S'expatrier au Brésil

Bonsoir,

alors voilà cela fait 8 ans que je suis en couple avec ma copine, elle est brésilienne et souhaiterait vivre au brésil.(elle est venu vivre en belgique à l'age de 10ans et y est retourner seulement 2 fois depuis)

Donc pour faire un test nous allons passer 3 mois chez sa famille, à Bragança Paulista et Macéio.
Ce que je voulais savoir c'était surtout niveau vie et sécurité. Je travaille dans la marine marchande, donc je suis absent toutes les 6 semaines et l'idée de la laisser seule me fait craindre le pire, surtout qu'elle est habituée à une vie à l'européenne et qu'elle est un peu materialiste.

En ce qui concerne les prix de logement etc, je me fait pas de souci, sa famille nous a meme proposer de rester vivre un bon temp chez eux,le temp qu'on puisse s'y installer et j'ai déjà lu pas mal de sujet sur le forum.
On envisage d'avoir des enfants et je voulais savoir ce qu'il en est de l'éducation dans les écoles brésiliennes?
Ayant une double nationalité, est-ce que j'aurais droit à la brésilienne si on se marie ensemble?
Et surtout niveau sécurité, est-ce si grave que ça?
Je n'ai pas envie d'aller vivre dans un pays il faut constamment que je me '' cache ''. Il est clair que je ne vais pas m'afficher mais d'après ce que j'ai entendu meme avoir une voiture convenable rime avec danger.

Merci.

Faire un test de 3 mois pour voir si le pays vous plait est une bonne solution, par contre se loger 3 mois dans la "belle famille" n'est pas une bonne idée, cela va vous coûter plus cher que de loger en pousada donc personnellement solution à éviter, car loger chez "les autres" imposent des contraintes que l'on ne soupçonne pas que ce soit financière:

je m'explique, il faudra nourrir toute la famille et les voisins (les maisons sont ouvertes à tous, et la nourriture aussi), payer les factures d'eau et électricité qui ont 3 mois de retard et aussi celle d'entretien de la vieille voiture (normal si vous voulez l'utiliser, c'est vous qui l'avez usée) etc...eh oui car en logeant chez "les autres" qui n'ont rien on se sent obligé car nous sommes"riche" de tous payer, par correction, car on loge gratuit (tout est relatif)

Ensuite sur un plan relationnel, vous n'aurez pas votre indépendance comme vous l'avez actuellement ensemble à deux dans votre appartement....au final, vous allez payer aussi cher pour dormir dans des maisons moyennes que si vous étiez à l'hôte (avec le confort), donc à vous de voir.


Avant de parler éducation scolaire, commencer à concevoir un enfant :) ensuite vous verrez dans 5 ans, dés qu'il sera en age d'aller à l'école, le système scolaire brésilien est à 2 vitesses, soit public soit privé, choisir le privé pour un coût de 80€ par mois votre enfant aura une éducation équivalente à celle qu'il aurait en Europe.

La nationalité brésilienne s'obtient par mariage au bout d'un certain temps de vie commune et de résidence au Brésil de mémoire il me semble que c'est 3 ans (à confirmer), en étant marié, en attendant vous avez droit à un visa permanent de 10 ans pour regroupement familial à demander auprès du consulat du Brésil de votre pays de résidence.

Pour la vie au quotidien, vous verrez sur place, difficile de vous dire que c'est dangereux ou pas, c'est à vous de vous faire votre idée....La ville de Bruxelles est elle dangereuse ? personnellement je le pense comme Paris, Marseille ou Milan etc...c'est selon chacun et ce qu'il ressent sur place et pas au travers de journaux à sensation...

Bonjour Gozplay,

Personnellement je suis Canadienne et mon mari Brésilien, nous avons habité déjà chez ses parents quelques temps et nous n'avons pas eu à compenser de manière majeure au niveau financier. Si c'était le cas, assurément que mon mari l'aurait fait, c'est sa famille. Cela nous a permis d'économiser beaucoup au contraire.

Par contre, au Brésil les familles sont très très proches et il faut s'attendre à ce qu'ils donnent leur avis sur chaque aspect de votre vie de couple (ou presque). Donc non, ce n'est pas l'idéal si vous souhaitez préserver une certaine vie de couple et intimité. Les décisions se prennent en famille au Brésil, les limites interpersonnelles sont faibles, cela peut parfois être envahissant quand on n'est pas habitué.

