Pierres précieuses

Bien qu'au départ je ne m'intéressais nullement à ce domaine j'ai pu rencontrer des personnes vendant diverses pierres brutes: grenats, tourmaline, divers béryls,... en grande quantité. Ces personnes, visiblement, ne cherchaient pas à s'enrichir à tout prix. D'autre part ma belle-mère (malgache) possède quelques hectares de terrains dans une région qui regorge de pierres de toutes sortes. Mon épouse et moi nous nous rendons prochainement dans cette région. Je me demande dès lors quelles sont les meilleures sources d'informations à ce sujet, la législation et pourquoi pas les possibilités d'activités à développer dans ce secteur (Je connais un artisan possédant du matériel de taille). En aucun cas je ne désire jouer au vazaha exploiteur et profiteur.

Qui est intéressé par ce sujet ?

benzen54 a écrit:

Bien qu'au départ je ne m'intéressais nullement à ce domaine j'ai pu rencontrer des personnes vendant diverses pierres brutes: grenats, tourmaline, divers béryls,... en grande quantité. Ces personnes, visiblement, ne cherchaient pas à s'enrichir à tout prix. D'autre part ma belle-mère (malgache) possède quelques hectares de terrains dans une région qui regorge de pierres de toutes sortes. Mon épouse et moi nous nous rendons prochainement dans cette région. Je me demande dès lors quelles sont les meilleures sources d'informations à ce sujet, la législation et pourquoi pas les possibilités d'activités à développer dans ce secteur (Je connais un artisan possédant du matériel de taille). En aucun cas je ne désire jouer au vazaha exploiteur et profiteur.

Qui est intéressé par ce sujet ?


Domaine éminemment complexe que celui des pierres.

Il faut déjà, je pense, à la base, être un spécialiste. On ne s'improvise pas gemmologue comme ça, du jour au lendemain.

Ensuite, que signifie votre affirmation " j'ai pu rencontrer des personnes vendant diverses pierres brutes: grenats, tourmaline, divers béryls,... en grande quantité. Ces personnes, visiblement, ne cherchaient pas à s'enrichir à tout prix".

Vous réaliserez vite que, à MADAGASCAR, on est rarement dans le "gagnant/gagnant". Je ne connais personne qui ne souhaite pas s'enrichir ou, tout du moins, améliorer sa condition.

Enfin, méfiez-vous de cette "imagerie populaire" - "une région qui regorge de pierres de toutes sortes", comme vous le dites vous-même - qui aime à faire de MADAGASCAR un "pays de cocagne" où il n'y a qu'à se baisser pour ramasser de l'or ou gratter un peu pour trouver des pierres.

Pour conclure, renseignez-vous également sur la réglementation.

Votre belle-mère possède quelques hectares de terrains. Mais cela ne lui confère pas, pour autant, des droits miniers sur ces terrains. Peut-être même que lesdits droits miniers appartiennent à d'autres personnes.

En résumé, je dirais que l'exploitation et le commerce des pierres à MADAGASCAR est un sacré "panier de crabes".

Merci pour votre réponse !

Je me doute bien de la complexité de la chose de même que je suis conscient que les relations win/win sont rares. Quand j'ai dit que je ne voulais pas m'incrire dans une logique de vazaha profiteur ou exploiteur c'est que je faisais allusion à un fait qui m'a particulièrement choqué. J'ai vu, de mes yeux vu, un Européen venir, dans la région en question, en hélicoptère pour "acheter" 500kgs de pierres à priori pas très rares. Je crois qu'il s'agissait de grenats (très opaques, donc pas de première qualité). Je ne sais si celui-ci disposait des autorisations requises. Quoi qu'il en soit la transaction a été très rapide. Je ne tiens pas à m'immiscer dans ce panier de crabes mais je vais quand-même me renseigner quant aux droits miniers liés aux terrains de ma belle-mère.
Bien à vous.

Bonjour benzen54,
Crusaders a tout à fait raison et j'ajouterais qu'à une certaine période j'avais pioché le sujet un peu plus loin...pour vite laisser tomber mes recherches.
Afin de comprendre par vous-même, faites comme moi: cherchez à lister tous les types de pierres qui se trouvent dans le sol malgache. Puis regardez leur valeur commerciale et vous vous rendrez vite compte qu'il y en a peu de "valables". Une grande majorité ne peut servir qu'à des bijoux fantaisie et d'autres à rien du tout (juste bonnes à regarder).
Ensuite, attention aux faux: c'est comme les champignons, certaines ressemblent à des précieuses mais ne valent rien.
Enfin, attention aux droits du sol !
En résumé, entre vous faire rouler et (en cas de vraie découverte) vous faire déposséder, vous avez 99% de vous écraser dans le mur.

Je pense aussi qu'il faut réfléchir un peu en toute logique. Croyez-vous vraiment que celui qui sait qu'il a une valeur dans les mains va passer son temps à chercher un vazaha pour lui acheter ses cailloux ? Je n'y crois pas une seconde.
Soit il sait la valeur et par peur de se faire attaquer, peut'être tuer, pour qu'on lui prenne, il va s'empresser d'aller "au bon endroit" pour vendre ou bien cacher mais surement pas prendre le risque de se promener toute la journée en ville
Soit il n'y connait rien. Dans ce cas, ce n'est qu'un bel escroc qui parie sur la bêtise humaine.

