Qualité du systeme scolaire Canadien?

Bonsoir,

Pouvez vous evoquer la qualité su Systeme scolaire Canadien.
J'ai lu de tout à ce sujet, du bon et du moins bon...
Je devine que le niveau semble moins elevé qu'en France mais que l'épanouissement de l'enfant y semble plus important et au coeur de l'enseignement au Canada.
J'ai moi meme connu pendant deux ans le systeme Americain. est ce je meme?

C'est vrai qu'en tant que Parents, c'est une préoccupation certaine!

Merci...

Benetmatt

Ah misère ! Vous abordez là un sujet délicat et très complexe.  J'aimerais bien que des immigrants installés ici et qui ont des enfants à l'école (au public si possible) se prononcent.  Car j'ai mon opinion sur le sujet, mais elle ne peut pas plaire à tout le monde. ;)

Allez y Ensaimada! je sui interessé par votre opinion sur ce sujet.
Votre opinion vous appartient de toute facon et nous sommes la pour echanger...
Benetmatt

Bon, je me lance ...

Ma fille a 13 ans et est en secondaire 1.  Au primaire, je trouvais qu'elle ne faisait pas grand-chose. Certes, elle a appris, mais il me semble qu'elle aurait pu apprendre davantage.

Son école était multi-ethnique et je me souviens que lorsqu'elle est était en 4e primaire, tout allait au ralenti.  J'ai rencontré le professeur qui m'a dit qu'il avait été obligé, dès le début de l'année, de réviser son programme, car beaucoup d'enfants dans la classe étaient allophones, maîtrisaient mal le français et avaient besoin de plus d'attention.

Ma fille, comme certaines autres de ses copines, apprenaient rapidement et se retrouvait vite les mains vides, à ne rien faire durant les cours.

La situation n'a pas évolué. En dernière année de primaire, voyant que ma fille n'avait jamais de devoirs, j'ai  parlé à son prof et lui ai suggéré de donner aux élèves qui avaient toujours le temps de terminer leurs travaux en classe un promet sur lequel travailler en équipe. Elle a dit qu'elle y songerait ... mais en fait elle prenait sa retraite deux mois plus tard, donc rien ne s'est produit. Ma fille, avec d'autres copines, s'est retrouvée à aider des jeunes de 3e ou 2e année au primaire ... et un jour, on leur a demandé d'aller faire du ménage dans les locaux à côté. Là j'avoue que je n'étais pas contente du tout.

Le secondaire a commencé et c'est la même chose : elle n'a jamais de devoirs.  Elle a des notes très élevées, souvent jusqu'à 30 points de plus que la moyenne de groupe (exemple : en français, elle a 94 % et la moyenne du groupe est de 63 %).  De là à dire que ma fille est un génie ... non ... elle apprend vite, certes, mais on met le pied sur le frein pour aider ceux qui ont des difficultés (je suis d'accord), mais cela se fait au détriment de ceux qui n'ont pas de problèmes et pourraient avancer davantage. 

Ceci étant dit, j'ai peur qu'après le secondaire, la marche pour accéder au cégep soit haute; elle n'aura pas de méthode de travail car on ne leur montre pas ça.

Zut, je dois aller souper ...

Il est vrai que c'est LE DOMAINE qui fait réagir bon nombres de personnes.Là aussi, une famille a  son ainé qui "était destiné à être en échec" scolaire en France et bien en 2009, il a eu son DEC.

Tu sais en France, si les parents ne sont pas derrière les enfants le soir à 18h00 après une journée d'école pour veiller aux devoirs et bien ca peut vite devenir un soucis..

En France, le système scolaire public ne fait pas l'unanimité(absentéisme répété des professeurs, grèves le lendemain des vacances scolaires et bien d'autres raisons certes parfois justifiées...mouaiii à voir)

Nous avons donc décidé d'inscrire nos trois diables dans le secteur privé, il y a de cela 5 années déjà.
A ce jour, même si il y a un meilleur encadrement et suivi, je ne suis pas satisfait totalement.En revanche, ce système de pourcentage me choque, je concilie difficilement des taux et des notes, mais après tout pourquoi pas.

Il va falloir que je creuse un peu ce domaine, histoire de curiosité.

Bonne semaine à vous tous.

Je reviendrai à ce sujet ... mais il semble aussi qu'en France, on pousse les enfants trop jeunes à l'école.  Ils n'ont pas le temps de jouer, ils doivent performer, ce qui n'est pas mieux, ni pour les parents, ni pour les enfants.

Bonjour Ensaimada,

En effet en France, les enfants ont un emploi du temps chargé:
Les nôtres commencent tous les jours à 8h00 jusqu'à 11h55 et ils reprennent l'AM de 13h15 à 17h00. Le mercredi AM et le samedi toute la journée ne sont pas scolarisés et fort heureusement.Ils sont tous les trois en école privée.

Sur la semaine, ils ont deux à trois heures d'étude surveillée et ont pratiquement tous les soirs des devoirs à faire en rentrant à 17h30.

