Adresse aux intéressés par construction maison individuelle

Bonjour,
il s'agit ici d'une discussion technique pour celles et ceux que cela intéresse.

Je suis toujours étonné quand je voyage en Afrique ( en janvier dernièrement et allant voir le chantier de la maison de ma compagne) que la technique des croisements de parpaings en angles ne soit toujours pas utilisée, cela oblige à un coffrage systématique en béton armé des angles ( bois + béton + ferraille), alors que ce type de technique est obligatoire ( en France) que dans les zones sismiques.

De la même façon il existe en Europe des parpaings d'angles creux qui permettent un croisement et ensuite un coulage béton directement dans le parpaing en évitant le coffrage classique en bois.
Il est vrai qu'ici on utilise des parpaings de 20 et non de 15 comme c'est le cas en Afrique, mais au niveau du moulage, sur du parpaing de 15 c'est possible aussi.

De la même façon ayant assisté à un coulage de dalle sur hourdis, les poutrelles se font directement dans la coulée au lieu d'être préfabriquées/posées, ce qui oblige à un effort d'étaiement bois beaucoup plus important.

Ce sujet ouvert car le facteur économique de ces techniques particulières est très important en négatif, donc je me demande ce qui bloquerait éventuellement pour un changement de ces a priori...

Voici le type de parpaing d'angle dont je veux parler :

http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://www.batidrive-balan.com/209-large/parpaing-d-angle-20x20x50.jpg&sa=X&ei=OJNPU9e_NYSa0QX-lIGgBw&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNGkfGZdTONSO-Favc7iZIEy-Mb6lQ

Poutrelles préfabriquées pour hourdis :

http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://tournevis.net/images/Tournevis_Mise_en_place_des_Hourdis_t.800.jpg&sa=X&ei=-5NPU4ipIuen0AXtg4DICA&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNEPFYf0n-MNz2vKOvJrPbg8gvY6mA

Hello, le problème c'est qu'il n'y a pas de moules pour ce modèle de parpaings et nos maçons font rarement des études , ils sont formés sur le tas.
Merci e tout cas pour ta contribution c'est bon à savoir et à développer si une formation conséquente est organisé à l'attention des professionnels du secteurs

Bonjour Diane-Pascale,

il existe des moules pour les parpaings classiques, connaissant l'adresse des manuels en Afrique il ne fait aucun doute pour moi que faire un moule pour du parpaing d'angle ne poserait aucun problème, idem pour de la poutrelle, ce sont juste les dosages mélange ciment qui devraient être un peu plus solide.
Je connais aussi les préfabrications béton en Afrique : on sait tout y faire.
Pour le reste, je peux assurer, étant du métier, qu'il est beaucoup plus facile de croiser un parpaing en angle que de monter un coffrage, que le maçon ait fait des études ou pas...
Oui, dès que j'ai un poste sur place, je vais m'intéresser à ces possibilités et pourquoi pas faire des formations...

M.clz a écrit:

Poutrelles préfabriquées pour hourdis :

http://www.google.fr/url?source=imgland … Pbg8gvY6mA


Pour ce genre de matériaux il faut que cela soit du béton vibré

M.clz a écrit:

Bonjour Diane-Pascale,

il existe des moules pour les parpaings classiques, connaissant l'adresse des manuels en Afrique il ne fait aucun doute pour moi que faire un moule pour du parpaing d'angle ne poserait aucun problème, idem pour de la poutrelle, ce sont juste les dosages mélange ciment qui devraient être un peu plus solide.
Je connais aussi les préfabrications béton en Afrique : on sait tout y faire.
Pour le reste, je peux assurer, étant du métier, qu'il est beaucoup plus facile de croiser un parpaing en angle que de monter un coffrage, que le maçon ait fait des études ou pas...
Oui, dès que j'ai un poste sur place, je vais m'intéresser à ces possibilités et pourquoi pas faire des formations...