Pour la criminalité, encore là avis personnel, mais je trouve qu'on s'habitude rapidement et évidemment d'une ville à l'autre il y a parfois de grandes différences aussi.

Je n'ai pas d'enfant donc je peux difficilement te renseigner pour l'école...je sais que mes nièces vont dans des écoles privées et c'est beaucoup plus que 80 euros par mois dans leur cas (plutôt des centaines de reais...)

Mais bon, qui ne risque rien n'a rien, sans essayer comment savoir si ça nous plaît...

Bon succès,

Émilie

Personnellement, je vois votre situation d'une manière un peu différente: pour dire clairement ce que je pense: abandonnez cette idée de vouloir vivre au Brésil.

La vie au Brésil est beaucoup plus libre(et libertine!)qu'en Europe.

Laisser votre femme seule au Brésil durant vos longs déplacements, c'est jouer avec le feu.

C'est un trop grand risque, même si vous avez entière confiance.

Ne le prenez pas, restez en Europe !

EmilienPaulista a écrit:

Personnellement, je vois votre situation d'une manière un peu différente: pour dire clairement ce que je pense: abandonnez cette idée de vouloir vivre au Brésil.

La vie au Brésil est beaucoup plus libre(et libertine!)qu'en Europe.

Laisser votre femme seule au Brésil durant vos longs déplacements, c'est jouer avec le feu.

C'est un trop grand risque, même si vous avez entière confiance.

Ne le prenez pas, restez en Europe !


c'est un avis que je partage mais si l'on a confiance, il ne doit pas y avoir de soucis....

pour en revenir au fait de loger dans la famille, cela coute plus cher que si on se loue un appartement meublé pour la période que l'on réside au Brésil, compter 1000 R$ par mois....la famille c'est bien, mais ce n'est pas gratuit....

Si la famille de votre femme vous a invités chez eux, vous devez accepter leur invitation et rester chez eux au minimum une quinzaine de jours.

Sinon, ils vont considérer votre refus comme un manque de considération, voire comme une offense, surtout de la part d'un étranger: c'est comme si vous les rabaissiez, comme si chez eux, ce n'est pas assez luxueux pour vous.   

A vous d'inventer une excuse ensuite pour vous installer dans un appartement ou une maison que vous aurez loué.

Une autre précision: quand on est invité au Brésil, c'est vraiment invité, pas besoin de payer quoi que ce soit.
Tout au plus, on peut apporter quelques bières pour le barbecue et autres petites choses de ce genre.

D'ailleurs, vous avez tout intérêt à suivre cette ligne de conduite car les brésiliens aiment montrer qu'ils sont généreux et hospitaliers, mais ils savent aussi empêcher les abus.

Alors, après 15 jours, ils estimeront qu'ils ont assez fait et "feront semblant" de vouloir vous retenir, tout en pensant que votre décision d'aller habiter dans la maison que vous avez louée est excellente.

Sachez cependant que c'est "à charge de revanche", c'est à dire que, si l'occasion se présente,ils attendront de vous la même hospitalité que celle qu'ils vous ont offerte.

Si la famille qui vous invite est de condition modeste, essayez de vous mettre à leur niveau, vêtements simples, pas de montre de luxe, ...etc...

Merci pour vos réponses.
Sur le fait que ce sera chez la famille c'est clair que je m'y attends un peu, mais ce sera aussi avec plaisir que je les aiderai. Et puis si je me rapelle bien, le coté de la famille qui vit à Bragança est assez ''riche'', donc je ne me fais pas trop de soucis à propos de cela.
J'ai aussi entendu qu'au Brésil la famille aime se melée de tout, mais ça je l'ai déjà dit a ma copine qu'avec moi cela ne fonctionne pas comme ça et que si cela devient grave, je leur ferai comprendre.
Haha je sais que je suis souvent absent, mais je lui fait confiance. Et puis si jamais elle aurait le malheur de le faire, je suppose qu'il y aura assez de ''gostosa'' pour me réconforter :lol:
Et pour la sécurité, désoler mais je trouve que Bruxelles n'est pas vraiment dangereux. J'y ai fait mes 400 coups étant plus jeune et jamais ça se reglait au fusil. D'après ce que j'ai entendu ils ont vraiment la gachette facile là-bas.

ce sont les femmes qui ont la "gachette facile" pour trucider leur mari au profit de leur amant et ensuite se partager le magot :) de l'héritage

Bonjour

je donnerai un avis un peu différent, car je ne vis pas au Brésil, mais y ai fait plusieurs séjours de quelques semaines, très souvent logé chez ma belle famille.