Tu imagines bien que pour gérer ce type d'emploi du temps, auquel on ajoute pour l'ainé un entrainement sportif journalier.Pour notre fille, l'entrainement est moindre et pour le petit ce n'est qu'une fois par semaine.IL faut y rajouter les compétitions du W-E et les stages pendant les vacances.Bien sur le sport n'est pas obligatoire, mais nous faisons partie de ceux qui affirment qu'un sport est nécessaire à un équilibre.

A cela, il faut bien sur prendre en compte les emplois du temps des parents lorsqu'ils travaillent tous les deux et donc au retour de ceux-ci, il faut bien sur revoir les leçons, ben oui ..

Quand tout ceci est fait, il est l'heure de prendre la douche
et de passer à table.

Malgré tout cela, j'ai eu une conversation avec un délégué parental qui m'a fait part des ses doutes quand à l'aboutissement du programme scolaire annuel de ma fille , il faut dire que pour bon nombre de professeur :l'absentéisme,les grèves et les journées dites "pédagogiques" font partie du quotidien......

Chez nous dans les hautes-alpes, un professeur absent n'est remplacé qu'à partir de 15 jours d'absence. Durant une absence inférieure à 15 jours, les enfants reçoivent des photocopies de la part d'un autre professeur afin de suivre le programme, et voilà ca me relance ma vieille pile !!!!!!!!!!!!

Ma fille commence à 8 h 5 le matin et termine à 11 h 5 ou 11 h 10 pour le lunch.  Elle recommence vers 12 h 5 et termine à 15 h. Bref, à 15 h 15, elle est à la maison, avec, en général, pas de devoirs à faire.

Elle a fait du violon pendant 7 ans et c'était pas mal de boulot (cours avec prof privé, puis les cours et répétitions avec l'Orchestre des jeunes de la Montérégie le vendedi soir, puis des fins de semaine intensive.  Après 7 ans, elle en avait assez, car c'était un discipline très stricte. On a respecté son choix.  Elle fait maintenant de la gym tous les samedis depuis bientôt trois ans.

Ici également, nous avons les fameuses journées pédagogiques, plus deux autres journées qu'ils placent selon les besoins.  Deux journées sont prévues pour les tempêtes, mais s'il n'y a pas de tempêtes, ils les prennent quand même ... en mai et juin *LOL*.

Le taux d'absentéisme était élevé l'an dernier et la question au souper était de savoir :lol:quel prof avait été présent. En 4e année, ce fut plus fou encore, car son prof était délégué syndical et a été absent la moitié de l'année; alors ils avaient des remplaçants qui changeaient souvent et aussi des stagiairs laissées seules à elles-mêmes !

Cette personne que tu as rencontrée te parlait du système québécois ?

En passant, je mentionne que je n'ai ni PC ni postable chez moi; ils sont en réparation. Là je peux prendre mes messages à distances et aller sur Internet au bureau, mais demain, je suis en congé ...

Bonjour,

J'ai fait le choix sciemment de mettre mes filles dans le systeme public québécois au lieu de les mettre à Stanislas (Ecole Francaise)ou dans le privé. Elles ont suivi leurs cursus primaire et secondaire (dans un programme international)et je ne regrette pas mon choix. L'école primaire dépend du quartier ou vous habitez alors bien sur il existe des différences de milieu suivant le secteur géographique...

L'école québécoise est une école pour tous (et non élitiste comme en France) ou toutes les matieres sont importantes ( meilleure répartition des matieres, mise en avant des matieres artistiques), et surtout trés pragmatique. Une trés belle pédagogie ou l'estime de soi est beaucoup mis en avant. Les enfants deviennent trés autonomes et responsables. La créativité des québécois et leur avance en terme de psychologie n'est plus à démontrer!

Ma fille à l'age de 11 ans a du faire une présentation orale devant 2000 personnes pour expliquer le programme d'entrepeneurship de l'école et je suis restée bouche bée...

Ma deuxiéme qui faisait du Violon a participé avec la troupe des violons du Roy a un concert. Ses professionnels qui parcourent le monde n'ont pas hésité à jouer avec des enfants d'une école.
Je n'aurais jamais vu cela en France!!!

Certes le niveau et la qualité du francais n'est pas excellent mais en France pour la jeune génération c'est la meme chose.
En fait je pense qu'on perd de génération en génération. Ma grand mere avait seulement un certificat d'étude qui correspond à la fin de la primaire mais ne faisait jamais aucune faute d'orthographe......

L'école francaise est une école pour l'élite c'est à dire un infime % de la population.Certes les éléves qui sortent des grandes écoles prestigieuses sont de trés belles machines intellectuelles..... Mais  les autres ?
Armelle

Oui, de très belles "machines intellectuelles", mais moi-même je peux dire que "l'estime de soi" est BCP plus important! je suis Allemande et en comparaison avec mon mari (qui est Québécois) j'ai pu constater qu'au Québec c'est BCP plus relaxe côté enseignement, mais qu'ils font en revanche très attention à l'intégration de chacun. J'ai fait mon bac en Allemagne ça fait 12 ans, et j'éatis une très bonne élève, mais jusqu'à aujh je suis traumatisée de la pression qu'on avait et je fait régulièrement des rêves que je n'ai pas réussie à mon bac. je suis bouche bée de voir l'estimation que les Québecois démontrent envers eux-même et je trouve ça très triste comment ça s'est passé dans mon époque. P-e ai-je plus de connaissance génlrale de mon mari et une approche plus intellectuelle aux choses, mais à quel prix?! Jusqu'à aujhourd'hui je souffre de cet enseignement exigeant et je constante maintenant que ça aurait pu se passer autrement. Quand je suis qu Québec, je suis tjs étonnée de leur self-confidence et je passe pour une Européenne timide et tranquille. Ici, on n'a juste pas appris aux enfants de parler pour soi et de s'estimer. Mais je crois que la pédagogie ici devient aussi bcp plus doux ces dernieres années- ce qui va au détriment du contenu. Mais rien n'a que des avantages...

