Vincent Liépin a écrit:Bonjour choumac-senseï
Je ne voudrais pas que mes propos soient mal interprétés ou pire déformés, donc j'y mets quelques précisions...
Mon commentaire ne se veut pas critique envers ceux qui font de la plongée le matin, etc et pour ma part, je ne suis pas anti-richesse et me garde bien de critiquer ceux qui en possèdent, moi-même travaillant dur pour avoir un certain confort de vie et ne permettant pas que l'on me reproche ce que j'ai gagné honnêtement à la sueur de mon front.
Je pense que les personnes (très) riches n'ont pas besoin de venir sur ce forum pour savoir comment on vit en Polynésie, si il y a du travail, etc. Ils ont les moyens de se payer le billet d'avion sans demander où ils peuvent le trouver à 50 euros moins cher, ne doivent pas se demander comment ils vont boucler leurs fins de mois etc. Ils ont de l'argent, s'en servent et ne demandent rien à personne et ont certainement le temps et les moyens d'alterner plongée et restaurants. Grand bien leur fasse !
Mes propos ne visent que une bonne partie des participants de ce forum qui, soit comme moi rêvent d'aller vivre en Polynésie, soit en connaissent la réalité.
Moi aussi j'ai rêvé devant les cartes postales, les plages de sable blanc sur fond de mer turquoise, le palmier qui pousse en courbe le long du sable, les jolies vahinés etc. Mais bon, je ne suis plus un enfant depuis longtemps et je sais que toute carte postale a son revers, ceux de Polynésie étant plus nombreux et plus dangereux que l'on ne croit. Il suffit de lire les avertissements aux doux rêveurs qui leur expliquent qu'on ne vit pas dans une carte postale mais dans une réalité que le soleil des tropiques ne rend pas toujours rose.
Et c'est donc par rapport à des commentaires rêveurs, trop rêveurs, et les mises en garde parfois trop dures que mon commentaire prend son sens, à savoir que le rêve polynésien ne se trouve pas forcément dans les clichés et les fantasmes que nous pouvons développer depuis notre grise Europe.
Pour ma part, si un jour j'ai la chance de m'expatrier, je sais que je devrai quitter un système social à la pointe (la Belgique ayant un des meilleurs systèmes de sécurité sociale au monde), des facilités d'acheter mille et un biens de consommation à des prix moindres que là-bas, une certaine sécurité en cas de problèmes (c'est quand même mon pays...).
Je sais aussi que si je pars, c'est pour trouver autre chose, pour avoir un nouveau sens à ma vie qui se veut trop matérialiste, trop vide de sens, trop pressée par le temps qui passe et ne fait pas de cadeau, c'est pour pouvoir quitter un mode de vie qui ne me convient plus et m'adapter à un autre dans lequel je serai, moi, l'immigré devant s'adapter à un autre système, à une autre culture, à d'autres gens et ce pas, je suis prêt à le faire en quittant certaines choses de ma vie sans regrets.
C'est ma définition, ma vision du rêve polynésien. Je n'attends pas d'aller nager avec les dauphins tous les jours ni de faire la bringue tous les soirs, j'attends juste de trouver autre chose, d'autres émotions, sous d'autres cieux, où d'autres aventures m'attendent. Je n'irai pas pour conquérir la Polynésie mais pour me laisser conquérir par elle.
Et je laisse à chacun le loisir de rêver sa vie, de vivre ses rêves
Iaorana Vincent quelle réflexion y a plus qu'à s'expat -)))