Pour vous montrer un peu l'état d'esprit, une anecdote: Fréquemment, des gens veulent nous vendre des bijoux dans la rue et ce ne sont pratiquement que des "attrape couillons" il faut le dire franchement.
Un jour, mon épouse a quand même voulu en regarder un de plus près. La vieille dame nous a juré par tous les saints que c'était une super occasion, qu'elle vendait ce bijou très ancien de sa famille pour manger,...bref, tout le cinéma.
Devant notre méfiance, elle a voulu nous entraîner chez un bijoutier local pour prouver que c'était vraiment du bel or. Nous avons accepté d'aller contrôler le bijou........mais l'avons emmené chez un autre bijoutier que le sien et bingo: l'expertise a dévoilé que c'était une très belle contrefaçon, rien de plus, valeur nulle.
De toute évidence, elle était de mèche avec ce bijoutier précis pour qu'il simule une expertise et "confirme" que c'est bien de l'or. A lui une commission en retour !
Elle a repris sa breloque et a été piéger quelqu'un d'autre dans la rue (qui la suivra certainement chez SON bijoutier).
N'oubliez jamais que les malgaches sont très intelligents, malins, rusés...et "commerçants" car c'est leur quotidien, ils sont rompus à toutes les techniques.....pour vous avoir.
Dernier point: un malgache ne vous proposera que des choses qui vont lui rapporter, à lui surtout. Gagnant-gagnant ? Voyons, il ne faut pas rêver !!!

Bonjour Benzen54,

le mieux est de ne pas se précipiter a vouloir exploiter  le terrain de votre belle mère, il faudrait  procéder étapes par étapes ,que vous sachiez d'abord s'il est titre et borne a son nom seul ou est ce qu'elle a des surs/frères qui y sont aussi inscrits, s'il n'est pas titre et borne, alors peut être le terrain est cadastral au nom de sa mère, père, grand mère... auquel cas il faut une "transformation" pour qu'il soit titre et borne a son nom , une fois titre et borne, que le terrain appartient a votre bel mère, elle est libre de faire de sa terre ce qu'elle veut, si vous nêtes dans aucun des 2 cas, alors il faut faire une demande d'exploitation du périmètre au Ministère des Mines (attention beaucoup de magouilles et corruption)  ... ensuite il faudrait que vous vous initiez vous même a la gemmologie, une école, d'ailleurs la seule de Tana est l'IGM ou vous pouvez vous renseigner pour les études, tests des pierres gemmes ...
Les "fausses"pierres (en verres) ne sont pas difficiles a tester avec une petite notion de gemmologie, le plus difficile est la pierre "synthétique"  ou "reconstituée" dont les compositions chimiques, dureté... sont les mêmes que les pierres naturelles, a la différence qu'elles sont fabriquées en labo (intervention humaine) et ne peuvent donc être détectées que par des tests en labo car nécessitant un matériel plus couteux et  de pointe. Ce sont surtout les srilankais et thailandais qui ont emmené les pierres synthétiques a Madagascar afin de les vendre aux miniers a un prix ridicule  en échanges de pierres naturelles  qu'ils exportent par la suite chez eux....
Sinon, les pierres fines synthétiques sont rares a Madagascar (grenat, amethystes, citrines...) mais des qu'on parle de saphirs et rubis, il y a beaucoup de synthétiques, aussi beaucoup démeraude et rubis naturelles mais  traitées a l'huile et ou chauffées... Le chauffage des pierres étant autorisées mais devant toujours être spécifié aux clients .

benzen54 a écrit:

Merci pour votre réponse !

Je me doute bien de la complexité de la chose de même que je suis conscient que les relations win/win sont rares. Quand j'ai dit que je ne voulais pas m'incrire dans une logique de vazaha profiteur ou exploiteur c'est que je faisais allusion à un fait qui m'a particulièrement choqué. J'ai vu, de mes yeux vu, un Européen venir, dans la région en question, en hélicoptère pour "acheter" 500kgs de pierres à priori pas très rares. Je crois qu'il s'agissait de grenats (très opaques, donc pas de première qualité). Je ne sais si celui-ci disposait des autorisations requises. Quoi qu'il en soit la transaction a été très rapide. Je ne tiens pas à m'immiscer dans ce panier de crabes mais je vais quand-même me renseigner quant aux droits miniers liés aux terrains de ma belle-mère.
Bien à vous.


A titre d'exemple, les grenats almandins, très communs dans le Sud de MADAGASCAR, sont vendus par seau - unité de mesure, le seau -.

Seules les belles pierres d'un poids supérieur à 10 grammes ont une réelle valeur marchande.