En raison effectivement du type d'enseignement, ma fille (tout comme ses copines) a une très bonne estime d'elle-même; aucun problème de ce côté. Mais ce qu'on leur montre à l'école est d'un niveau tellement bas (en termes de culture générale) que c'est à pleurer...

Nous voulions l'envoyer au privé pour le secondaire, mais elle ne voulait pas, craignant de perdre toutes ses amies. On regrette un peu...

moi ca me rappel quand j'ai inscris mon grand en secondaire 1.

je vais a l'ecole avec lui pour l'inscrire, on fait tout les papiers et on recois son horaire.

je regarde la feuille et je vois 4 cours, je me dis ok voici tes 4 cours du matin , ou est la deuxieme feuille pour l'apres-midi...
je cherche je cherche, je ne la trouve pas. pis je regarde plus attentivement la premiere feuille et me rend compte ques les 4 cours c'est pas pour le matin c'est la journée... 2 fois 1h15 le matin et 2 fois 1h15 l'apres-midi...

j'etait mort de rire, et je lui ai dit qu'il etait donc bien chanceux...

ça fait rire, le truc avec les collants! :D:D oui.........c'est presque un peu trop on dirait..........pourtant, moi je repense avec de telles frissons aux regards dédaigneux de mon prof d'histoire p.ex. qui grimaçait comme si elle avait mordu dans un citron quand je demandais une fois où se trouvait une toute petite ville qui était l'endroit d'un événément important au Moyen-Age en Allemagne. Personne de la classe savait où se trouvait ce lieu, mais au lieu de se réjouir de ma curiosité et de ma volonté à mieux comprendre les choses, elle me donnait son dédain. Bien sûr, avant tout en tant que fille, tu vas faire tout pour ne plus jamais faire des fautes...quand Ensaimada écrit que sa fille de seize ans (un âge très délicat) n'a aucun problème d'estime de soi, je ne peux que la féliciter, car c'est la croyance en nous qui sait bouger des montagnes, et non milles connaissances sans la confiance à pouvoir réussir!

Sourieallemande a écrit:

ça fait rire, le truc avec les collants! :D:D oui.........c'est presque un peu trop on dirait..........pourtant, moi je repense avec de telles frissons aux regards dédaigneux de mon prof d'histoire p.ex. qui grimaçait comme si elle avait mordu dans un citron quand je demandais une fois où se trouvait une toute petite ville qui était l'endroit d'un événément important au Moyen-Age en Allemagne. Personne de la classe savait où se trouvait ce lieu, mais au lieu de se réjouir de ma curiosité et de ma volonté à mieux comprendre les choses, elle me donnait son dédain. Bien sûr, avant tout en tant que fille, tu vas faire tout pour ne plus jamais faire des fautes...quand Ensaimada écrit que sa fille de seize ans (un âge très délicat) n'a aucun problème d'estime de soi, je ne peux que la féliciter, car c'est la croyance en nous qui sait bouger des montagnes, et non milles connaissances sans la confiance à pouvoir réussir!


Euh... elle a une très bonne estime d'elle-même, mais dans certaines circonstances, cela pourrait lui nuire. Si on ne s'occupe pas de sa culture générale, si on ne lui donne pas le goût, en tant que parents, elle n'en aura pas, car la culture générale à l'école, y'en a pas !

Et elle a beau avoir une bonne estime, si elle ne réussit pas à l'école, elle ne réussira pas grand-chose dans la vie. Et notre système est très laxiste ici, on veut absolument que tout le monde ait une bonne note (ou à tout le moins qu'il ne coule pas)... justement pour ne pas brimer l'estime personnel de ces chérubins. Je ne sais pas si c'est toujours une bonne chose.

Moi aussi, ma fille a deux cours le matin et deux l'après-midi, presque jamais de devoirs...