La sécurité au Brésil est un sujet qui fait beaucoup parler, et clairement, certains endroits sont dangereux, d'autres encore plus, certains très peu, tout dépend où on se trouve, l'image qu'on renvoie, les rencontres etc... Beaucoup de topics en parlent sur ce forum, et oui la vigilance est de mise.
Cependant, les deux lieux dont vous parlez, ne sont pas au même endroit au Brésil, il se peut que les familles qui vous accueilleront vivent dans des quartiers plus ou moins sécurisés, le mieux serait certainement de leur demander tout simplement si il y a une chose à savoir en plus (ex: les feux rouges dans les grandes villes sont régulièrement grillés pour éviter les embuscades, mais pas forcément dans des villes moyennes, toujours en fonction de ce qui se passe au moment donné).

Le Brésil est libertin, ou pas: mon épouse et ses amies qui viennent nous voir à Paris sont régulièrement gênées par les discussions que les Français peuvent avoir, parlant de sujets qu'elles estiment trop intimes pour être abordés en public. Même sur le ton de l'humour. Finalement, cela dépend probablement du milieu et de l'éducation de chacun, ce n'est pas cantonné à un pays, ni le signe distinctif d'une nationalité.

Je ne me permets pas de vous dire quoi faire ou pas, ni partir ni rester, ni vous méfier de l'honnêteté de votre belle famille ou pas etc...

Prenez surtout le temps de bien clarifier les choses en posant les questions importantes à votre copine, et aux gens qui vous accueilleront. Il est clair que partir à l'aventure les yeux fermés est un risque, mais à trop s'alarmer sur tout ce qui sort du cadre que l'on connait, on ne bouge plus.

Bonne chance dans vos recherches, et si moi-même vois mon projet évoluer, et que je puisse vous apporter qqch, je reviendrai vers vous.

Ciao

Bonjour !

Alors je vais vous donner mon sentiment féminin : votre amie n' est plus "bresilienne". Elle est européenne, ne connait pas sa famille brésilienne, ni leur logement, ni style de vie.
Vous perdriez en autonomie, intimité, qualité de vie si vous vous installez chez eux..Vous avez un style de vie que vous devez vivre dans votre chez vous, pas chez eux. Ca ira bien 15 jours, genre vacances, mais elle, vous, allez vite vous lasser des intromissions et ingérences, ça va tourner à la novela, car ils ne comprendront pas vos manies "européennes".

Je vous recommande plutôt votre propre location. Vous pouvez leur demander de vous aider dans la recherche du logement, près de chez eux, et que vous preferez comme ça pour vous adapter tranquillement et que vous n' etes pas habitué à vivre chez les autres, que vous avez besoin de votre espace personnel, que vous etes un jeune couple qui a besoin de prendre ses marques. Il n' y a pas de raison qu' ils s' offensent, si vous les faites se sentir utiles et impliqués. Cela ne vous empêchera pas d' aller les voir tous les jours si nécessaire ou de les recevoir, et que vous serez malgré tout rassuré de les savoir près d' elle lors de vos absences.
Alors acceptez l' invitation, juste le temps de trouver un logement, que ce soit bien clair, avec cette idée déjà ancrée que c' est un dépannage.

Bonsoir
Ouf dire que ma copine n'est plus brésilienne, si je lui dit ça je pense que je vais me faire tuer :P
Pour ce qui est de loger chez sa famille, ce sera pour les 3 mois de test. Si tout se passe bien déjà là, on verra bien comment on s'organisera pour le reste.
Par contre j'ai remarqué sur le forum qu'il y à beaucoup de ''critique'' par rapport au brésil ... enfin c'est ce que je trouve.
Et je voulais vous demander ce qui vous y appréciez tellement?

Bonjour !

