche à joindre des médecins français qui se sont installés en Suisse récemment ou non, pour avoir leur avis.

Je suis psychiatre en libéral en France depuis 2008, doctorat français obtenu en 2008, et souhaite pour des raisons familiales, de qualité de vie et de travail m'installer en Suisse, une partie de ma famille y résidant déjà depuis plusieurs années.

Force est de constater que le niveau de vie de ma famille en Suisse s'est nettement amélioré par rapport aux miens qui se sont dégradés,  depuis qu'ils sont en Suisse, dans d'autres domaines de métier que le mien.

J'ai différentes questions à poser à mes collègues qui  se sont installés en Suisse, soit en poste à l'hopital ou en libéral.

Avez vous pu travailler rapidement après avoir postulé en Suisse, les "autorités bien-pensantes" françaises (conseil de l'ordre, sécurité sociale, carmf, urssaf) ont-elles eu une réaction négative?

Y'a t-il eu des barrages à ce changement de pays du fait de problèmes administratifs?

Les confrères ne vous ont-ils pas mis la pression pour rester ou pour vous faire la morale?

Faut-il être radié du conseil de l'ordre en France avant d'avoir un permis de travailler en Suisse?

En sachant que c'est un cercle vicieux car si pas de permis de travailler en Suisse, on ne peut pas postuler ni trouver un logement?

Je ne peux pas rester sans travailler plusieurs mois si je dévisse ma plaque dans l'attente d'un quelconque feu vert du coté français ou Suisse.

Vous a t'on réclamé les cotisations de l'ursaff (2 ans) avant de partir?

Avez-vous pu vous désengager de la CARMF au moment de votre déménagement ou après?

Avez-vous eu d'autres surprises du même genre en France qui auraient ralenti vos démarches?

Pour l'instant mes questions sont d'ordre très générales mais en même temps assez précises pour que je puisse organiser ce départ, j'ai l'impression que le regard des français vis à vis de leurs concitoyens qui cherchent à s'expatrier n'étant pas bienveillant!

En vous remerciant par avance,

ccfamily

Bonjour ccfamily, et bienvenue sur notre forum!

Vous pouvez dans un premier temps vous renseigner directement auprès de la CARMF en ce qui concerne les cotisations lorsque vous travaillerez à l'étranger.
Vous pouvez consulter aussi les principales façons de chercher un emploi dans votre domaine.

Et surtout, n'hésitez pas à venir poser vos autres questions!

Bonne chance,
Valérie.

Êtes-vous installé in Suisse désormais ? Avez-vous un retour d'expérience ?

Bonjour Ladybug1 et bienvenue sur expat.com :)

Comme cette discussion est restée sans réponse depuis 2015, il y a peu de chance que vous receviez une réponse de l'initiateur.

si vous avez des questions, je vous suggère créer une nouvelle discussion.

Bonne journée :)

Cordialement.

Loïc

Bonjour, avez-vous eu des réponses ? Comment les européens sont accueillis en Suisse ? Y a-t-il des rivalités professionnelles ou plutôt un accueil et un échange professionnel intéressé...?

Bonjour Madame.


Précisons-le tout de suite, je ne suis pas médecin.


La Suisse compte 25 % d'étrangers

https://www.swissinfo.ch/fre/societe/s% … %20Suisse.


Au 31 décembre 2019, 184 730 Français et Françaises sont inscrits sur les registres consulaires en Suisse, répartis comme suit :

• 153 405 français sont inscrits dans la circonscription consulaire de Genève (Suisse romande principalement)

• 31 325 dans la circonscription consulaire de Zurich


Quant aux frontaliers, un peu plus de la moitié des frontaliers en Suisse sont des Français. En 2021, 55% des frontaliers proviennent de France (199 900 personnes), 23% d'Italie (un peu plus de 85 000 personnes), 17% d'Allemagne (63 000) et 2,3% d'Autriche (8 500). En 2002, les proportions par nationalité étaient sensiblement les mêmes. Ces chiffres donnés au niveau national cachent toutefois des disparités locales importantes : dans les cantons de Genève et du Tessin, la proportion de frontaliers dans a population active dépasse les 25%…


Il peut y avoir des tensions envers les frontaliers, de part et d'autre de la frontière

  • accusés en Suisse d'être responsables des embouteillages et de la pollution automobile; de ne pas réinjecter leur pouvoir d'achat dans l'économie suisse locale; de pas comprendre la Suisse, de ne pas vouloir s'y intégrer ni s'y investir, faute d'y être présents en dehors du travail.
  • accusés en France d'être des nantis, de faire monter les prix en zone frontalière française, d'être responsables de la pénurie d'infirmières, de cuisiniers, ... bientôt de médecins peut-être.


Pour ce qui est des Français résidents, je ne vois pas de difficultés particulières, s'ils ne "la ramènent" pas trop:

  • en Suisse, être un trop beau parleur n'est pas vraiment une qualité appréciée; cela éveille plutôt la suspicion.
  • il convient de témoigner de la politesse et de la considération envers ses subordonnés; les critiques ad personam en public sont très mal vécues par ceux qui les reçoivent (ils risquent de sur-réagir par la suite), comme par ceux qui y assistent.
  • il faut éviter de faire sans cesse des comparaisons du genre "ah, mais chez nous à Paris ..."
  • le niveau de tolérance envers les plaisanteries graveleuses ou racistes est très bas.