Hmm....tant que ta fille ne quittera pas sa petite communauté qui a conçu ces règles et qui récompense ceux qui les appliquent- elle aura aucun problème. Si la société québécoise est effectivement une société qui récompense un comportement lisse, ultra-poli et nickel- les gens qui vont être lisse, ultra-polis et nickels vont avoir les meilleurs cartes. Mais dès qu'elle va être confrontée à un autre cercle de la société ou à une autre culture, elle pourrait pas mal s'étonner et commencer à se remettre en question en voyant qu'il n'y a pas que cette façon à voir les choses. En tout cas, pour moi c'était comme ça. En Europe en général je crois, mais en Allemagne sûrement, on a une assez mauvaise image de l'Amérique du Nord (Etats-Unis) côté culture. Les élèves que je connais et qui ont été là pour faire un échange n'arrêtent pas de dire comment le niveau ds les écoles est bas etc. Quant au Canada, on a moins de préjugé, on le connaît moins, et du Québec (pourvu qu'on sait de son existence) on attend plutôt une culture à la française. J'étais TRES étonnée de devoir constater comment les Québécois sont cependant "nord-américains". Mon mari tient à dire qu'il se sent loin des Etats-Uniens avec leur mentalité XXL, mais pour moi, c'est déjà assez XXL et "superficiel" au Québec. J'ai vraiment eu l'impression que la culture en général n'est pas valorisée dès qu'elle quitte le territoire du Québec. J'ai bcp gagné l'impression qu'au Québec, on s'occupe de SON histoiore, de SA culture, et ce qui se passe au-delà, peu importe. P.ex. mon mari ne savait RIEN de l'histoire mondial,... de la guerre froide autant que de l'Antiquité, il avait jamais entendu le nom de Lenin, il ne savait pas ce que c'était la Révolution française!! Pour moi c'est un "no go" absolu!! Si on dit au Québec- qu'est-ce qu'on a à foutre de l'histoire et culture européenne? -je trouve ça choquant et une attitude très fermée. Nous à l'école on  ne faisait pas que l'histoire allemande, mais on commençait par les Grecs (ou même le temps néolithique), et on s'occupait un peu de toute l'Europe, tandis que, bien sûr, l'histoire en Europe est très liée et on ne peut pas la traiter de façon isolée. Mais néanmoins on jettait aussi le regard vers l'Amérique, p.ex. pour parler des "Bill of Rights", une déclaration importante vers une société démocratique, mais je ne comprends pas, pourquoi en ne parle pas en revanche en Amérique des déclaration des droits de l'homme de 1789 en France, qui signifiaient un pas importante vers une Europe plus éclairée et humaine. Je trouve que en Amérique on est assez fermé et on s'intéresse un peu trop au propre comfort et le maintien du status quo. ça m'ennerve souvent. Mais p-ê c'est juste la famille et l'entourage de mon mari, je ne sais pas. En tout cas, j'ai pu constater que la culture générale n'intéresse pas, que les gens au Québec n'ont pas une attitude très bibliophile. On cherche tjs des sujets de conversation très pragmatique et simples. Chez nous on éprouve une grande admiration pour ceux qui connaissent bcp en culture, on veut profiter de leur savoir. Au Québec je trouvais que personne en général s'intéresse à ce qui est "autrement"/différent (moi en tant qu'Européenne, j'ai pas suscitée bcp de curiotsité).

T'es sur que tu n'habite pas deja au quebec ?

;)

eeeeeeeeeeeh..........pourquoi..? :D

parce que ton analyse est pas mal proche de ce que je vois tout les jours.

En effet, Sourieallemande, ton impression (ou ton ressenti) colle tellement au Québec (je suis québécoise d'ailleurs) que c'en est stupéfiant. C'est une bonne description.

Quant à ma fille, c'est là que se situe le problème. Dans son milieu actuel, ça va. Mais déjà, lorsqu'elle va arriver au cégep, tout sera différent et elle devra réviser ses règles de fonctionnement.

Quant au fait que quelqu'un qui est lisse, poli et nickel aura les meilleures cartes, je ne suis pas d'accord. Pour avancer dans la vie, pour faire avancer la société aussi, si on est trop lisse et trop nickel, on ne fera pas bouger les choses parce qu'on n'aura pas le courage de faire valoir nos idées et de se « révolter »... et c'est le gros défaut des Québécois. On encaisse, on râle dans notre coin, mais à part la révolution érable, que fera-t-on d'autre ?

Très, très tranquillement, les gens se rebiffent un peu, mais nous sommes encore bien mous de ce côté.

Je le répète : si les gens sortaient manifester dans les rues pour avoir un système de santé digne d'un pays occidental riche au lieu de manifester pour avoir une amphithéâtre et une équipe de hockey à Québec, déjà ce serait un grand pas de fait. En fait, ils peuvent bien faire les deux finalement. ;)

perso j'ai arreté d'aller manger à la cafeteria de l'usine tout les jours.

parce que j'en avais marre de n'entendre parler que du canadien, ou du nombre de corde de bois que mon voisin de table avait bucher pendant la fin de semaine.

Grizzli a écrit:

perso j'ai arreté d'aller manger à la cafeteria de l'usine tout les jours.

parce que j'en avais marre de n'entendre parler que du canadien, ou du nombre de corde de bois que mon voisin de table avait bucher pendant la fin de semaine.


Eh que je te comprends !!!! Dans mon cas... ce sont les téléromans et comme je n'en regarde aucun...

hihi, j'ai encore une "analyse" bcp plus longue de mes expériances avec les Québécois, mais ça s'empoussière dans mon tiroir car je n'ose pas le montrer à personne. Mon mari n'a pas fini à le lire jusqu'aujourd'hui car il trouve que je me moque (ah oui, et en plus il s'intéresse pas énormément aux analyses trop tortueux, soit-ce trait culturel ou personnel ;)... mais il aurait dû lire jusqu'à la fin ;)

Esmeralda écrit: on veut absolument que tout le monde ait une bonne note (ou à tout le moins qu'il ne coule pas)... justement pour ne pas brimer l'estime personnel de ces chérubins. Je ne sais pas si c'est toujours une bonne chose.