AH mais c' est une façon de parler...visiblement aujourd' hui elle est plus européenne que brésilienne puisqu' elle ne connait quasiment pas son pays d' origine. Du moins elle en a gardé la langue, pour le reste, elle se réadaptera.
Comme mes enfants qui ont passé plus de temps de leurs vies au Brésil qu' en France par exemple, et qui sont héberlués quand ils y vont! pour eux, ce n' est pas simple de s' adapter, lorsque par exemple au Brésil tout est ouvert 24/24 et en France pas, qu' il faut prévoir, que le service à la personne est très présent au Brésil et qu' en France par exemple on fait soi même le plein, qu' au restau on doit réclamer pour certaines choses qui sont naturelles au Brésil, que pour un médicament en libre service au Brésil, on doit avoir une ordonnance en France, que certains magasins ferment entre midi et 2 et pas au brésil, que tout est controlé et défini en France et pas au Brésil, qu' au Brésil on respecte les gens et pas toujours en France, que les gens font toujours la gueule et se plaignent toujours, pas au Brésil, par contre il est plus facile de se déplacer en France (transports) qu' au Brésil, que c' est plus sûr en France qu' au Brésil. En bref, c' est différent.

Je ne pense pas qu' il y ait beaucoup de critiques négatives sur ce forum, simplement des comparaisons qui forcément semblent négatives du point de vue d' un européen, si il pose une question sur la sécurité par exemple c' est sûr que vous ne trouverez rien de positif. idem sur l' administration, sur leur style de vie etc...En fait rien n' est organisé selon nos critères européens. C' est peut être qu' en l' expliquant, ça parait un peu négatif, il suffit de s' adapter. Parfois on préfère signaler telle ou telle dificulté ou réalité, pour prévenir. Si nous ne le faisions pas, certains auraient de bien mauvaises surprises et nous ne tiendrons pas notre rôle sur ce forum.
On ne fait qu' exposer nos constats, basés sur un vécu quotidien. Un brésilien ne pense pas comme un européen, je pense que c' est aussi ça qui nous plait, leur côté optimiste toujours, en plus des paysages magnifiques et reposant, le côté un peu "médiéval" qui cotoie le super moderne, on s' y sent bien au brésil, ou pas. Il n' y a pas de juste milieu.

Salut,
J'ai passé 4 mois chez ma belle famille à Sao Paulo et je peux dire que cela est plus difficile que je le pensais.
Ses parents sont adorables et accueillant.
Mais, vivre 24/24 7/7 les uns sur les autres, ce n'est pas évident.
pas d'intimité, ne pas pouvoir sortir quand on veut, regarder les mêmes émissions, avoir les mêmes horaires, bref j'ai failli craquer plusieurs fois.
Je ne pourrai jamais assez les remercier mais franchement ce n'est pas évident pour un couple avec des enfants.
Je pense que 2/3 semaines est un maximum

Pour ma part j'ai aussi de la famille à Belém mais quand je suis là-bas, et si je vais les voir au quotidien, je passe très rarement la nuit chez eux. L'hôtel à 75R$ par jour (ou 1400 le mois) me revient beaucoup moins cher et je vis à mon rythme, dans le calme.
D'abord effectivement, la présence est parfois envahissante, et ensuite comme ce ne sont pas des gens riches (sans être dans la misère), s'ils sont victimes d'un aléa de la vie à ce moment, la solution est toute trouvée: c'est moi... quand ils cherchent et en trouvent une autre en mon absence. Bien sûr, je peux faire la sourde oreille (surtout que je paye déjà les études des gosses et que c'est beaucoup) mais ça crée une gêne, une ambiance pas saine.

Je me souviens d'un dimanche, il y a un an. Une bouteille de gaz à changer, une paire de baskets de gamin explosée, un médicament pour un autre et du fil électrique pour refaire l'installation de la case. 400 R$ en une journée, plus (mais ça, c'est normal) le filet à provisions dont je m'étais muni avec des aliments de base pour quelques jours.
Il y a des jours où on est costaud et où on sait dire "non" et d'autres où on se laisse aller...

Benj77  tu as bien résumé ce que j'écrivais plus haut....dormir dans la famille coute plus cher que de dormir dans une pousada car la banque a domicile c'est le "gringo"...

