Travailler au Brésil - Gare aux désillusions.

Un article intéressant, rediffusé.

Frédéric Ronflard, directeur du cabinet de recrutement Robert Walters Brésil, est spécialiste des questions d'emploi dans le domaine de la finance. Il connait bien le marché brésilien ainsi que les habitudes locales du monde du travail. Pour Lepetitjournal.com, il dresse le portrait de la situation actuelle et délivre ses conseils aux candidats au "rêve brésilien".

Lepetitjournal.com - On parle beaucoup du "miracle économique" et de "l'eldorado brésilien". D'après vous, est-il facile de trouver un emploi au Brésil quand on est étranger ?

Frédéric Ronflard - Pour les étrangers qui arrivent au Brésil sans avoir de visa et sans maîtriser un minimum de portugais, la recherche d'emploi vire souvent au cauchemar. J'ai rencontré beaucoup de jeunes Européens issus des grandes écoles mais qui, sans visa de travail, ne trouvaient pas d'emploi. 
En deux ans, je n'ai vu qu'une seule personne étrangère, encore une fois sans visa, trouver un emploi au Brésil. Pour ces candidats, je ne suis vraiment pas optimiste. Les gens viennent avec l'espoir de trouver facilement un emploi et d'obtenir, par la suite, un visa de travail mais la réalité est très différente. Il y a énormément de désillusions.

N'oublions pas que le Brésil reste un pays très fermé, qu'il y a beaucoup de mesures protectionnistes et que la langue, moins pratiquée par les Européens que l'anglais ou l'espagnol, est une difficulté supplémentaire. Le Brésil, tant que nous n'y sommes pas, cela reste vraiment du domaine du mythe et du fantasme.

Face à ces difficultés, quels conseils donneriez-vous à des candidats très motivés pour venir s'y installer?

Il faut chercher du travail en France, tout en mettant en avant un intérêt pour le Brésil. Il est plus facile de se faire expatrier par une entreprise que de décrocher un contrat local en venant directement sur place. D'autre part, en France, il y aura moins de candidats prêts à partir au Brésil que, par exemple, pour les Etats-Unis. Cela s'explique par la barrière linguistique, mais aussi par les craintes liées à l'insécurité en Amérique du Sud.

 J'ai récemment eu l'exemple d'une jeune femme qui travaillait dans le luxe et souhaitait venir au Brésil. Je lui ai conseillé de ne pas démarcher sur place mais de s'entretenir avec des sociétés françaises ou internationales à Paris. Elle a finalement trouvé une entreprise qui avait besoin de quelqu'un de motivé pour partir au Brésil.


De manière plus générale, comment se déroule la recherche d'emploi ?

Les sites internet jouent un rôle moins important qu'en France. Par exemple, il n'y a pas d'équivalent de Cadremploi.fr. Il y a des sites qui y ressemblent mais qui sont souvent payants et moins bien organisés.

 En revanche, les réseaux sociaux comme Facebook ou Linkedin fonctionnent très bien au Brésil. Il faut cependant oublier Viadeo, quasiment inexistant ici.

 Concernant les réseaux des écoles, il n'y a pas ici de culture de groupes d'anciens élèves. Ce qui rend d'ailleurs très difficile le travail des chasseurs de tête. Le marché de l'emploi fonctionne encore avec des réseaux très informels.

En observant les processus de recrutement, on peut avoir une bonne idée de la maturité du marché. Au Brésil, quand on veut recruter pour un poste, on commence par regarder dans son réseau interne si quelqu'un peut correspondre au profil recherché. C'est un comportement d'entreprise familiale. Ces réflexes vont évoluer petit à petit, mais c'est encore difficile à l'heure actuelle pour les étrangers.



Les entretiens d'embauche se passent-ils de la même manière qu'en France ?

Il y a certes moins de formalisme au Brésil, la frontière entre employeur et futur employé est moins importante qu'en France. Le ressenti de départ peut-être qu'il y a plus de spontanéité dans les relations professionnelles.