Bonjour clz,
Merci beaucoup pour ces contributions constructive (autant au litéral qu'au figuré) merci surtout pour la proposition de formation. la transmission du savoir vaut plus qu'un milliard de francs CFA. imaginez les gains de productivité multiplier par le nombre de batiments construits. je vous encourage à transmettre le savoir faire nous pouvons tous y trouver un profit.

ligny a écrit:
M.clz a écrit:

Poutrelles préfabriquées pour hourdis :

http://www.google.fr/url?source=imgland … Pbg8gvY6mA


Pour ce genre de matériaux il faut que cela soit du béton vibré


Oui tout à fait, mais aucune difficulté technique particulière : on vibre les moules de bordures bétons de route sur des tables à vibrer fabriquées sur place ( un châssis solide, une table de réception du moule, un moteur électrique et un excentrique, rien de plus simple)

Merci pour votre appréciation Frangin...
c'est surtout le coût de la production qui serait ainsi abaissée, sachant que cela touche la maison individuelle et sachant aussi les prix de revient, ça ne serait pas du superflu pour bons nombres de personnes (je vois les difficultés de ma compagne qui fait construire sa maison depuis 6 ans..).

Autre avantage technique des parpaings croisés, les aplombs sont beaucoup plus corrects que sur 4 murs montés de façon indépendantes.

M.clz a écrit:
ligny a écrit:
M.clz a écrit:

Poutrelles préfabriquées pour hourdis :

http://www.google.fr/url?source=imgland … Pbg8gvY6mA


Pour ce genre de matériaux il faut que cela soit du béton vibré


Oui tout à fait, mais aucune difficulté technique particulière : on vibre les moules de bordures bétons de route sur des tables à vibrer fabriquées sur place ( un châssis solide, une table de réception du moule, un moteur électrique et un excentrique, rien de plus simple)


Exact mais le camerounais vas vous dire que c'est un cout supplémentaire et surtout un travail supplémentaire

Ligny,
c'est ensuite un problème purement technico-commercial.
On peut démontrer ( parce que expérience aussi ailleurs) par A+B que la fabrication d'une poutrelle et la mise en oeuvre d'un plateau hourdis+poutrelles est moins onéreux que de construire un coffrage bois pour soutenir l'ensemble.

Dans tous les cas, le prix de revient de la matière à la fabrication des poutrelles est le même : béton et ferraille, se rajoute le prix de la main d'oeuvre en préfabrication qui est largement moindre que la fabrication d'un coffrage en bois.

la main d'oeuvre est la chose la moins chère dans le bâtiment au cameroun (c'est peut-être raison pour laquelle en général les ouvriers font des prix cassés pour ensuite tenter de vous arnaquer sur le matériel). quoi qu'il en soit il reste un gain de temps important et une meilleure qualité du résultat final. si c'est produit en masse et vendu en gros comme pour ceux qui vendent des parpains ça peut marcher.

je vais vous faire une suggestion Clz,
le marché du bâtiment est sinistré au cameroun. en passant au travers des divers fils de discussions de ce forum vous constaterez la grande détresse de ceux qui tentent de se construire donc je n'ai besoin de lister ici les malheurs.
je vois au moins deux activités qui s'offrent à toi:
1- la pré-fabrication de composants comme les parpains etc. garantissant ainsi la qualité des matériaux à ceux qui souhaitent suivre eux-même leurs chantiers.
2- la maitrise d'ouvrage pour ceux qui sont concient de leurs limites ou qui ne disposent pas du temps nécessaire pour suivre leur chantiers au jour le jour.

pense-y. ;)

Les grandes idées se rencontrent Frangin...(Je m'appelle Michel).

Je pense fortement à la maitrise d'oeuvre, mais bémol...Et c'est pour cela que je parlais aussi de formation.