Tu veux de déplacer, la famille te prête la voiture qui a 20 ans d'âge, les pneus lisses et 150 000 km au compteur, manque de chance pour toi, un pneu éclate....et bien tu rachète 2 pneus neufs, et comme la mécanique n'est pas en forme, tu tombe en panne à 10 km de la maison et bien tu fait réparer, et puis quand tu prend la voiture il n'y a qu'un litre de gazolina dans le réservoir, tu l'a rend avec le plein ou la moitie alors que tu n'aura consommer que 10 litres sur 50, tu as un accident pas d'assurance ! responsable ou pas c'est encore toi qui paiera la reparation etc...
Un conseil vaut mieux louer une voiture, au moins hormis le prix de la location et l'essence consommé, tu ne paier pas les 'extra' et tu ne devra rien à personne...

A la maison, le frigo est vide, à force de manger des feijos et du riz, tu propose d'aller remplir le frigo, le problème tu es toi et ta femme, et la belle famille sont 10 + les voisins qui viennent bouffer tous les jours" a la casa"...au supermarché du coin ta belle famille t'accompagne et remplit le chariot de produit qu'elle n'a pas l'habitude d'acheter, normal c'est toi la banque !!!

Comme tout le monde bosse en journée, et qu'ils ont tous des chiens, c'est toi qui t'occupe des animaux et du ménage, et ta femme prépare la bouffe..

au final après 1 mois dans la belle famille tu t'aperçois que tu a dépensé pas loin de 2000 R$ pour vivre en "famille" et d'avoir servi de "femme de ménage", de banque etc....et si tu avais été en pousada cela t'aurai coûté moins cher.....

Oui, c'est exactement ça sauf que comme je me refuse à conduire au Brésil, on ne m'a pas fait le coup de la voiture :)

A noter que dans pas mal de villes, des taxis acceptent un forfait "jour" avec un maximum de kilomètres qui, au final, revient peu ou prou a prix de la voiture louée, et on a un chauffeur en plus (et pas de problèmes de stationnement, de ce fait). Je doute que ça marche à Rio ou SP mais on peut essayer...

Il y a un an, un taxi me prenait 80 R$ pour une journée de huit heures, 80km maximum à Belém. Il faut dire que dans cette ville, ils sont si nombreux qu'ils se battent pour des courses de 5 Réais...

L'argument pour refuser quand on demande? "L'hôtel me ponctionne une bonne part de mon budget, je n'ai pas assez d'argent"

Ensuite, je parle vite d'autre chose...

Je suis désolé, mais vous réagissez comme des européens, et non comme des brésiliens.

Quand on est invité, on ne doit pas tout payer comme vous le faites, si vous le faites, c'est de votre propre initiative, ce n'est pas une coutume brésilienne.

Quant à Benj77, il faut expliquer la situation: il a adopté un enfant brésilien à Belem (même si ce n'est pas officiel) et il joue le rôle du "papa", alors qu'il ne se plaigne pas qu'en tant que père, il aide aux frais de la famille, c'est la chose la plus naturelle possible dans tous les pays du monde.

Ce n'est pas du tout la même chose que d'être invité chez ses ("futurs ?") beaux parents.

D'ailleurs, remarquez que j'ai conseillé d'accepter l'invitation pour une quinzaine de jours seulement car c'est vrai que, même si on veillera à vous laisser le plus de confort possible, il y aura certainement un manque d'intimité et de liberté.

En ce qui concerne le cas de chicobrasil, il apparait évident qu'il s'est rendu dans une famille pauvre, soit il a voulu les aider par apitoiement, soit il ne se contentait pas du traditionnel riz/haricots du repas des gens pauvres.

Au Brésil, il faut apprendre à être humble et de savoir se contenter de peu.
Il m'est arrivé de manger à midi de la nourriture qu'on ne donnerait même pas aux cochons en Europe, et ce, dans des cantines d'entreprises brésiliennes, mais je ne me suis pas plaint car tous les techniciens avec lesquels je travaillais recevaient la même nourriture.