Cependant, il faut faire très attention à cette illusion de facilité. Il est vrai que les Brésiliens sont souvent plus ouverts, moins formels et moins résistants au changement. Cela ne signifie pas pour autant que les choses sont plus simples. Il ne faut pas se fier aux apparences. Il vaut mieux rester un peu strict plutôt que vouloir paraître trop décontracté.

Je me souviens d'un candidat qui s'est présenté au directeur d'une entreprise sans cravate et avec des lunettes de soleil sur la tête. Il n'a même pas eu le réflexe de les ranger quand il est entré. Je savais déjà qu'il n'allait pas être pris. Et je suis certain que ce candidat ne peut même pas imaginer que cela a joué en sa défaveur.

D'autre part, lors des entretiens d'embauche, les Brésiliens n'hésitent pas à parler d'argent. C'est moins tabou qu'en France. Ils en parlent parfois avant même de se fixer rendez-vous pour l'entretien.

Les aspirations des candidats européens et Brésiliens sont-elles identiques?

Non. Ils ont des comportements très différents. Les Européens sont très attentifs aux perspectives de développement personnel et aux évolutions de carrière que leur offre l'entreprise. Le salaire compte aussi mais il arrive qu'ils quittent un poste pour des motifs de confort personnel.

Les Brésiliens se préoccupent plus directement du salaire. Ils vont demander une augmentation de 50 ou 60% par rapport à leur fixe. Il y a de véritables bras de fer. C'est souvent d'ailleurs le point sur lequel échouent les négociations. Cela peut sembler choquant pour des étrangers, mais les Brésiliens ont l'habitude de tenir compte de l'inflation. Il ne faut pas oublier qu'il est d'ailleurs inscrit dans la loi que les salaires doivent augmenter tous les ans.


Comment travailler au quotidien avec les Brésiliens ?

La culture du management est très différente. En France, nous sommes dans l'échange, dans l'opposition, et dans le débat. Lors d'une réunion, il peut y avoir des échanges un peu vifs et, tout de suite après, les mêmes personnes vont aller prendre un café ou déjeuner ensemble.

Au Brésil, il faut faire très attention à ne pas offenser ses collaborateurs. C'est très complexe et il y a beaucoup plus de management en "face à face". On ne fait pas passer les messages en public. Comme les Brésiliens ne disent jamais vraiment "non", il est difficile d'être certain d'avoir l'adhésion complète. On peut avoir l'impression que tout va bien et avoir de mauvaises surprises.


Propos recueillis par Anne-Louise SAUTREUIL

(www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion

bjr donc si je comprend bien on peut pas arrive comme ca et imigrait au bresil et reussir a trouve du travail moi je travail dans un supermarche monoprix es que il ya posibilite de travail la bas dans un supermarche comment on fait pour avoir visa travail ?

Une nouvelle loi permet d'embaucher un étranger à condition que ce soit à un salaire équivalent d'un brésilien. En ce qui te concerne, je présume que tu parles brésilien couramment donc tu pourrais être embaucher pour 300 euros. Je peux t'aider à trouver du travail dans un supermarché pour ce salaire si tu veux, n'hésites pas

Je vis au brésil depuis deux ans , et cette description est tout a fait réelle , le bresil n est pas le paradis ou le fantasme que l'on peu imaginer . Chaque point abordé reflète purement la vérité . Tout dépend le domaine professionnel et les raisons pour lesquelles on émigré au brésil , on peut y être bien même très bien mais sans motivation ou sans plans ça peut vite tourner au cauchemars .

Et pour les visas de travail, voir plus haut le premier sujet.

alors je parle pas courament le bresilien me je regarde beaucoup la tele bresilien pour apprendre mes cette pour savoir si on peut trouve du travail sans par exemple ouvrier une entreprise etc alors comme ca tu peut m'avoir du travail et on ne paye 300 euro je pense cette 300 reais que on ete paye je ce que la bas ce le real

bjr jai vue tu vie au bresil depuis deux ans comment ta fait pour reussir a vivre la bas ?

aurelien75 a écrit:

bjr jai vue tu vie au bresil depuis deux ans comment ta fait pour reussir a vivre la bas ?