L'année dernière en Guinée équatoriale en tant que coordinateur HSE, je ne faisais que 240H par mois, le directeur de travaux a du trouver que je ne travaillais pas assez (sic) il m'a donc demandé de superviser la construction de 6 logements en trois éléments sur la base vie.
J'ai eu à faire à des prestataires sénégalais.
J'ai demandé au chef d'équipe (qui est devenu un pote) où étaient les fils à plomb pour monter les aglo.
Bon j'ai vite compris.
Dans l'urgence de ces constructions à faire j'ai évité de trop inhibé les gars sur les règles de l'art, nous avons fait des compromis même si cela m'a coûté sur le plan personnel en terme de travail bien fait.

Oui il manque simplement des basiques de formations.

C'est donc une double idée à laquelle je pense, car effectivement à Douala en janvier je me suis beaucoup intéressé à l'état des constructions (jusqu'au finitions de l'hôtel Prince de Galles où j'étais..) effectivement il y a à creuser et des perspectives à ouvrir.

M.clz a écrit:

Je suis toujours étonné quand je voyage en Afrique ( en janvier dernièrement et allant voir le chantier de la maison de ma compagne) que la technique des croisements de parpaings en angles ne soit toujours pas utilisée, cela oblige à un coffrage systématique en béton armé des angles ( bois + béton + ferraille), alors que ce type de technique est obligatoire ( en France) que dans les zones sismiques.


Je précise d'emblée que je ne suis pas du métier.

J'ai pu me rendre compte sur place que la qualité des parpaings me semblait pour le moins douteuse. Donc si on part du principe que les parpaings ont des propriétés structurelles aléatoires, je trouve plutôt rassurant que les angles, les encadrements de fenêtres, etc, soient réalisés en béton armé.

Dans mes embryons de feuilles de route pour la construction d'une maison à Yaoundé, l'auto-fabrication des parpaings à toujours été une évidence. A moins de trouver une entreprise qui produise industriellement des parpaings selon des normes contrôlées.

Je me demande si une entreprise de construction 'européenne' au Cameroun ne serait pas un projet qui aurait du sens. Je ne parle pas de faire venir Bouygues pour réaliser un viaduc autoroutier, mais un constructeur pour des maisons individuelle.

Ou alors j'enfonce une porte ouverte et cela existe déjà ?

Bonjour Blaxs,
pour vous répondre : la qualité des parpaings (aglo) dépend de la qualité et du calibre des granulats utilisés ( ce qui ne pose pas de problèmes avec les carrières de concassés qui sont au Cameroun) et surtout du dosage du ciment, c'est sur ce point que le fabricant/fournisseur va essayer de rogner pour sa marge.

Personnellement j'ai vu des aglos très sableux et peu solides, en général les hourdis sont de meilleure qualité parce que l'effort qu'ils doivent supporter ( vertical sur une pose horizontale) est important, ce qui prouve qu'une bonne qualité de fabrication est possible.

J'ai regardé les fabricants travailler, les dosages sont aléatoires parce que faits à la main et non dans une bétonnière et, comme dit, souvent pour économiser le ciment.

D'un point de vue structurel : en zone non sismique et maison individuelle il n'y a aucune raison technique valable pour justifier un angle en béton armé, ce qui est important c'est le chaînage périphérique, à partir du moment où on monte du parpaing de qualité suffisante.
Dans tous les cas au niveau fenêtres, portes, toute ouverture, bien sur on coule un linteau.

Il faut faire la distinction avec les bâtiments à plusieurs étages où la structure est constituée de piliers et linteaux bétons armés, dans ce cas les parpaing viennent juste combler en murs non porteurs les espaces ( c'est ce que vous voyez sur les chantiers de grandes constructions ici ou là)

Le but ne serait pas, effectivement, de faire venir de l'étranger des cohortes de maçons, mais bel et bien de travailler avec les prestataires locaux en imposant un cahier des charges.
L'idée qui se dégage est de faire de la maitrise d'oeuvre, c'est à dire de proposer un produit fini à un client, avec un budget arrêté (projet, plans, cahier des charges conception) et de travailler avec des prestataires camerounais, le travail du maitre d'oeuvre étant le suivi du chantier ainsi que l'encaissement et la redistribution de la prestation vers les parties concernées, ceci par phase exécutée.