Salut Benzen,
beaucoup de choses négatives dans les réponses qui te sont faites... et beaucoup d'à-peu-près et de fantasmes tant il est vrai que le business des pierres s'apparente vite, dans l'esprit populaire, au trafic d'armes ou de drogues.
Je vais essayer de te décrire rapidos un aspect plus sympa du truc et d'aller à rebrousse-poils de tous les casseurs de rêves. Je te rassure, si tu avais avancé un projet de développement de commerce de motocycles, de club de balade sous-marines ou d'entreprise de travaux acrobatiques, tu aurais eu affaire exactement aux même péteurs d'enthousiasme.
Tout d'abord je comprends très bien ton insistance sur l'aspect gagnant/gagnant: pour faire vite, une espèce de commerce équitable appliqué au domaine des pierres, c'est ça?. Ça t'honore mais pour être franc, je ne pense pas que cela soit une préoccupation pertinente dans ce domaine pour plein de raisons: les marges sont suffisamment énormes à chaque étape du business pour que tout le monde s'y retrouve (mais je n'ai jamais dit que c'était facile). Le réel problème humaniste sont les conditions de travail et les salaires des employés dans les mines du tiers monde (mais à Madagascar le système semble bien conçu et assez équitable dans les mines). Ta seule contribution positive sera de respecter tes employés lorsque tu en auras (ce sera obligatoire si tu vas au bout de ton projet). Le second domaine où tu peux apporter ta contribution sera de sensibiliser tes gars et tes voisins miniers à la sécurité. Dans ce domaine c'est une vraie catastrophe et ce n'est pas une question d'argent: toutes petites mines familiales gagnent assez d'argent pour s'acheter quelques casques, étais ou cordes de sécurité. Mais il s'agit presque toujours de paysans qui, à l'occasion d'un coup de pioche chanceux, ont découvert une jolie pierre et se sont improvisés miniers. C'est plutôt un problème de sensibilisation et d'information. Enfin, moins grave, il est idiot de faire péter un pan de roche à grand coup d'explosifs et de récupérer des fragments minuscules plutôt que d'utiliser des techniques plus adéquates avec l'exploitation de cristaux "entiers", plus rentables pour l'exploitant. Là aussi c'est l'information qui pèche. Mais il est souvent difficile d'aller à l'encontre de la "tradition".
Le problème coté "humain" est plutôt dans l'autre sens dans ce pays, le racisme anti-blanc latent et les autorités tatillonnes voire incohérentes envers les étrangers risquent de t'être pesants au bout d'un moment. Certains européens abandonnent concession et matériel du jour au lendemain à cause de cela.
Pour ce qui est de l'exploitation proprement dite: après avoir vérifier tes droits inscrits au cadastre, comme le relevait un commentaire, il te faudra acheter une licence de prospection et d'exploitation. C'est limité dans le temps - plusieurs années (et donc renouvelable), je ne pense pas que ça soit très cher mais il me semble qu'il te faut soit être malgache, soit prendre un associé local. Je peux me renseigner sur tout ça facilement, j'ai un pote français qui en avait une là-bas (avant d'abandonner concession, femme et matériel pour les raisons expliquées plus haut) et qui se fera un plaisir d'expliquer tout ça. Mais dans un premier temps tu n'es pas concerné par ces démarches: tu peux très bien faire quelques trous et voir ce que ça donne. Tu regardes bien tes voisins miniers et tu essayes de déterminer le sens des veines, et si tu ne t'en sors pas faut faire des carottages (c'est pas non plus très onéreux) dans un ordre précis et tu envoies le tout à un labo local ou mieux à La Réunion ou Mayotte. Ça, normalement c'est le boulot du géologue, mais tu peux t'en passer. S'il s'agit de placers, il te faut rechercher les cours d'eau actuels et surtout passés (avec un relevé topo et une bonne recherche sur ce qui s'est passé depuis 1 ou 2 millions d'années dans ton coin, tu peux t'en sortir), et ensuite il te faut de grandes quantités d'eau, si tu n'en as pas, faut prévoir un forage (le coût est raisonnable).
Enfin, concernant les pierres proprement dites, si tu en déniches il y a de fortes chances que tu trouves une grande quantité de variétés et de qualités. Il te faudra définir ces 2 critères. Ça c'est le boulot du gemmologue. On trouve à Madagascar toutes les gemmes du monde (sauf le diamant jusqu'à présent). Là c'est plus compliqué comme le disait un des contributeurs: c'est mini 2 ans d'études, c'est cher, c'est un sacerdoce et pour être sérieux, ça se passe en Europe ou aux States. De plus il te faut le matériel de gemmologie. Bon là je sens bien un coup de mou... mais attends j'ai éventuellement la soluce.
Pour finir, l'export n'est légal que pour les pierres taillées et non les bruts (or il n'existe que peu de lapidaires sur place - ils ont décrété cette loi pour favoriser la valeur ajoutée locale... sans penser à développer parallèlement l'apprentissage de la taille, du coup ce sont les lapidaires indiens qui viennent tailler... on n'est pas à une incohérence près). Mais cette "spécificité", valable pour les négociants, ne l'est peut-être pas pour les exploitants. Faut que je me renseigne.
Ensuite la commercialisation est loin d'être la partie la plus simple. Emmanuel Fritsch, certainement un de nos plus éminents gemmologue international, expliquait que le business hexagonal des pierres manquait cruellement de commerciaux et de vision stratégique commerciale. On peut le croire et j'ai constaté par moi même nombre de dépôts de bilan pour des mauvais choix stratégiques.
Mais je m'aperçois que mon commentaire prend la taille d'un article Wikipédia - J'écourte et conclu.
Je pense ton projet franchement faisable et intéressant. De mon coté je suis cadre commercial, ex-directeur d'exploitation (pas minière), expatrié et expert gemmologue. Je vais me déclarer prochainement négociant en pierres précieuses et j'ai prévu un voyage au Mozambique à des fins d'approvisionnement. Au retour (ou à l'aller) je m'arrête à la Réunion voir un pote et je peux te proposer un détour par Mada pour te filer un coup de main, pour le fun et pourquoi pas (à long terme) pour les affaires.
A toi de jouer.

Bruce13 a écrit:

Salut Benzen,
beaucoup de choses négatives dans les réponses qui te sont faites... et beaucoup d'à-peu-près et de fantasmes tant il est vrai que le business des pierres s'apparente vite, dans l'esprit populaire, au trafic d'armes ou de drogues.
Je vais essayer de te décrire rapidos un aspect plus sympa du truc et d'aller à rebrousse-poils de tous les casseurs de rêves. Je te rassure, si tu avais avancé un projet de développement de commerce de motocycles, de club de balade sous-marines ou d'entreprise de travaux acrobatiques, tu aurais eu affaire exactement aux même péteurs d'enthousiasme.
Tout d'abord je comprends très bien ton insistance sur l'aspect gagnant/gagnant: pour faire vite, une espèce de commerce équitable appliqué au domaine des pierres, c'est ça?. Ça t'honore mais pour être franc, je ne pense pas que cela soit une préoccupation pertinente dans ce domaine pour plein de raisons: les marges sont suffisamment énormes à chaque étape du business pour que tout le monde s'y retrouve (mais je n'ai jamais dit que c'était facile). Le réel problème humaniste sont les conditions de travail et les salaires des employés dans les mines du tiers monde (mais à Madagascar le système semble bien conçu et assez équitable dans les mines). Ta seule contribution positive sera de respecter tes employés lorsque tu en auras (ce sera obligatoire si tu vas au bout de ton projet). Le second domaine où tu peux apporter ta contribution sera de sensibiliser tes gars et tes voisins miniers à la sécurité. Dans ce domaine c'est une vraie catastrophe et ce n'est pas une question d'argent: toutes petites mines familiales gagnent assez d'argent pour s'acheter quelques casques, étais ou cordes de sécurité. Mais il s'agit presque toujours de paysans qui, à l'occasion d'un coup de pioche chanceux, ont découvert une jolie pierre et se sont improvisés miniers. C'est plutôt un problème de sensibilisation et d'information. Enfin, moins grave, il est idiot de faire péter un pan de roche à grand coup d'explosifs et de récupérer des fragments minuscules plutôt que d'utiliser des techniques plus adéquates avec l'exploitation de cristaux "entiers", plus rentables pour l'exploitant. Là aussi c'est l'information qui pèche. Mais il est souvent difficile d'aller à l'encontre de la "tradition".
Le problème coté "humain" est plutôt dans l'autre sens dans ce pays, le racisme anti-blanc latent et les autorités tatillonnes voire incohérentes envers les étrangers risquent de t'être pesants au bout d'un moment. Certains européens abandonnent concession et matériel du jour au lendemain à cause de cela.
Pour ce qui est de l'exploitation proprement dite: après avoir vérifier tes droits inscrits au cadastre, comme le relevait un commentaire, il te faudra acheter une licence de prospection et d'exploitation. C'est limité dans le temps - plusieurs années (et donc renouvelable), je ne pense pas que ça soit très cher mais il me semble qu'il te faut soit être malgache, soit prendre un associé local. Je peux me renseigner sur tout ça facilement, j'ai un pote français qui en avait une là-bas (avant d'abandonner concession, femme et matériel pour les raisons expliquées plus haut) et qui se fera un plaisir d'expliquer tout ça. Mais dans un premier temps tu n'es pas concerné par ces démarches: tu peux très bien faire quelques trous et voir ce que ça donne. Tu regardes bien tes voisins miniers et tu essayes de déterminer le sens des veines, et si tu ne t'en sors pas faut faire des carottages (c'est pas non plus très onéreux) dans un ordre précis et tu envoies le tout à un labo local ou mieux à La Réunion ou Mayotte. Ça, normalement c'est le boulot du géologue, mais tu peux t'en passer. S'il s'agit de placers, il te faut rechercher les cours d'eau actuels et surtout passés (avec un relevé topo et une bonne recherche sur ce qui s'est passé depuis 1 ou 2 millions d'années dans ton coin, tu peux t'en sortir), et ensuite il te faut de grandes quantités d'eau, si tu n'en as pas, faut prévoir un forage (le coût est raisonnable).
Enfin, concernant les pierres proprement dites, si tu en déniches il y a de fortes chances que tu trouves une grande quantité de variétés et de qualités. Il te faudra définir ces 2 critères. Ça c'est le boulot du gemmologue. On trouve à Madagascar toutes les gemmes du monde (sauf le diamant jusqu'à présent). Là c'est plus compliqué comme le disait un des contributeurs: c'est mini 2 ans d'études, c'est cher, c'est un sacerdoce et pour être sérieux, ça se passe en Europe ou aux States. De plus il te faut le matériel de gemmologie. Bon là je sens bien un coup de mou... mais attends j'ai éventuellement la soluce.
Pour finir, l'export n'est légal que pour les pierres taillées et non les bruts (or il n'existe que peu de lapidaires sur place - ils ont décrété cette loi pour favoriser la valeur ajoutée locale... sans penser à développer parallèlement l'apprentissage de la taille, du coup ce sont les lapidaires indiens qui viennent tailler... on n'est pas à une incohérence près). Mais cette "spécificité", valable pour les négociants, ne l'est peut-être pas pour les exploitants. Faut que je me renseigne.
Ensuite la commercialisation est loin d'être la partie la plus simple. Emmanuel Fritsch, certainement un de nos plus éminents gemmologue international, expliquait que le business hexagonal des pierres manquait cruellement de commerciaux et de vision stratégique commerciale. On peut le croire et j'ai constaté par moi même nombre de dépôts de bilan pour des mauvais choix stratégiques.
Mais je m'aperçois que mon commentaire prend la taille d'un article Wikipédia - J'écourte et conclu.
Je pense ton projet franchement faisable et intéressant. De mon coté je suis cadre commercial, ex-directeur d'exploitation (pas minière), expatrié et expert gemmologue. Je vais me déclarer prochainement négociant en pierres précieuses et j'ai prévu un voyage au Mozambique à des fins d'approvisionnement. Au retour (ou à l'aller) je m'arrête à la Réunion voir un pote et je peux te proposer un détour par Mada pour te filer un coup de main, pour le fun et pourquoi pas (à long terme) pour les affaires.
A toi de jouer.


Votre commentaire, technique et détaillé, est manifestement celui d'un expert - apparemment gemmologue en l'occurrence -.

En revanche, votre paragraphe sur la réglementation minière à MADAGASCAR est plus qu'approximatif.

En particulier lorsque vous conseillez à "benzen54"  de "faire quelques trous et voir ce que ça donne sans être concerné par la réglementation".

Croyez-vous raisonnablement que les malgaches le laisseront faire. Non, ses activités seront rapportées dans l'instant aux autorités locales, même en pleine brousse.

Il se fera, au mieux, arrêter, et au pire, lyncher.

Bonjour Bruce13,
Etant inscrit depuis hier, je vous souhaite donc la bienvenue parmi nous.
Dans votre réponse à benzen54, vous nous apprenez que vous êtes expatrié. Dans quel pays ? Depuis combien de temps ?... Ce serait bien de commencer par vous présenter un peu, à plus forte raison que votre fiche semble fausse: pas encore expat, vivant à Marseille.