Lis le tout premier sujet épinglé, qui fais la liste de tous les moyens possibles pour obtenir un visa permanent.

Sans aucune autre qualification que ce que tu annonces il faut effectivement que tu ne sois pas payé plus que ce qu'un Brésilien toucherait (ça ferait au grand maximum 1000 R$ soit 300 euros à ce jour), et que l'employeur démontre qu'il ne peut pas trouver de gens pour occuper l'emploi, qu'il remplisse un tas de paperasses.

Pour ma part, je doute que pour occuper un emploi au contact de Brésiliens "collègues" et clients, il embauche un ou un étrangère ne parlant pas couramment la langue. Et il ne faut pas se leurrer: le prix de la vie a monté au Brésil: avec des salaires de cet ordre, on ne parvient qu'à survivre en demeurant dans une case de favela, en famille.

Je vois mal les autorités te donner un visa permanent dans ces conditions.

je comprend ce dificile de trouve tu travail sans parle le bresilien mes si par exemple je ve prendre des cours bresilien a paris avant d'aller au bresil j'aurais plus de chance mes comment il fait les bresilien pour vivre avec 300euro par moins ce bien 300 euro pour le moins ?

Aurelien tu as la réponse à ta question, ensuite comme fait un Brésilien pour vivre avec 680 R$ (salaire minimum) par mois, c'est la même question pour un Français avec 1100€ par mois.....par contre en France le système sociale est plus avantageux qu'au Brésil, et il vaut mieux rester en France que de venir au Brésil si c'est pour avoir 680 R$/mois

Comment ils font? D'abord, ils habitent dans un bidonville situé dans une favela, entassés souvent à trois générations sous le même toit.
Ensuite, ils doivent choisir entre la paire de chaussures du gamin qui vient de lâcher et un mois de viande.
Ils comptent sur tout et quand on dit tout, c'est vraiment ça: par exemple, chez des amis, il y a une boîte où on met les petits morceaux de savon. Quand elle est pleine, on malaxe le tout pour faire une savonnette, on a gagné 1 R$.
Et quand les bus augmentent de 6 centimes d'euros (en valeur) le passage, on se révolte parce qu'on ne peut plus aller travailler ou étudier. (ce qui s'est produit récemment)

Une nouvelle loi permet d'embaucher un étranger à condition que ce soit à un salaire équivalent d'un brésilien.


L'information est parcellaire. Parce qu'on pourrait croire que c'est une ouverture alors qu'en réalité, elle s'inscrit dans un contexte de resserrement général de tous les boulons qui a été officialisé par un discours de Dilma Roussef auquel l'Itamaraty (siège de la diplomatie) a donné beaucoup de publicité.

Cette loi n'ouvre pas: elle restreint. Parce que certains commençaient, au Brésil, à faire venir des travailleurs sortis des pays miséreux pour les employer à bon compte (pourtant les salaires de base brésiliens sont peu élevés... mais pour certains c'est encore trop)

C'est ainsi que des Haïtiens "parqués" dans le fin fond du Brésil (Acre) sont juste nourris et logés, soignés, avec un statut informel (pas reconnu) de réfugié.

Des employeurs potentiels peuvent venir les embaucher à condition de les payer selon les salaires de branche habituellement constatés (et pas seulement le salaire minimum) et à condition qu'ils puissent démontrer qu'ils n'ont trouvé personne pour faire ce travail parmi les Brésiliens

Dans ces conditions, je doute fortement qu'un patron va s'emm... avec un gringo pour un travail de base quand pour l'embaucher, il devra remplir une masse de papiers et être en butte à des ennuis venant des syndicats locaux, alors que pour faire ce travail, il n'a qu'une annonce à mettre: dix personnes se proposeront.

En revanche, peut être que dans une ville assez isolée, si un collège privé voulait proposer des cours de français, arguant du fait que personne dans le coin n'a les compétences, il cherchera (je me répète: peut être) un Français muni de diplômes d'enseignement supérieur.