M.clz a écrit:

Le but ne serait pas, effectivement, de faire venir de l'étranger des cohortes de maçons, mais bel et bien de travailler avec les prestataires locaux en imposant un cahier des charges.
L'idée qui se dégage est de faire de la maitrise d'oeuvre, c'est à dire de proposer un produit fini à un client, avec un budget arrêté (projet, plans, cahier des charges conception) et de travailler avec des prestataires camerounais, le travail du maitre d'oeuvre étant le suivi du chantier ainsi que l'encaissement et la redistribution de la prestation vers les parties concernées, ceci par phase exécutée.


Salut Michel,

Pour avoir vu quelques chantiers de maisons individuels, théoriquement en activité, ce qui m'interpelle c'est le manque de matériel. Dans ma jeunesse, j'allais parfois bosser sur les chantiers durant les vacances pour me faire de l'argent de poche. Quand on allait au dépôt, il avait quand même du matos, des grues, des silos à béton, des pèles mécaniques, des panneaux de coffrages, des étais métalliques, etc.

Donc c'est bien de contrôler ce qui font, mais il faut quand même de la ressources humaines qualifiée et un minimum de matos. Donc il faudrait tout de même monter une équipe efficace.

Déjà un authentique maçon ferait la différence. Par maçon j'entends quelqu'un qui  a appris le métier. En Suisse c'est un apprentissage de 3 ans qui débouche sur un CFC (certificat fédéral de capacité).

Déjà par deux fois, dans le cadre des maisons construite par ma belle famille, il a fallu raser le gros oeuvre et tout recommencer à zéro, car pas un mur n'était droit ! Donc le niveau local est vraiment catastrophique.

Donc ton idée de contrôler la qualité est bonne, mais il faut allez plus loin et produire la qualité !

Je pense que la construction est vraiment une préoccupation majeure, et je pense Michel que si tu t'y penche vraiment ça peut produire quelque chose d'interessant vu que tu t'y connais.

Pour répondre à Blaxs,

le métier de façon est bien sur technique mais il demande avant tout de la rigueur et du savoir faire.
Il y a bien sur les écoles, mais il fut un temps où on apprenait ce métier en apprentissage ou sur le tas, la transmission se faisait d'un ouvrier qualifié à un jeune qui commençait par faire de la manutention, bref...

Personnellement je n'ai jamais été partisan d'attendre d'avoir des moyens confortables pour commencer à travailler, dans ces termes les maçons locaux (artisans) utilisent à peu de chose près les mêmes moyens qu'on utilisait en France dans les années 50/60 (à ces époques les échafaudages se faisaient encore avec du bois noué avec des liens), bref aussi...

Ce n'est pas sur ces points que le problème se pose, j'ai soulevé celui des matériaux, pour le reste il y a tout de même des artisans locaux qui ont déjà une bonne pratique de leur métier, il y a par contre quelques basiques à revoir, se servir d'un fil à plomb (j'ai vu des ouvrier travailler avec un niveau pour monter les parpaings), croiser des aglos, tirer un cordeau pour aligner les parpaings, rien d'insurmontable en étant sur le terrain et expliquant les problèmes que cela pose. Dans tous mes passages en Afrique je n'ai jamais vu les personnes rétives à dialoguer et à échanger, surtout dans le travail.

Je pense aussi que c'est un métier à valoriser, pour cela il faut donner de la valeur au travail que l'on effectue, de plus en étant méthodique la plus valu peut être conséquente en terme de salaire.

Salut Michel,

C'est vrai qu'un fil à plomb c'est un pas un investissement très lourd  :)

Un projet mettant en valeur ton expérience et tes compétences, déployé dans le domaine de la maison individuelle au Cameroun me semblerait vraiment prometteur.

