L'année passé au Cameroun, m'a appris à regarder la société camerounaise, avec beaucoup de reconnaissance et de philosophie. Ce fut riche et instructif
Le ballet des motos-taxi, élèves et écoliers qui se rendent à leurs établissements, est un spectacle en soi, pour moi, chaque matin.
Ce qui retient plus mon attention, c'est de voir les plus petits, 4 ans, 5 ans et plus, qui partent, résolus, dans leurs uniformes et, souvent leurs cartables, plus grands pour leur taille. Les plus grands, avec déjà une attitude de responsabilité,tiennent la main des plus jeunes qui, on le sent, sont en confiance et, partent, dans un pas décidé, vers une nouvelle journée d'apprentissage académique.
Sous l'oeil d'un occidental, et surtout, pour nous autres AS, on pourrait déplorer la "déresponsabilisation" des parents qui préfèrent confier des petits enfants à d'autres moins petits. Bien sûr, il y a aussi des parents qui amènent eux-mêmes leurs enfants à l'école. Toutefois, c'est déjà aussi, un apprentissage : celui de savoir prendre soin du plus petit, dans tous les sens du terme...
L'autre apprentissage, est la solidarité acquise, dès le jeune âge : pendant les récréations, ceux qui ont la chance d'avoir un beignet, vont le partager en petits morceaux, pour donner,au maximum, à toutes les petites mains qui se tendent vers le plus "riche"...
Au Cameroun, pays très riche mais pauvre de ses richesses, ceux qui ont un peu plus, partagent avec ceux qui ont moins... On attend pas grand chose de l'Etat mais, de son entourage proche ou élargi...
On attend pas d'en avoir trop ou être plus nanti, pour partager avec l'autre.
Si seulement, ceux qui dirigent le pays, n'avaient pas oublié, en cours de route de leurs vies, cette importante leçon, apprise dès le plus jeune âge!!!!
Vive la solidarité à l'africaine!!!