Salut Serge,
Etant d'un naturel pudique j'ai du mal à balancer sur la toile le résumé de mon petit parcours (d'autant plus que je me demande bien qui ça peut intéresser), mais sur votre injonction, je me tords le bras... et j'y vais:
Effectivement je suis nouveau inscrit sous ces coordonnées. Pour être franc je ne sais plus si j'étais déjà inscrit avec d'autres. Quoiqu'il en soit je suis un utilisateur régulier depuis quelques années, lorsque j'étais directeur d'exploitation pour un multinationale au Togo (2012/2013). Ce site a égayé mes soirée, aussi bien intéressant, parfois amusant qu'utilitaire (quoiqu'assez peu ergonomique pour mes propres recherches).
Bien auparavant (années 90) j'étais négociant indépendant (import/export) en Afrique de l'Ouest et dans les ex-pays du bloc de l'Est (Roumanie, Pologne, Ukraine essentiellement)... une époque que les moins de vingt ans... Et surtout une époque où le net n'était même pas une éventualité. On a du mal à évaluer le sentiment d'isolement du voyageur au long cours ou de l'expat' de l'époque. C'est pourquoi c'est avec enthousiasme que j'ai constaté l'existence de ce site finalement incontournable.
Aujourd'hui, après avoir longtemps cherché en vain dans votre rubrique "emplois", sur Pôle Emploi International, Cadre Export...etc. un poste, je me suis rendu à l'évidence que la quarantaine marquait d'une pierre nécrologique le parcours douillet du cadre sup. opérationnel sous contrat. Le reste vous le savez. Je suis en phase d'inscription au registre du commerce, et en recherche active d'opportunités dans le domaine des pierres, de collaborations voire de partenariats et certainement sous peu de compétences (je ne manquerai pas d'utiliser vos services à la rubrique "employeur"). Actuellement je me focalise sur le Mozambique et la Birmanie, dans une optique haut de gamme, mais rien n'est figé, rien n'est inscrit et je suis ouvert à tous projets alternatifs pourvu qu'ils soient menés avec enthousiasme.
Voilà, je crois que vous savez tout.

Ben alors Crusaders, pourquoi pas empalé, écartelé ou passé à la Question?
Lorsque je parle de "trous", je parle de petits trous, pas à grands coups d'explosifs ou de Caterpillars. En théorie vous avez raison, la prospection est sujette à licence (habituellement incluse avec celle d'exploitation). Mais on peut quand même faire des trous dans son jardin, non? Au pire des cas le coût d'une licence ne vas pas chercher très loin, en comparaison au Mozambique il me semble que ça coute environ 3000 pour 5 ans (de mémoire, mais la page du site du ministère des ressources minières du Mozambique ne s'ouvre plus ce matin), encore faut-il voir pour quelle surface.  De toutes manières on ne sait pas grand chose du site. La première question à se poser est de savoir si autour de lui Benzen a des voisins miniers, car s'il n'y en a pas c'est que la région n'est pas connue comme étant un site potentiel d'exploitation.

Bruce13 a écrit:

Ben alors Crusaders, pourquoi pas empalé, écartelé ou passé à la Question?
Lorsque je parle de "trous", je parle de petits trous, pas à grands coups d'explosifs ou de Caterpillars. En théorie vous avez raison, la prospection est sujette à licence (habituellement incluse avec celle d'exploitation). Mais on peut quand même faire des trous dans son jardin, non? Au pire des cas le coût d'une licence ne vas pas chercher très loin, en comparaison au Mozambique il me semble que ça coute environ 3000 pour 5 ans (de mémoire, mais la page du site du ministère des ressources minières du Mozambique ne s'ouvre plus ce matin), encore faut-il voir pour quelle surface.  De toutes manières on ne sait pas grand chose du site. La première question à se poser est de savoir si autour de lui Benzen a des voisins miniers, car s'il n'y en a pas c'est que la région n'est pas connue comme étant un site potentiel d'exploitation.


Pour votre gouverne, la délivrance de nouveaux permis miniers à MADAGASCAR est suspendue depuis près de quatre ans.

Et il est peu probable, au vu des orientations prises par le nouveau régime, que cela "bouge" à court terme.

"benzen54" va donc sans doute devoir attendre un peu et commencer par planter des carottes avant de penser aux saphirs enfouis dans son jardin.

Merci bruce pour ce tour d'horizon qui j'espère ne vous aura pas rendu handicapé (sourire).
"... une époque que les moins de vingt ans..." .....ne peuvent pas connaître, évidemment...
En disant que ce site est incontournable, je le pense aussi (et sans faire de pub, je ne touche pas de royalties, rires !). Oui, par moment, il y a quelques prises de becs mais pas si fréquent et pas pour ni sur n'importe quoi.
Vous êtes dans les pierres et perso je n'y connais rien. Par contre, la seule chose que je sais c'est qu'il y en a un grand éventail, un peu partout, et qu'une grande majorité ne peut servir que comme bijoux de pacotille.
Nous-mêmes, sur un terrain à nous, nous avons eu de beaux reflets (style poussière d'or) quand on a creusé un puits mais bof ! Rien de plus (et de la pierre noire aussi).
Que dire de plus ?
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas pour nous un sujet qui nous "branche" et de plus j'ai une énorme méfiance avec les lois de mada: le sol appartient aux malgaches et même si vous êtes "chez vous", le sous-sol n'est pas forcément à vous, donc.......pas si évident ça, non ?
Vous présenter ne veut pas dire dévoiler sur la toile votre vie mais simplement nous permettre de vous connaître un peu, de créer une ambiance différente évidemment de celle que l'on vit en conversant avec d'illustres "anonymes" et surtout, si un jour vous avez besoin de coup de main, pouvoir aider sans taper à côté.
Merci donc pour cette entrée en matière et au plaisir sur tout autre sujet de débat.
Cordialement,
:cheers:

J'adore votre empressement qui masque mal une certaine jubilation, à dénicher des problèmes. Il serait plus pertinent de trouver des solutions.

Merci Serge pour vos voeux de réussite. Pour le reste vous avez entièrement raison, je n'ai rien de mieux à ajouter, cqfd.