ça fait rire ton regard cynique quant aux "chérubins" :D:D Hehe, en Allemagne un livre paru ces dernières années a suscité une discussion, le titre: "Pourquoi nos enfants deviennent des tyrans"...le titre en dit un peu long. C'est épeurant de voir comment sont les jeunes allemands de nos jours: ils éclatent d'estime de soi bien qu'ils ont BCP moins de "connaissances" que "nous" à l'époque (je compte des modestes 30 ans, et je ne me jugerais pas encore "vieille" :)). Mais c'est un peu trop, je trouve! C'est comme si le pendule a dévié dans l'autre sens: ce que nous avions à l'époque trop peu (estime et confiance en soi) ils en ont aujhourd'hui trop, car ils sont simplement impudiques. Et je ne dis pas cela étant une grand-mère! J'ai fait plusieurs rencontres avec ces jeunes qui étaient vraiment irrespectueux- mais en se croyant "ok". Ils ont tlmnt l'impression que le monde est à eux et juste là pour leur servir. Ils revendiquent sans rougir, ne veulent pas faire des compromis mais tout avoir pour leur propre avantage, ils trichent, ils ne s'intéressent plus vrmt à leurs études mais juste à l'ascension sociale. J'ai un peu étudié avec ces gens là, et c'est épeurant ce que j'ai vu: pendant les cours d'université ils jouent des jeux sur leurs portables, regardent des videos de manicure sur youtube ou dorment (pas tt le mionde et pas tjs bien sûr ;)). je vois vraiment que "ma génération" est bcp plus songeuse, philosophe et "sérieux", bien que, en même temps, bcp moins pragmatiques que ces jeunes bibites insolents qui vont tout faire pour avoir réussi à 23 ans ce que, à mon époque, on finnissait à 28 ;) Pas si "national" le phénomène alors...

Sourieallemande a écrit:

Esmeralda écrit: on veut absolument que tout le monde ait une bonne note (ou à tout le moins qu'il ne coule pas)... justement pour ne pas brimer l'estime personnel de ces chérubins. Je ne sais pas si c'est toujours une bonne chose.

ça fait rire ton regard cynique quant aux "chérubins" :D:D Hehe, en Allemagne un livre paru ces dernières années a suscité une discussion, le titre: "Pourquoi nos enfants deviennent des tyrans"...le titre en dit un peu long. C'est épeurant de voir comment sont les jeunes allemands de nos jours: ils éclatent d'estime de soi bien qu'ils ont BCP moins de "connaissances" que "nous" à l'époque (je compte des modestes 30 ans, et je ne me jugerais pas encore "vieille" :)). Mais c'est un peu trop, je trouve! C'est comme si le pendule a dévié dans l'autre sens: ce que nous avions à l'époque trop peu (estime et confiance en soi) ils en ont aujhourd'hui trop, car ils sont simplement impudiques. Et je ne dis pas cela étant une grand-mère! J'ai fait plusieurs rencontres avec ces jeunes qui étaient vraiment irrespectueux- mais en se croyant "ok". Ils ont tlmnt l'impression que le monde est à eux et juste là pour leur servir. Ils revendiquent sans rougir, ne veulent pas faire des compromis mais tout avoir pour leur propre avantage, ils trichent, ils ne s'intéressent plus vrmt à leurs études mais juste à l'ascension sociale. J'ai un peu étudié avec ces gens là, et c'est épeurant ce que j'ai vu: pendant les cours d'université ils jouent des jeux sur leurs portables, regardent des videos de manicure sur youtube ou dorment (pas tt le mionde et pas tjs bien sûr ;)). je vois vraiment que "ma génération" est bcp plus songeuse, philosophe et "sérieux", bien que, en même temps, bcp moins pragmatiques que ces jeunes bibites insolents qui vont tout faire pour avoir réussi à 23 ans ce que, à mon époque, on finnissait à 28 ;) Pas si "national" le phénomène alors...


C'était plutôt ironique, car on vit dans le monde des enfants rois ;)