Cela dit ensuite ce Français n'obtiendra pas sa régularisation sur place. Muni d'un contrat de travail, il devra faire les démarches depuis son pays via le Consulat.

Parmi les gens sérieux, personne ne vous dira que c'est facile pour un étranger de trouver du travail sans visa au Brésil, puisque c'est faux.

Un conseil: si on vous fait une proposition de ce genre et si vous n'avez pas l'intention de voyager là-bas pour votre plaisir, faites vous payer le billet aller et retour par le proposant. S'il tient réellement à vous, il vous l'avancera sans mal sur vos salaires à venir. Sinon, pesez le risque de vous retrouver là-bas sans ressources.

Bonsoir ce qui est sur c'est que la constitution d'un réseau est primordial. Je me rends compte qu'il est difficile d'obtenir des contacts par sois même.

louisdpb a écrit:

Bonsoir ce qui est sur c'est que la constitution d'un réseau est primordial. Je me rends compte qu'il est difficile d'obtenir des contacts par soi-même.


C'est universel mais encore plus au Brésil.
Dans le milieu cadres, linkedin marche assez bien et font relative impression ceux qui ont (bien) construit un site bilingue (portugais-anglais voire trilingue en ajoutant l'espagnol ou le français) dédié à leur parcours. Encore faut-il avoir un parcours...
Et ne pas rêver. Un portal ouvre des portes, il ne suffit pas à conclure un contrat de travail, surtout sans la permanence.

Bonjour aurelien,
Pour le travail tout va dépendre de l'Etat, mais tu as beaucoup plus de chance d'essayer d'avoir ton petit commerce surtout de produit français, les brésiliens adorent.

Mon expérience avec ma petite entreprise en France, j'ai fais découvrir à des brésiliens des poivres avec des goûts de cacao naturellement, de menthe etc.... .
1er ils ne connaissent pas
2éme les riches brésiliens mettent le prix pour avoir les produits.

Ensuite si tu as un diplôme en vin ou que ne connait très bien le vin, tu peux avoir du travail très facilement.

Mais le hic c'est le réseau et surtout avoir une connaissance sur place.

Les brésiliens sont très ouvert, plus que les français pour te faire entrer dans un cercle

arnaudbh a écrit:

Bonjour aurelien,
Pour le travail tout va dépendre de l'Etat, mais tu as beaucoup plus de chance d'essayer d'avoir ton petit commerce surtout de produit français, les brésiliens adorent.

Mon expérience avec ma petite entreprise en France, j'ai fais découvrir à des brésiliens des poivres avec des goûts de cacao naturellement, de menthe etc.... .
1er ils ne connaissent pas
2éme les riches brésiliens mettent le prix pour avoir les produits.

Ensuite si tu as un diplôme en vin ou que ne connait très bien le vin, tu peux avoir du travail très facilement.

Mais le hic c'est le réseau et surtout avoir une connaissance sur place.

Les brésiliens sont très ouvert, plus que les français pour te faire entrer dans un cercle


Oui mais ça ne répond aucunement à la question: comment obtenir le visa permanent autrement qu'en investissant une grosse somme, en étant expatrié par une entreprise ou en faisant jouer le rapprochement familial.
Il y a eu un sujet posté sur le vin, et désolé de te contredire mais d'une part le pays est axé "bière", d'autre part les vins français sont très lourdement taxés et leur présentation en appellations (et pas en cépages) les fait classer comme "prétentieux et compliqués" sauf par une toute petite élite francophone et francophile. En fois de quoi des vins très ordinaires, à peine buvables, se retrouvent mêlés à de bons produits, au même prix. Tout pour dégoûter une future clientèle.


**

je ne sais pas si tu connais verdemar, le rayon vin français est très impressionnant.

Après quand on voit le rayon vin de carrefour il est atroce.
Carrefour au brésil c'est un peu le magasin de pneu. "expression de mes amis brésiliens".

Je te rejoins sur la complexité du vin français.

c'était juste pour lui donner une petite idée ;)