N'hésites pas à faire vivre cette file en nous gratifiant de tes idées, les éléments de ton business plan, etc.

Tu es assuré d'une audience attentive  ;)

Voir de futurs clients.

Merci à toi pour les encouragements...

Si je ne trouve pas un poste rapidement, je pense aller refaire un tour au Cameroun rapidement et dresser un état des lieux des possibilités.
Bien sur, que toute personne souhaitant être en relation avec moi à ce sujet n'hésite pas à me contacter.

pour ce qui est des parpaings que l'on connait ici depuis longtemps avec même un autre modèle ou la partie ferraillee est carrée sur la moitié du parpaing, je suis d'accord, il faut juste surveiller le dosage du béton .
Par contre pour les poutrelles, il me semble qu'elles sont assez techniques au niveau de leur fabrication, la, je suis plus sceptique.

il y a  bien sur le fil à plomb, mais aussi,  pour l'avoir vu et vécu , les équerres pour faire un angle droit, jusqu'à ce jour je crois que c'est le matériel scolaire qui est utilisé pour tracer les angles

Bonjour Jean,

En fait vous n'avez pas besoin d'équerre, rien de plus simple en maçonnerie que de tracer un angle droit avec la règle d'arpenteur dite 3/4/5 :

http://www.abri-chalet.com/wp-content/uploads/2010/10/triangle_arpenteurs.png

Ensuite pour un carré ou un rectangle on vérifie les diagonales avec un décamètre.


Actuellement en Afrique pour la construction des ouvrages de génie civil la plupart des éléments complexes sont fabriqués surplace en "préfabrication" béton, les poutrelles en question ne présentent aucune difficulté particulière.

Toutes les poutres du pont que vous voyez ci-dessous, très complexes, creuses à l'intérieur, de 18 mètres de portée, ont été fabriquées sur place en pleine brousse à proximité de l'ouvrage, les moules ont été fait en acier ( on ne le voit pas mais elles sont galbées pour résorber le poids du tablier) :

https://fbcdn-sphotos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-frc1/t31.0-8/1941357_760838267267867_2322163807654795515_o.jpg

Par contre au moment du coffrage des chevêtres (l'élément perpendiculaire qui supporte les poutres) j'ai fait bloquer le chantier.
Les étaiements mixtes ( tours Mills + étais) étaient posés sans vérification d'aplomb (un vrai château de carte), le conducteur de travaux était incapable de dire le poids à supporter et aucun plan d'étaiement n'était prévu.

J'ai donc fait arrêter le chantier, rédigé un plan qualité et sécurité avec demande de notes de calcul de descente de charge + plan d'étaiement par rapport aux éléments utilisés. Actions avec point de vérification et d'arrêt à signer par les responsables du chantier.

En fait cela représentait peu de moyens ( le plan qualité tenait en trois feuillets) mais cela a remis immédiatement le respect des règles de l'art en obligation.

oui, je crois que si 3 fait 0.6, 4 fait 0.8 alors 5 fait 1 mètre. Cela nous donne un angle droit
L'idéal est quand même de travailler avec une équerre en alu telle qu'on en trouve ici.
Pour les poutrelles je suis surpris par l'impression de qualité que l'on a en voyant cette photo.

jean10 a écrit:

oui, je crois que si 3 fait 0.6, 4 fait 0.8 alors 5 fait 1 mètre. Cela nous donne un angle droit
L'idéal est quand même de travailler avec une équerre en alu telle qu'on en trouve ici.
Pour les poutrelles je suis surpris par l'impression de qualité que l'on a en voyant cette photo.


Vous seriez encore plus surpris de voir où et dans quelles conditions et dans quel lieu ont été fabriquées les moules et le coulage (je ne veux pas saturer le forum de photos qui sont lourdes).

Eh bien une équerre ça se fabrique ! Je suis certain qu'à Douala on peut trouver un atelier alu avec un poste à souder adéquat.
Ceci dit je peux vous assurer que des générations de compagnons ne se sont jamais servies d'équerres pour tracer un angle droit au sol....