Bonjour,

Excusez moi, je vais un peu déborder le sujet en parlant du post-secondaire. Je sais qu'en Europe ou dans certains pays, aprés avoir échoué un cours de peu, on peut le rattraper ou encore il y a la notion de coefficient par module. Au Québec et au Canada, c'est ( un peu) différent. Exemple: J'avais pris un cours la session d'automne à l'UdeM ( Université de Montréal) et je l'avais raté de peu en raison d'une maladie. J'avais sur-éstimé mes forces et je me suis présenté a tord àl'examen final que j'ai raté ( bien que j'ai bien réussi l'examen de mi-session). Ok jusqu'à là mais le cours n'est fut pas offert ni à l'hiver ni à l'été(eh oui ça existe et cette fois-ci car le seul prof ( je sais plus si c'était un prof ou un chargé de cours) a le donner devait s'absenter). Bref j'ai pris d'autres cours mais sur ce cours, j'ai pris du retard donc perte de temps:8 mois. Et dés fois certains cours sont prérequis alors ça retarde plus. Je sais pas ou se site l'organisation et la gestion des universités mais dés fois faute de financement de certains départements ou encore faute d'intérêts pour l'enseignement du premier cycle,cela donne quelque chose de pas trés nice.  Moi j'étais au premier cycle en pyshique a l'UDEM or en dehors de la chaire d'Astrophysique ou relativement d'Électromagnétique, les autres disciplines sont pauvres, faute d'argent. Biensur c'est pas le cas du département de pharmacie ou du salaire du récteur. Certains étudiants,plus pour se motiver eux même, me disaient que l'université de Montréal a receuilli une partie des  recherches du projet Manhattan. Oui ça, c'était il y a bien longtemps, dans un autre contexte ( la deuxième guerre) et surtout c'était des recherches de 3eme cycle. Certains cours sont accessibles alors que ca demande plus de cours prérequis, les éleves n'y comprennent rien mai il misent sur des sujets vus durant les TPs ou encore vont vers la facilité de mimer la compréhension. C'est juste un exemple que je donne pour illustrer  que le problème de la scolarité ne va pas forcément en s'améliorer pour l'élève/l'étudiant qui arrive à l'université. c'est évident qu'un étudiant universitaire doit compter sur lui-même à 90%, 5 % sur des collégues de classes et le dernier 5 % sur le prof mais dés fois j'ai l'impression que certaines difficultés viennent d'un sous-valorisation de l'enseignement du premier cycle. Certains profs sont doués pour la recherche mais sont nul en enseignement, certains chargés de cours sont présent mais absents dans leurs têtes. à la fin d'une session, on nous donne une feuille d'évaluation de l'enseignement que peu considérent. Le système Canadien universitaire n'en demeure pas moins, trés bon. Mais il ne suffit pas d'aficher des pencartes publicitaires pour vanter que tel ou tel prof a tel ou tel chaire de recherches ou encore des étudiants tous souriants sortis d'une pub Colgate pour créer un environnement intellectuellement dynamique.
Résumé:
Il y a la plannification des cours.
Il y a la mauvaise gestion des administrateurs et aussi leurs cupidité.
Il y a manque de volonté.
Il y a un manque de conscience sociale

Mais heuresement que les étudiants sont sortis pour dénoncer, en plus du mauvais financement,l'oubli des valeurs morales et progressistes.

Merci pour votre contribution Zlabia :)

Ecrire sur LE système scolaire Canadien, reste une appréciation et une expérience personnelle, toutefois, pour avoir vécu des deux côtés de l'Atlantique, et avoir apprécié les richesses de l'un ou l'autre, j'ai encore préféré, le système Canadien. Le programme d'études de la petite enfance jusqu'à l'âge adulte, est sensiblement le même partout au Canada, mais il faut faire une distinction avec le système publique et privé. La culture générale, est pratiquement, laissée aux parents, les matières académiques, les sports et le développement de l'estime de soi, y sont valorisés. Il ne faut pas oublier, qu'en étant au Canada, pour les nouveaux arrivants, vous vous retrouvé dans un pays beaucoup plus jeune historiquement, issu d'un métissage d'immigrants d'Europe, d'Asie et d'autre minorités ethniques. Les liens avec la France et ces descendants se trouvent principalement au Québec. À l'autre extrémité du Canada côté ouest, vous avez une grande communauté, asiatique, plus au centre, des pays européens. Donc, il faut trouver un enseignement qui soit, susceptible, de faire une éducation chez l'enfant issue de différentes culture, ouverte, tolérante, compétitive et créative. Une mission qui somme toute semble assez bien accomplie d'un bout à l'autre du Canada. Un avantage que je n'ai pas connu en France c'est de pouvoir choisir son établissement scolaire dans son quartier, nous étions contraint à une seule école à proximité, sinon des dérogations et embûches administratives, ou le privé.  Certaines écoles, publiques ou privées, au Canada, offrent même des transports scolaires. Tout ici, est conçu pour rendre, l'accessibilité plus facile pour tous et beaucoup moins discriminatoire. L'influence nord américaine est omniprésente, dans la culture et l'éducation, productivité, compétitivité, rentabilité. De là, l'importance du rôle parentale, dans la transmission et le renforcement des valeurs morales. N'oublions pas que l'éducation d'un enfant, ne s'arrête pas au pas de la porte des institutions scolaires.

Moi, j'ai le sentiment contraire, un vaste choix scolaire en France (dans les grandes villes) et pas de choix du tout au Québec. N'oubliez pas que la Loi 101 impose tous les francophones à inscrire leur enfant à l'école francophone. Le système éducatif n'est pas canadien, mais provincial. Chaque province a son système. On peut dire que c'est similaire oui et non. Au Québec, on vous impose le cours d'éthique (très critiqué d'ailleurs). Je ne le connais pas, puis ça ne me concerne pas. Par opposition, l'Ontario offre des écoles catholiques gratuites francophones et anglophones et des écoles publiques francophones et anglophones. En fonction de sa région, ça donne plus de choix. Je ne vais pas non plus dire ouvertement de ce que je pense du système scolaire au Québec... pas fait pour les garçons, une chose et les gamins précoces ou disons bavards, mais alors pas du tout!