Bonjour,

la réalité malgache, c'est vrai est parfois un peu déconcertante car je pense que peu de pays fonctionne comme a Madagascar, nous avons beaucoup de bons cotes mais aussi des mauvais cotes qui pourtant parfois arrangent aussi beaucoup les investisseurs locaux comme étrangers, toute discussion reste donc stérile a ce niveau la mais que chacun veuille tenter sa chance, personne ne peut prétendre lui en empêcher ou le décourager  car "qui ne tente rien n'a rien" .
Serge, vous insistez beaucoup sur le 'bijoux de pacotilles' a Madagascar , peut être qu'un saphir de 1 carat n'a pas de valeur pour vous mais pour d'autres , ça  a de la valeur vu que c'est rare dans d'autres pays, la valeur d'une pierre se mesure par sa beauté , sa rareté, par l'offre et la demande et d'autres critères ,si vous allez chercher vos bijoux dans la rue sur des étales de planches et de bois ronds  bidouilles  ou avec des marchands ambulants, je crois qu'il n'y pas seulement a Madagascar que vous risquez de vous retrouver avec des bijoux et pierres de pacotille  aussi  je ne pense pas qu'une pierre qui fasse moins de 10gr ne vaut rien ou pas grand chose (ca c'est Crusaders qui l'a dit) , la aussi même si nous parlons de pierres fines comme le grenat , vous devez juger avec d'autres critères comme la transparence, un grenat même de 2 grammes (soit 10 carats) bien transparente sans cassure  et rouge sang, peut avoir une bonne valeur une fois taillée, aussi    si vous me trouvez un rubis de ne serait ce que 2 grammes même brute, je peux vous dire que ça vaut ce que ça vaut et les pièces d'exception ne manquent pas a Madagascar mais comme vous ne vous y intéressez pas vraiment aux pierres, alors c'est tout a fait normal que vous n'en ayez jamais vu ni fait attention ni cherche.

La vous mélangez les pierres fines et les pierres précieuses...

Bien vu Fanfan, et désolé pour Lord2laze, la différenciation entre pierres fines et précieuses n'existe plus depuis perpette.
Effectivement Serge nous explique qu'il n'est pas très intéressé par le domaine et c'est pourquoi j'ai laissé "filer", mais puisque vous aussi avez relevé "bijou de pacotille", permettez moi de développer un peu:
Sont considérés comme gemmes toutes pièces entrant dans la composition d'un bijou (autre que le métal), plastiques, céramiques, écorces, coquilles ou verres manufacturés compris (pourvu qu'ils soient présentés comme tels - je ne parle pas d'imitation). Et là je voulais dire à Serge (s'il avait été intéressé) qu'il faut regarder une pierre ou un bijou avec l'oeil d'un enfant: lors du creusement de votre puits vous avez découvert des pierres noires. Elles vous plaisent et vous imaginez qu'une fois taillées et serties elles seront plus belles? Qu'à cela ne tienne, et qu'importe le prix sur le marché si elles vous sied, ce seront alors vos gemmes.
Le prix d'une pierre, pour un professionnel se détermine par 4 facteurs: la rareté, la beauté, la durabilité et la mode du moment. Mais pour un particulier la seule valeur sentimentale est de mise, et c'est heureux, donc pas de complexe.

Bruce13 a écrit:

J'adore votre empressement qui masque mal une certaine jubilation, à dénicher des problèmes. Il serait plus pertinent de trouver des solutions.


La principale différence entre vous et nous, c'est que nous sommes sur place et qu'une grande partie de nos journées de travail est consacrée à des rencontres avec les autorités locales pour tenter d'avancer, même à petits pas, dans les projets que nous "portons".

Le Secteur Minier malgache, je crois connaître assez bien et je suis pleinement disposé à en discuter avec vous.

Force est cependant de constater qu'il y a, au jour d'aujourd'hui, plus d'indicateurs négatifs que positifs.

Je n'ai nul besoin de "dénicher des problèmes". Ils se suffisent largement à eux-mêmes.

Les solutions, hélas, ne nous appartiennent pas. Elles sont du ressort de la souveraineté nationale malgache.

J'entends bien Crusaders, et je n'ai jamais dit que j'étais  un spécialiste de Madagascar, loin de là. Je dis juste qu'à chaque problème, il existe une solution, même parfois par la bande.

Bonjour tout le monde :) il y a tout un circuit entre l'extraction à la taille et la fabrication du bijou... et dans toute cette "filière" il y a des "intouchables" qui sont là depuis la nuit des temps et qui connaissent sur le bout des doigts et la marchandise et le circuit de distribution :) mon conseil tout personnel... si vous voulez commercialiser des pierres (sorties de terre) commencez par repérer les acheteurs éventuels et bien implantés et dans quelques années... petits à petits vous apprendrez le métier et vous pourrez amener vos "pierres si il y a" à Tana directement, les faire tailler et les exporter  ;) je dirais 10 à 20 ans de travail, de connaissance et de relation.
Même si filon entre les mains quand on n'est pas un professionnel cela ne sert à rien...
Laurence  :)

Bruce13 a écrit:

Bien vu Fanfan, et désolé pour Lord2laze, la différenciation entre pierres fines et précieuses n'existe plus depuis perpette.


Ah bon... c'est nouveau ça !
Les pierres fines sont des pierre gemmes non classées que l'on appelées avant "semi précieuses". Cela s'applique à toutes les pierres qui ne sont pas précieuses justement.

Pierres précieuses il y en a 4 : diamants, rubis, saphirs et émeraudes.

Il y a une grande différences évidemment...

Laurence  :)

Bruce13 a écrit:

Sont considérés comme gemmes toutes pièces entrant dans la composition d'un bijou (autre que le métal), plastiques, céramiques, écorces, coquilles ou verres manufacturés compris (pourvu qu'ils soient présentés comme tels - je ne parle pas d'imitation)


M'enfin... ou avez vous vu ça ?

Pierres fines (ou semi précieuses) : quartz, turquoise, aigue marine, ambre, améthiste, citrine, nacre, jade, lapis lazulis, béril, grenat, opale, tourmaline, topaze et j'en oublie... (excusez les fautes)  :cheers:
Je n'ai jamais entendu dire que le plastique ou l'écorces étaient des pierres fines... coquille pour la nacre à la rigueur.