M.clz a écrit:

Bonjour,
il s'agit ici d'une discussion technique pour celles et ceux que cela intéresse.

Je suis toujours étonné quand je voyage en Afrique ( en janvier dernièrement et allant voir le chantier de la maison de ma compagne) que la technique des croisements de parpaings en angles ne soit toujours pas utilisée, cela oblige à un coffrage systématique en béton armé des angles ( bois + béton + ferraille), alors que ce type de technique est obligatoire ( en France) que dans les zones sismiques.

De la même façon il existe en Europe des parpaings d'angles creux qui permettent un croisement et ensuite un coulage béton directement dans le parpaing en évitant le coffrage classique en bois.
Il est vrai qu'ici on utilise des parpaings de 20 et non de 15 comme c'est le cas en Afrique, mais au niveau du moulage, sur du parpaing de 15 c'est possible aussi.

De la même façon ayant assisté à un coulage de dalle sur hourdis, les poutrelles se font directement dans la coulée au lieu d'être préfabriquées/posées, ce qui oblige à un effort d'étaiement bois beaucoup plus important.

Ce sujet ouvert car le facteur économique de ces techniques particulières est très important en négatif, donc je me demande ce qui bloquerait éventuellement pour un changement de ces a priori...


BONSOIR
le cameroun est une zone sismique
les tremblements de terre sont fréquents mais de faible amplitude
jusqu'au jour où ce sera plus fort !!!
donc pas de parpaings croisés en angle mais des poteux en béton armés !!!
a plus

minimini88 a écrit:

le cameroun est une zone sismique
les tremblements de terre sont fréquents mais de faible amplitude
jusqu'au jour où ce sera plus fort !!!
donc pas de parpaings croisés en angle mais des poteux en béton armés !!!
a plus


Eh bien si c'est le cas : des parpaings creux en tiers, croisés et béton armé coulé, pas besoin de poteaux coffrés coulés.

Je viens de vérifier, Douala et Yaoundé sont classés en risque 0, reste des poches résiduelles.

Voici la maison idéale pour le Cameroun. Solide, sécurité très renforcée, climatisation naturelle, que des avantages.

http://militaria.collector.free.fr/A_visiter/Blockhaus/Blockhaus01.jpeg

Tu es en forme Blaxs ce soir...

Je rappelle au passage qu'une construction anti-sismique n'a pas pour but de préserver l'habitation mais simplement de sortir convenablement vivant du lieu, ensuite : il faut tout raser et reconstruire.

Merci Blaxs pour la maison proposée.. Ma vision que j'ai de ta vision de mon cher pays s'en trouve renforcée..

Michel, Yaoundé est classée zone à risque 0, sauf quelques poches résiduelles.. Prendre cette info au 2nd dégré.. En 2005, on a ressenti une serie de secousses quelques secondes (, dont l'épicentre s'est revelée être du coté de monatélé, 70 km env de Yaoundé...).

La construction du Palais des Sports de Yaoundé, par les chinois (qui étaient encore à la fondation), s'en est trouvée drastiquement modifiée..

Merci pour l'info MoiCaprice...
C'est donc de la zone 1 de base, rien de très méchant en ce qui concerne les maisons individuelles,tel que je le décris c'est ainsi qu'on construit dans ma région (vallée du Rhône).

Autre chose, est-ce que quelqu'un a vu l'usage de cloisons sèches (placo) sur certains chantiers en second oeuvre ?

Le second oeuvre fait partie de mon métier.
Comme vous le faisiez remarquer, le placo est absent des constructions,,pourquoi,,,,à mon avis, ce n'est pas leurs conceptions de construction,,,peut être un manque de connaissance du produit ou de prix du marché.
Pourtant, les cloisons intérieures sont plus insonorisées, faciles de mises en uvres, s"adaptant à toutes architectures, les encastrements du matériels électrique de l'éclairage en direct ou indirect sont indiqués,,de plus, ayant un aspect lisse, les possibilités deffets de peinture sont multiples,,

J'ai été artisan 6 ans dans ce domaine Dany, en France et surtout en rénovation...C'est un matériaux idéal
Ailleurs j'ai vu parfois des grands chantiers avec cloison sèche, cela restait donc une commande spéciale.