Je suis très critique face au système scolaire publique au Canada. Les professeurs ne poussent pas les enfants a l excellence, les bonnes notes ne reflètent pas le travail des enfants, les copies ne sont corrigées que de façon très superficielle. Quand au français parle c est une vraie hécatombe.

Lily59 a écrit:

Je suis très critique face au système scolaire publique au Canada. Les professeurs ne poussent pas les enfants a l excellence, les bonnes notes ne reflètent pas le travail des enfants, les copies ne sont corrigées que de façon très superficielle. Quand au français parle c est une vraie hécatombe.


Avez vous vecu dans plusieurs provinces au Canada ??

Nous sommes ici depuis deux ans, nos ados avaient un bon niveau en France, et sont scolarisés au Québec.
Les résultats scolaires sont excellents, notre fille a intégré les soins infirmiers et notre fils s'oriente vers un cursus TI, tout comme son frère l'avait fait en son temps en France.

Pour ce qui est du Français, ou encore de donner l'envie aux enfants de se surpasser il appartient à chacun de faire son travail. Les parents ont également et surtout une part de travail à fournir, non ?


Finalement si vous nous donniez plus d'éléments quant à votre feed back

humm tout ça est un peu effrayant koi.

Il y a bien d autres cotes obscures de la force, ici.

Malheureusement, ça va dépendre de la personnalité de vos enfants. Pour des enfants scolaires ou pas trop travailleurs, des filles, le système peut être bien et les enfants peuvent se sentir comme un poisson dans l'eau. Je distinguerais les gens qui arrivent de France avec des ados ayant un niveau et ceux dont les enfants sont nés au Québec, ce n'est pas du tout la même chose. En gros, vous verrez par vous-même. Si vous avez des garçons (environ 20 à 30 pour cent finissent sur ritalin et consort), allez au privé. Si je vous parle de notre expérience, ce sera en MP. Je déconseille aussi les écoles de certains quartiers de Montréal.

Bonjour, je compte m'expatrier à Toronto avec mon fils de 5 ans (faut d'abord que je trouve du travail là-bas!) mais tous vos commentaires à propos du système scolaire au Canada, la ritaline m'inquiètent . Sachant que sa maîtresse, tout comme moi, lui apprenons ce qu'est l'effort, la perseverance, l'acceptation des echecs pour mieux rebondir ... Bref autant de valeurs que mes parents m'ont inculqué et qui m'ont permis d'affronter les epreuves de la vie.

Donc, pas d'accord avec ces principes du moindre effort. Bref, j'attends vos conseils nombreux sur les maternelles et primaires à Toronto, bien entendu quand je serai proche du depart. Merci à tous!! :)

Je dirais qu'en Ontario, on est peut-être un peu moins porté sur le ritalin, mais encore une fois, c'est à prendre avec des pincettes... le système francophone en serait plus friant et moins "tolérant". Pour Toronto, vous pouvez toujours changer d'école si on vous la propose : basculer de l'école publique francophone à l'école catholique ou passer dans le système anglophone en immersion ou non. Je pense que le choix d'école est déjà un bon point (pas de Loi 101 en Ontario obligeant les enfants francophones à aller à l'école francophone). Rassurez-vous et surtout magasinez les écoles parce que chaque région est différente.

Mareme CA a écrit:

?..je compte m'expatrier à Toronto avec mon fils de 5 ans...


Il faudrait d'abord qu'on vous accepte.

Immigration CHOISIE, Qu'est-ce que c'est que ça ?
https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=256170

Bonjour,
Je suis tombée sur cette discussion et j'aimerais exprimer mon opinion. Premièrement, je ne suis pas expatriée mais Québécoise, et j'ai 16 ans. Ma mère a été à l'école dans le système français à l'étranger et j'ai des amis français, donc je crois pouvoir bien comparer les 2 systèmes. J'ai fait toutes ma scolarité ici, le primaire au public et le secondaire au privé.
Le système d'éducation québécois est beaucoup moins élitiste que le système français, mais il est aussi plus égalitaire; ça va dans les deux sens. En France, il y a de très bonnes écoles et de très mauvaises écoles, alors qu'au Québec le programme est le même partout et il est assez respecté, même si les écoles privées et les programmes spéciaux en font plus. Donc si vous vous attendez à un niveau élevé, il faut aller dans une école privée ou au programme international dans une école publique (il y a toujours plusieurs écoles par commission scolaire qui offrent ce programme). Avant 1960, l'école québécoise était TRÈS élitiste, et maintenant elle l'est trop peu; on veut s'assurer que tout le monde passe, donc on nivèle vers le bas.
J'ai lu la réponse d'une Allemande qui disait que son mari québécois ne connaissait rien de l'histoire mondiale; on étudie l'histoire mondiale principalement lors des 2 premières années du secondaire, et tous les sujets mentionnés sont vus, mais ce n'était peut-être pas le cas du temps de votre mari. Cependant, il est vrai que l'accent est beaucoup mis sur l'histoire du Québec, et que la matière est répétée plusieurs fois au cours de la scolarisation.
J'ai vu à plusieurs reprises que la qualité du français était moindre au Québec ... Je crois que ça va avec le reste de l'éducation, donc ça dépend beaucoup de ce que vous avez connu en France (qui n'est pas toujours représentatif de l'ensemble de la population).
Pour résumer, je dirais:
Au Québec: les bons s'ennuient, les moyens travaillent et les moins bons passent avec de mauvaises notes; système égalitaire et niveau assez homogène.
En France: les bons travaillent, les moyens passent et les moins bons coulent; système plus élitiste, mais grosse différence entre l'élite et les "moins bons".
Pour finir, selon l'OCDE qui compare à tous les 3 ans les systèmes éducatifs des pays, le Canada est dans le groupe le plus fort alors que la France et dans la moyenne, et le Canada devance la France dans tous les domaines. Il est à noter que chaque province a son propre système d'éducation, mais à chaque fois qu'une étude comparant les systèmes au Canada sort, le Québec est dans les premiers rangs.
Si vous recherchez l'excellence au Québec, le régulier ne suffira pas; il faut absolument aller au privé ou dans un programme spécial (douance, programme international, sport/art-études).
M.