Laurence  :)

Effectivement Laurence vous en oubliez... plus de 300.
Mais ça c'est concernant les pierres précieuses. Concernant les gemmes, tout ou à peu près peut être considéré comme tel. Enfin, la différenciation précieuse/fine (ou semi-précieuse), n'est plus utilisée qu'en Amérique qui fait preuve en la matière d'un conservatisme assez incompréhensible. En Europe on a décidé de "balayer devant notre porte" et d'éliminer moult termes qui n'étaient propres qu'à troubler (arnaquer) le client. Les pros n'utilisent jamais ces termes juste bons à épater le chaland. Idem pour les termes "véritable" ou "authentique" qui sont désormais hors-la-loi et devraient (normalement) coûter sa licence ou une forte amende à tout contrevenant (détaillant, bijoutier, vendeur par correspondance...). La défense (et l'éducation) du consommateur passe par la purge de la profession et la France, Suisse et Angleterre sont en pointe sur le sujet.

Bruce13 a écrit:

Effectivement Laurence vous en oubliez... plus de 300.
Mais ça c'est concernant les pierres précieuses. Concernant les gemmes, tout ou à peu près peut être considéré comme tel. Enfin, la différenciation précieuse/fine (ou semi-précieuse), n'est plus utilisée qu'en Amérique qui fait preuve en la matière d'un conservatisme assez incompréhensible. En Europe on a décidé de "balayer devant notre porte" et d'éliminer moult termes qui n'étaient propres qu'à troubler (arnaquer) le client. Les pros n'utilisent jamais ces termes juste bons à épater le chaland. Idem pour les termes "véritable" ou "authentique" qui sont désormais hors-la-loi et devraient (normalement) coûter sa licence ou une forte amende à tout contrevenant (détaillant, bijoutier, vendeur par correspondance...). La défense (et l'éducation) du consommateur passe par la purge de la profession et la France, Suisse et Angleterre sont en pointe sur le sujet.


:D  les pierres citées n'étaient qu'a titre d'exemple, il est évident que l'on ne va pas citer tous les noms et un forum n'est pas fait pour étaler sa science... Bon je ne suis pas une pro et beaucoup dans mon entourage ne sont pas érudit comme vous  ;)  nous continueront à utiliser le terme "pierre fine ou semi précieuse" comme aux "States" et sans arnaquer personne nous deviendrons "hors la loi" devant le client... il faudra aussi en parler autour de vous et sur internet... car personne n'est vraiment au courant, mais l'information met du temps à atteindre nos campagnes. Bonne soirée. Laurence  :)

En fait, je donne un exemple très simple que je suis certaine tout le monde comprendra.
Imaginons une émeraude que l'on considère normalement comme une pierre précieuse, rappelons que  la famille de lémeraude est le béryl alors que l'aigue marine, qui donc appartient a la même famille est considérée comme "fine", justement nous allons prendre ses 2 exemples, donc lémeraude considérée comme 'précieuse ' mais celle ci qui disons pèse 5 grammes a pleins de cassures a lintérieur et est même opaque, maintenant prenons l'aigue marine   qui fait 2 grammes mais dont la couleur est prononcée ( proche de la Santa Maria) et est bien transparente sans cassures ni fissures ni autres inclusions visibles a l'oeil nu, ma question est considéreriez vous toujours lémeraude comme précieuse et l'aigue marine comme fine?  C'est pourquoi comme dit Bruce13, ces termes la ne sont plus utilises dans le domaine professionnel, on dit tout simplement des "pierres gemmes" .
Maintenant, faut pas confondre pierres et gemmes, on connait tous les pierres mais on entend par 'gemme' tout matériau qu'on utilise en tant qu'ornement, décoration ou élément de bijouterie, une dent de requin portée en pendentif est donc bel et bien une "gemme", en gros une pierre peut être une une "gemme" mais une "gemme" n'est pas forcement une "pierre" . 
Réussir dans le domaine des pierres comme partout ailleurs n'est pas réserve a une catégorie de personne, comme pour toute chose cela dépend de votre assiduité, patience envers vous même et les autres , volonté d'apprendre et capacité d'encaisser des deceptions et de se relever , quand c'est une passion, on apprend souvent plus vite .

Bruce13 a écrit:

J'entends bien Crusaders, et je n'ai jamais dit que j'étais  un spécialiste de Madagascar, loin de là. Je dis juste qu'à chaque problème, il existe une solution, même parfois par la bande.


Votre dernière réponse me conforte dans ma première impression.

Vous êtes sans aucun doute un "bon professionnel", un "vrai" gemmologue.

Ceci étant, vous semblez vous accommoder assez facilement des réglementations.

Si on ne peut le faire de manière légale, on le fera "par la bande".

Ce n'est pas, de mon point de vue, une mentalité "acceptable" de la part d'une personne qui a le projet de s'expatrier.

Règle n° 1 lorsque l'on s'expatrie, être toujours "dans les clous".

Excusez moi, ca veut dire quoi ces expressions "faire par la bande" et "être dans les clous" ?
Je ne pense pas qu'il y ait un seul malgache ou expat qui ne triche pas un peu, ne serait ce qu'un peu au niveau de l'administration, que ce soit pour obtenir une signature un peu plus vite, des taxes moins lourdes, bref la routine quoi, pour cause ce sont souvent les employés de bureau qui poussent a le faire sinon ils ne font pas leur boulot tout simplement , je crois que chacun a pleins d'exemples dans sa vie quotidienne tous les jours, ce n'est pas que j'encourage la corruption ou autre, loin de la mais au bout du compte rien ne va dans ce  système administratif malgache qui d'abord n'est presque jamais a l'avantage de l'investisseur a cause de la difficultés de la paperasserie demandée mais en plus beaucoup dincohérence dans les textes de lois qui datent encore de la colonisation française, le fonctionnaire voit dans tout ça un moyen de   faire tout payer même s'il sait très bien que ça fait parti de  son boulot, c'est triste mais c'est ça, les 5 années de transitions ont bien entendu empire les choses, tout le monde s'est servi dans les caisses, rien n'a été fait dans les règles et aujourd'hui on paie les pots casses .