Tu veux de déplacer, la famille te prête la voiture qui a 20 ans d'âge, les pneus lisses et 150 000 km au compteur, manque de chance pour toi, un pneu éclate....et bien tu rachète 2 pneus neufs, et comme la mécanique n'est pas en forme, tu tombe en panne à 10 km de la maison et bien tu fait réparer, et puis quand tu prend la voiture il n'y a qu'un litre de gazolina dans le réservoir, tu l'a rend avec le plein ou la moitie alors que tu n'aura consommer que 10 litres sur 50, tu as un accident pas d'assurance ! responsable ou pas c'est encore toi qui paiera la reparation etc...


20 ans d'âge et SEULEMENT 150.000Km? c'est une voiture "semi-neuve"...bon, le compteur a probablement été trafiqué.
L'avantage, c'est que les voitures de cette époque, on savait encore les réparer soi-même, sur le bord de la chaussée.
Jamais vu, ni entendu parler d'un pneu de voiture qui "éclate"...pneu de camion, oui, c'est fréquent.
Pourtant, j'ai roulé plus d'un demi million de km au Brésil et souvent avec des pneus "réformés".
Si tu prends une voiture avec 1 litre d'essence dans le réservoir, rien ne t'oblige à la rendre avec le plein.
Au Brésil, en dehors de l'assurance obligatoire qui ne couvre que l'indemnisation des victimes et non les dégats matériels, rares sont ceux qui ont une assurance omnium, donc c'est logique que tu sois responsables des dégats que tu occasionnes.

Quant à Benj77, il faut expliquer la situation: il a adopté un enfant brésilien à Belem (même si ce n'est pas officiel) et il joue le rôle du "papa", alors qu'il ne se plaigne pas qu'en tant que père, il aide aux frais de la famille, c'est la chose la plus naturelle possible dans tous les pays du monde.



Oui mais il y a une limite à tout, limite pas fixée par l'avarice, mais par mes capacités.


Or c'est un fait que gringo, on est présupposé riche. Ils vivent dans une palafitta construite avec des matériaux de fortune (donc pas de loyer), ne paient pas d'impôts alors quand j'annonce des revenus de 7.000 R$ par mois (2600 euros) ça leur semble énorme... C'est très dur pour eux d'imaginer que tout payé (loyer, impôts plus les frais de collège pour leurs gosses, il n'en reste plus que 2500 (moins de mille euros)... sans compter le billet d'avion)

Emerson (mon fils) a un cousin qui a réussi (fonctionnaire fédéral à 18.000 Rais par mois). On a parlé, et il m'a dit sous le sceau de la confidence qu'il avait le même problème.

Il n'a aucun frein pour verser une pension à sa mère, mais "quant à aider à fonds perdus les familles de mes frères et mes cousins qui jouaient au futebol pendant que je préparais les concours, pas question! S'ils sont vraiment dans le besoin, j'aviserai de façon ponctuelle, mais je ne les entretiens pas dans cette idée"

Pour ma part je me sens une responsabilité par rapport à Emerson et à ses enfants... pas tout ce qui gravite autour! (une famille brésilienne c'est une tribu de 100 personnes)

D'accord avec le fait qu'il faut s'adapter au milieu. Ne pas faire le difficile, ne pas donner de goûts de luxe qui seront la cause de frustrations quand on part.

Tu as voulu jouer au bon samaritain, c'est très louable, mais tu aurais dû t'informer un peu mieux sur ce à quoi tu t'engageais !

Quel rapport cela a-t-il avec la situation de Gozplay?

EmilienPaulista a écrit:

Tu as voulu jouer au bon samaritain, c'est très louable, mais tu aurais dû t'informer un peu mieux sur ce à quoi tu t'engageais !

Quel rapport cela a-t-il avec la situation de Gozplay?


Ah mais je ne regrette rien par rapport à Emerson et si je gagnais à l'euromillions, tout son quartier en profiterait.