MarieMiel33 a écrit:

Au Québec: les bons s'ennuient, les moyens travaillent et les moins bons passent avec de mauvaises notes; système égalitaire et niveau assez homogène.
En France: les bons travaillent, les moyens passent et les moins bons coulent; système plus élitiste, mais grosse différence entre l'élite et les "moins bons".

M.


C'est bien parlé.
En France, le bac est un mythe.
Malheureusement, plus il y a de bacheliers, plus il y a de chômage.

Il y a bien longtemps le bac français ne vaut absolument plus rien.
Avec un DUT, vous avez juste accès à un poste en grande surface....

MarieMiel33 a écrit:

Bonjour,
Je suis tombée sur cette discussion et j'aimerais exprimer mon opinion. Premièrement, je ne suis pas expatriée mais Québécoise, et j'ai 16 ans. Ma mère a été à l'école dans le système français à l'étranger et j'ai des amis français, donc je crois pouvoir bien comparer les 2 systèmes. J'ai fait toutes ma scolarité ici, le primaire au public et le secondaire au privé.
Le système d'éducation québécois est beaucoup moins élitiste que le système français, mais il est aussi plus égalitaire; ça va dans les deux sens. En France, il y a de très bonnes écoles et de très mauvaises écoles, alors qu'au Québec le programme est le même partout et il est assez respecté, même si les écoles privées et les programmes spéciaux en font plus. Donc si vous vous attendez à un niveau élevé, il faut aller dans une école privée ou au programme international dans une école publique (il y a toujours plusieurs écoles par commission scolaire qui offrent ce programme). Avant 1960, l'école québécoise était TRÈS élitiste, et maintenant elle l'est trop peu; on veut s'assurer que tout le monde passe, donc on nivèle vers le bas.
J'ai lu la réponse d'une Allemande qui disait que son mari québécois ne connaissait rien de l'histoire mondiale; on étudie l'histoire mondiale principalement lors des 2 premières années du secondaire, et tous les sujets mentionnés sont vus, mais ce n'était peut-être pas le cas du temps de votre mari. Cependant, il est vrai que l'accent est beaucoup mis sur l'histoire du Québec, et que la matière est répétée plusieurs fois au cours de la scolarisation.
J'ai vu à plusieurs reprises que la qualité du français était moindre au Québec ... Je crois que ça va avec le reste de l'éducation, donc ça dépend beaucoup de ce que vous avez connu en France (qui n'est pas toujours représentatif de l'ensemble de la population).
Pour résumer, je dirais:
Au Québec: les bons s'ennuient, les moyens travaillent et les moins bons passent avec de mauvaises notes; système égalitaire et niveau assez homogène.
En France: les bons travaillent, les moyens passent et les moins bons coulent; système plus élitiste, mais grosse différence entre l'élite et les "moins bons".
Pour finir, selon l'OCDE qui compare à tous les 3 ans les systèmes éducatifs des pays, le Canada est dans le groupe le plus fort alors que la France et dans la moyenne, et le Canada devance la France dans tous les domaines. Il est à noter que chaque province a son propre système d'éducation, mais à chaque fois qu'une étude comparant les systèmes au Canada sort, le Québec est dans les premiers rangs.
Si vous recherchez l'excellence au Québec, le régulier ne suffira pas; il faut absolument aller au privé ou dans un programme spécial (douance, programme international, sport/art-études).
M.


Bonjour MarieMiel,

Je ne viens que rarement sur le forum maintenant, mais voilà que je tombe sur votre message. Je suis aussi québécoise et ma fille termine son secondaire V en juin. J'ai des amis qui ont mis leurs enfants au public, d'autres au privé, et si vous saviez la différence que je vois.

Ma fille est bonne en classe, elle a de fortes notes, mais justement, elle s'y ennuie; elle n'a jamais de devoirs car elle a le temps de tout faire en classe.

Elle entre au cégep fin août et je sais déjà que la marche sera haute et qu'elle va devoir développer une méthode de travail. En plus, elle sera dans un cégep anglophone (elle est bilingue), car son domaine va l'amener à être en contact avec l'étranger et elle nous a dit, du haut de ses 17 ans, ne pas vouloir se limiter au Québec, et je la comprends. ;)

Merci pour votre texte :)