Oui bien sur cela amène des tas de facilités ( quand je vois les électriciens faire des saignées dans les parpaings pour passer les gaines j'ai les cheveux qui se dressent sur la tête), perso si je ne trouvais pas de placo je ferais au moins un doublage en brique de 5 avec un simple ratissage dessus.
Ce qui m'étonne aussi c'est l'isolation thermique absente (voir les plafonds en contre plaqué) alors que les gens font marcher les climatisations à fond, c'est comme s'ils faisaient marcher un réfrigérateur en carton..

Bref...Encore une possibilité à se renseigner.

danygob a écrit:

Le second oeuvre fait partie de mon métier.
Comme vous le faisiez remarquer, le placo est absent des constructions,,pourquoi,,,,à mon avis, ce n'est pas leurs conceptions de construction,,,peut être un manque de connaissance du produit ou de prix du marché.
Pourtant, les cloisons intérieures sont plus insonorisées, faciles de mises en uvres, s"adaptant à toutes architectures, les encastrements du matériels électrique de l'éclairage en direct ou indirect sont indiqués,,de plus, ayant un aspect lisse, les possibilités deffets de peinture sont multiples,,


BONJOUR
les cloisons en placo existent au cameroun,

danygob a écrit:

Le second oeuvre fait partie de mon métier.
Comme vous le faisiez remarquer, le placo est absent des constructions,,pourquoi,,,,à mon avis, ce n'est pas leurs conceptions de construction,,,peut être un manque de connaissance du produit ou de prix du marché.
Pourtant, les cloisons intérieures sont plus insonorisées, faciles de mises en uvres, s"adaptant à toutes architectures, les encastrements du matériels électrique de l'éclairage en direct ou indirect sont indiqués,,de plus, ayant un aspect lisse, les possibilités d'effets de peinture sont multiples,,


BONJOUR
les cloisons en placo existent au cameroun, au coup par coup: si quelqu'un insiste pour faire venir un ou des containers complets, de rails, placos, et tout ce qu'il faut pour mettre en oeuvre une construction intérieure de ce type, ON ACCEPTE ET ON LUI FAIT CE QU'IL DEMANDE
mais çà coute tellement cher de transport et de douanes que la plupart du temps, le client abandonne cette idée.
et vu le climat de 70 à 95% d'humidité dans l'air, et les clims qui humidifie encore l'air ambiant, il faudrait tout construire en placo marine d'où un sur-surcout !!
les avantages cités contre l'inconvénient majeur du cout
c'est le client qui choisit et pas l'entrepreneur !!
et vu de loin (lyon) la construction au cameroun semble archaïque : mais ici on est habitué, çà correspond au porte monnaie des clients et surtout aux habitudes et mentalités qui changent difficilement
le mieux est parfois l'ennemi du bien
a plus

Bonjour Minimini,
côté coût je suis sceptique, cloisonner toute une maison en intérieur en parpaing avec double enduit contre de la cloison sèche, ici il y a longtemps qu'il n'y a plus photo.
Quant au problème d'importation j'imagine que c'est trop sporadique pour avoir des prix corrects une fois la douane passée.

Inutile de se servir de placo marine (vert) cela ne servirait strictement à rien, quand on met du placo on met aussi une VMC pour évacuer l'humidité, le placo vert ? Même en salle de bains je ne l'utilise plus, on met un revêtement type plastifiant sous couche et on faience dessus pour le coin douche.

Je crois que de partout les gens regardent le porte monnaie au moment de la construction et je serais curieux de chiffrer tout ça, d'ailleurs je crois que je vais le faire.