Le rapport c'est le prolongement de ce que disait Chicobrasil sur le caractère très "collectif" des familles brésiliennes qui fait qu'il ne faut pas trop embrasser sous peine de mal étreindre^^

Et pourtant, il y a un choix à faire:
- soit garder ses distances, et donc aussi renoncer à une certaine protection (plus nécessaire qu'en Europe en raison du manque de structures sociales) qu'une famille peut offrir.
- soit établir de bons contacts avec sa famille tout en ayant l'intelligence de savoir, avec courtoisie certes, clairement marquer les limites de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas.
Et contrairement à ce que tu sembles croire, c'est parfaitement possible mais il faut suivre la méthode brésilienne, c'est à dire toujours se plaindre de difficultés financières et SURTOUT NE JAMAIS ALLER LEURS DIRE COMBIEN ON GAGNE, ni montrer qu'on a de l'argent.
Alors, leurs annoncer que tu as des revenus de 7.000R$, c'est provoquer les problèmes.

lol, 7.000 R$ ils en sont tombés sur le c*l... dans leurs fantasmes il fallait ajouter un zéro.
Au contraire ça a (un peu) remis les choses en place (surtout quand il y en a 600 qui partent pour les études des gamins et qu'avant que le SUS fonctionne un minimum, je payais aussi les planos de saude... mais j'étais encore en activité avec de plus gros revenus). Sur ce, moi j'ai tout dit sur le sujet.

Combien de Brésiliens ne rêvent-ils pas de gagner 7.000R$ par mois?

EmilienPaulista a écrit:

Combien de Brésiliens ne rêvent-ils pas de gagner 7.000R$ par mois?


Bien d'accord. Surtout à Belém.

D'ailleurs pour ta propre sécurité, tu devrais t'abstenir de tenir de tels propos sur tes revenus même avec ta famille: ils pourraient en parler à des voisins, qui en parlent à des amis, et cela tombe finalement dans l'oreille d'un marginal qui organisera ton enlèvement/séquestre/kidnapping.
Tu ne serais pas le premier à qui cela arrive !

EmilienPaulista a écrit:

D'ailleurs pour ta propre sécurité, tu devrais t'abstenir de tenir de tels propos sur tes revenus même avec ta famille: ils pourraient en parler à des voisins, qui en parlent à des amis, et cela tombe finalement dans l'oreille d'un marginal qui organisera ton séquestre.
Tu ne serais pas le premier à qui cela arrive !


J'ai déjà parlé de ça ici. Dans certains quartiers comme ce bairro, il est impossible à un gringo de dormir sans risque pour lui et pour la maisonnée (risque de prise d'assaut nocturne par un gang)

Mais sinon, je suis connu et protégé depuis vingt ans par l'entourage. Ce qui ne m'empêche pas de ne pas tenter le diable...

EmilienPaulista a écrit:

Je suis désolé, mais vous réagissez comme des européens, et non comme des brésiliens.


En ce qui concerne le cas de chicobrasil, il apparait évident qu'il s'est rendu dans une famille pauvre, soit il a voulu les aider par apitoiement, soit il ne se contentait pas du traditionnel riz/haricots du repas des gens pauvres.




tout faux.....la famille n'est pas pauvre mais tu te sent obligé par correction car tu n'es pas un "profiteur" car quand celui qui te reçoit doit faire avec 1200 R$ par mois pour vivre avec ses 4 enfant et toi tu te pointe avec 9000 R$ / mois juste pour toi et ta femme, automatiquement tu as le réflexe de participer aux dépenses et au final cela te coute autant que si tu avais dormis à l'hôtel pour un herbergement moyen et avoir le sentiment d'avoir nourri tous le quartier....et pour les voitures, les pneus qui éclatent sont des "incidents" courant surtout lorsqu'ils sont sur la toile et les pneus lisses ne sont guère sanctionné, donc 80% des véhicules en ont !!!!

Ils te coincent par surprise généralement lorsque tu rentres chez toi, plus rarement quand tu sorts ou lors d'un de tes déplacements habituels.
Et crois-moi, si tu te crois "protégé", tu te trompes totalement sur la situation; même si tu as des gardes du corps armés, tu n'es pas protégé.

@chicobrasil: pas faux du tout et tu le confirmes: une famille qui a un frigo vide et qui roule avec une voiture vieille de 20 ans, avec pneus lisses et 1 litre d'essence dans le réservoir, c'est bien une famille pauvre.
Tu dis que tu te sens obligé d'aider: c'est là une réaction européenne, ce ne sont pas eux qui t'y obligent.

Les pneus lisses pas sanctionnés? Tu aurais dû dire cela aux policiers de la route qui ont mis ma voiture en fourrière et qui m'ont obligé à changer les 4 pneus de ma voiture sur place dans la fourrière.