fanfan2012 a écrit:

Excusez moi, ca veut dire quoi ces expressions "faire par la bande" et "être dans les clous" ?
Je ne pense pas qu'il y ait un seul malgache ou expat qui ne triche pas un peu, ne serait ce qu'un peu au niveau de l'administration, que ce soit pour obtenir une signature un peu plus vite, des taxes moins lourdes, bref la routine quoi, pour cause ce sont souvent les employés de bureau qui poussent a le faire sinon ils ne font pas leur boulot tout simplement , je crois que chacun a pleins d'exemples dans sa vie quotidienne tous les jours, ce n'est pas que j'encourage la corruption ou autre, loin de la mais au bout du compte rien ne va dans ce  système administratif malgache qui d'abord n'est presque jamais a l'avantage de l'investisseur a cause de la difficultés de la paperasserie demandée mais en plus beaucoup dincohérence dans les textes de lois qui datent encore de la colonisation française, le fonctionnaire voit dans tout ça un moyen de   faire tout payer même s'il sait très bien que ça fait parti de  son boulot, c'est triste mais c'est ça, les 5 années de transitions ont bien entendu empire les choses, tout le monde s'est servi dans les caisses, rien n'a été fait dans les règles et aujourd'hui on paie les pots casses .


Il est, je pense, toujours plus facile de profiter d'un système que de faire en sorte de s'y soumettre.

J'ai, parfois, été tenté de recourir à des sous-traitants "vazaha" installés à MADAGASCAR.

J'en ai souvent conclu qu'ils n'étaient pas en reste lorsqu'il s'agit de s'accommoder des règles.

"Ah, tu as besoin d'une facture, cela me gêne un peu car ma société est encore en cours de création" - alors que le gars en question est ici depuis à peu près cinq ans -.

"Ah, tu veux me payer par chèque, je préférerais que tu me payes en espèces car, tu sais, je suis débiteur à la banque, donc .....".

Je suis peut être quelque peu "réactionnaire" dans mes analyses mais je persiste à penser que, pour un étranger vivant hors de son pays, la première obligation est d'être "dans les règles".

Au demeurant, la FRANCE nous renvoie, sur ce sujet, une image assez pitoyable.
.

Crusaders a écrit:

Je suis peut être quelque peu "réactionnaire" dans mes analyses mais je persiste à penser que, pour un étranger vivant hors de son pays, la première obligation est d'être "dans les règles".
.


Difficile débat. La règle dans le pays est que malheureusement, dans les faits, il n'y a plus de règles.

Dans la théorie, elles existent mais ne sont pas du tout appliquée, par personne, et surtout pas par l'état qui est sensé être le garant de l'application de ces règles.

Etre le seul à les suivre, c'est :

- ne pas être concurrentiel face à ses concurrents qui ne les respecteront
- s'exposer à un racket fiscal impressionnant, qui peut aller très loin (interdiction de sortie de territoire, prison...)

Ne pas les suivre, c'est :

- Etre concurrentiel mais entrer dans un système ou l'on sait comment ca commence mais jamais comment ca finit
- s'exposer, en tant que vazaha à un racket des forces de l'ordre et judiciaire qui peut aller très loin  (interdiction de sortie de territoire, prison...)

A se demander pourquoi le pays a du mal à attirer les investisseurs...

Mais "passer par la bande" ne veut pas dire "illégalité". Ça veut juste dire que pour un résultat, il y a souvent plusieurs chemins, plus ou moins long et tortueux particulièrement en matière administrative. Savoir contourner les murs dressé par une administration obtuse, et elles le sont souvent - en Afrique comme en Europe. Etre créateur de solution là où d'autres sont sources de problèmes. J'ai toujours été étonné par des milliers de voitures embouteillées alors que la route parallèle est libre (et LEGALE). Faut pas toujours suivre le troupeau.

Bonjour,

J'ai découvert votre post par hasard en tentant de me renseigner sur les mines d'émeraudes Malgaches.

Avec quelques années de retard, je trouve l'idée intéressante et aurais souhaité connaître votre retour en la matière.

Votre projet d'exploitation a-t-il abouti ?

Avez-vous toujours des contacts là-bas qui pourraient m'orienter vers des revendeurs de pierres brutes (ou taillées) ?

Merci d'avance pour votre réponse.

Charles HUON
(de Belgique)

Salut Charles,
donc pour moi pas de Mada: trop galère et trop courru. J'ai jetté mon dévolu sur un autre coin africain. Tu cherches quoi exactement. Des bruts, c'est ça ? Après ça dépend pour quoi faire : joaillerie, bijoux fantaisie, lithothérapie, collection... J'ai effectivement pas mal de variétés.
Spécifiquement à Mada, je ne te passe pas mes contacts car très chers et peu compétents, il fallait que j'achète des pierres à un prix astronomique, sur photo et sans garantie de l'identité, la "gemmologue" diplômée qui était mon contact ne sachant pas faire un calcul de densité, même en lui ayant fourni la formule !? Sur une opale à 2000€, j'aurai bien aimé avoir la confirmation du spécimen.
Donc si tu me dis ce que tu cherches et pour quelle utilisation, je te dirais ce que je peux faire pour toi.
A plus.

Bonjour , j aurais Interresser de vous rencontrer sur la Reunion ou Madagascar en effet travaillant 6 mois de l année dans le sud à Tulear en exploitation de gemmes et autres et 6 mois sur la Reunion .
je serait très Interresser d échanger sur votre parcours et votre expérience dans se domaine de la pierre et son exploitation  j ai trouver votre mess très instructifs et très près de là réalités du terrain du sud de Mada .
Je reste à votre dispo au*** ou mail ***
Bonne journée stefan meyer

Modéré par Bhavna il y a 6 ans
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