Concernant la pratique médicale, là aussi, je ne vois pas de problèmes particuliers pour un médecin Français. Il y a beaucoup de professeurs de Médecine ou de responsables de laboratoire de recherche, privé ou publics, français. Du moment qu'ils ne sont pas adeptes du "mandarinat", et qu'ils ne font pas passer leur prestige personnel avant la réussite collective de leur équipe, tout va bien. A l'UniL, par exemple, tous les 6 ans, les professeurs d'Université sont évalués sur la qualité de leurs enseignements, les publications de leur équipe, la réussite de leurs thésards, et la gestion financière de leur service ou département/institut, y compris l'obtention de fonds de recherche externes. Si nécessaire, des recommandations sont faites pour les 6 années suivantes, si la seconde évaluation n'est pas positive, les responsabilités peuvent être réduites, ou le contrat non reconduit.


Il n'y a pas d'Ordre des Médecins en Suisse. Au niveau national, il existe la FMH (Foederatio Medicorum Helveticorum) qui est l'association professionnelle des médecins en Suisse.

https://www.fmh.ch/fr/a-propos-de-la-fmh.cfm

Il n'est plus obligatoire d'y adhérer pour exercer. Tous les aspects règlementaires de la pratique médicale dépendent du Médecin cantonal du canton concerné.

Les associations médicales cantonales/régionales/par spécialités sont très actives. Pour un médecin pratiquant de manière indépendante, c'est là qu'il rencontre ses pairs et qu'il peut suivre tout ou partie de sa formation continue obligatoire (en général, les praticiens prennent congé le jeudi après-midi à cet effet).


Pour vous faire une bonne idée de la Médecine en Suisse, je vous conseille de

  • vous abonner à la Revue Médicale Suisse (les anciens numéros sont en libre accès informatique) :   https://www.revmed.ch/
  • consulter, voire d'adhérer à une association professionnelle suisse de Psychiatrie correspondant à votre pratique ou à vos centres d'intérêts:

https://www.psychiatrie.ch/fr/

  • consulter le site de

L'Institut suisse pour la Formation médicale postgraduée et continue — ISFM/SIWF   

c/o Fédération des médecins suisses (FMH)

Elfenstrasse 18

Case postale

CH- 3000   Bern 16.

Tél. +41 31 503 06 00

https://www.siwf.ch/fr/formation-postgraduee.cfm


Je vous souhaite d'obtenir d'autres réponses/informations issues de l'expérience de vos confrères, français ou non ... Hélas la pratique de ce forum m'a enseigné que les médecins posent beaucoup de questions, formulent des plaintes, mais entre eux, sont peu enclins à se répondre et à s'informer. Sans doute que des années d'études très compétitives les ont sélectionnés et formatés à chercher la réussite individuelle plutôt que l'entraide collégiale. Beaucoup de réponses émanent donc de personnes bien informées, mais rarement médecins elles-mêmes.

Très bien je note ces sites et oabonnerai lorsque j'aurai trouvé un emploi.

Pour l'instant je passe des entretiens pour pouvoir travailler en suisse en tant que frontalier puis m'installer sur suisse quand ma situation sera pérenne. 

Je n'ai pas très bien compris quelle est votre position et votre role dans tout cela ?

Merci

Je n'ai pas très bien compris quelle est votre position et votre role dans tout cela ?
Merci
-@Docsissi


C'est un forum d'entraide aux expatriés; je suis membre du forum depuis 2018: je réponds si je peux aider, avec autant de sérieux que possible. Est-ce si étonnant ? Faudrait-il une autre raison ? Si ce n'est que c'est meilleur pour mes neurones que le scrabble ou les mots flèchés ...

Lien vers mon parcours:

https://www.expat.com/forum/profile.php … ction=path

Au 31 décembre 2019, 184 730 Français et Françaises sont inscrits sur les registres consulaires en Suisse


Le nombre de Français en Suisse est en réalité beaucoup plus élevé que ça


1) 185'000 en 2019, sachant que le nombre de Français croit chaque année de 5000 a 7000/an Donc en 2023 on peut ajouter 20'000 a 25'000 FR de plus.


2) Beaucoup de Français comme moi ne se sont jamais inscrit au registre du consulaire en Suisse. Il y a un an j'avais lu que 80'000 a 100'000 Français ne se seraient pas enregistrés au consulat. Donc le nombre de Français en Suisse est autour de 300'000.  Les Frontaliers Français eux sont bien autour de 200'000.

Bonjour à tous,

je voudrais savoir qu'est ce que le registre consulaire en Suisse ? Est il obligatoire de s'y inscrire ? Je sais qu'il faut s'inscrire à son arrivée en Suisse auprès de la mairie.

je vous remercie.

Voici la réponse:

https://www.service-public.fr/particuli … its/F33307


Vous inscrire au registre consulaire quand vous êtes expatriée à l'étranger maintient le lien avec votre patrie et informe celle-ci de ce que vous devenez. Sans répéter ce qui est indiqué sur le site ci-dessus, notons que cela vous permet d'être inscrite sur les listes électorales et d'élire ainsi les députés et sénateurs des Français de l'Etranger; de faire légaliser de façon peu onéreuse des documents et/ou votre signature devant être utilisés en France; de renouveler votre carte d'identité ou passeport français (même si cela est aussi possible dans une mairie de France voisine); d'inscrire comme français vos enfants nouveaux-nés; de faire reconnaître en France un mariage conclu en Suisse; d'obtenir l'aide de la France si vous êtes en difficulté dans un pays tiers, car dans ce cas ce ne sera pas la Suisse qui viendra à votre secours...