J'ai dû aller acheter 4 jantes à la ferraille, faire monter 4 nouveaux pneus et aller en taxi avec les 4 roues jusqu'au poste de police en pleine campagne.

J'ai dû changer les 4 roues et j'ai perdu une journée de travail parce qu'ils estimaient que la profondeur des desseins n'était pas suffisante.

EmilienPaulista a écrit:

Ils te coincent par surprise généralement lorsque tu rentres chez toi, plus rarement quand tu sorts ou lors d'un de tes déplacements habituels.
Et crois-moi, si tu te crois "protégé", tu te trompes totalement sur la situation; même si tu as des gardes du corps armés, tu n'es pas protégé.


le risque nul n'existe pas, et on gère comme on peut... Tu sais, je ne suis pas un perdreau de l'année! ;)

J'ai quand même survécu à plusieurs années de Brésil - et même à de la taule là-bas (expérience très formatrice)^^

Moi, je suis passé par le chas de l'aiguille et je me demande parfois par quel miracle je suis toujours en vie.
Et pourtant, j'avais une formation d'officier et un bon entrainement.
Alors, je te donne un conseil: ne joue pas trop avec le feu et ne te crois pas invulnérable.

Bonjour !!

Il est fréquent que dans une seule habitation vivent les parents, les enfants, les beaux enfants, les petits enfants, soit l' exemple de mon employée de maison. Ils sont au total 12, le logement est un peu étroit, mais ils arrivent à caser tout le monde, souvent plusieurs dans le même lit. Tous les adultes travaillent, et mon employée est la Maman, grand mère, arrière grand mère à 58 ans. Elle exige que chacun lui remette son salaire tous les mois, soit environ 4 000 réais/mois ...elle paye toutes les factures avec. Elle controle toutes les dépenses. Les "decimo terceiro" c' est pour habiller tout le monde. Il lui est arrivé d' heberger en plus un frère ou un cousin avec femme, provisoirement pour dépanner, et elle me confiait chaque jour que c' était pesant car ils ne participaientt pas aux frais, que parfois ils faisaient un peu de courses, mais qu' elle aurait préféré de l' argent, car ces dépenses supplémentaires perturbaient le rythme, mais qu' il était hors de question de demander. Alors l' ambiance devenait pesante pour tout le monde, mais comme c' est un membre de la famille invité, ça ne se fait pas.
Donc malgré la bonne volonté, les sourires et être toujours bien reçu, l' invité se positionne toujours en frais supplémentaires, et ne s' en rend pas forcément compte. Il n' est pas utile non plus d' y aller avec des liasses de billets pour participer, mais ça reste une situation délicate.

Il faut faire la distinction entre "user" et "abuser".

Être invité et rester une quinzaine de jours, c'est répondre à l'hospitalité naturelle et spontanée des brésiliens, s'incruster et vivre aux crochets de la famille, c'est abuser.

Remarquons qu'ils hébergeaient le frère ou le cousin avec sa femme pour "dépanner", c'est à dire non pas par hospitalité, mais par entraide et solidarité familiale, ce qui est une situation tout à fait différente.

Ce ne sont plus "des invités", mais plutôt des personnes à qui la famille vient en aide.

On retrouve d'ailleurs de la part de cette famille la même réaction que celle que benj77 a eue dans ce sujet et qui pourrait se résumer de la sorte: on veut bien aider, mais dans des limites raisonnables compatibles avec nos moyens financiers.

Tout depend aussi de l' ouverture d' esprit de la famille qui reçoit...
C' est vrai EmilienPaulista ce que vous dites...Mais lorque c' est la famille elle même qui propose d' heberger pour depanner, dans tous les cas il s' agit d' une invitation qu' elle soit à titre gracieux, payant, par entraide ou par altruisme familial.

C' est notre éducation européenne qui du fait d' être chez quelqu' un qui nous dicte qu' il faut participer d' une façon ou d' une autre, quitte à en faire trop...

Chez eux, c' est un peu différent, la nuance de la participation sera toujours un sujet de discussion dans le dos.

Il peuvent heberger pour dépanner sans rien réclamer, mais il y aura toujours un truc qui coince. Même si la personne participe à son niveau, ce sera ou trop peu ou pas assez, si ce n' est pas financièrement, de mon humble point de vue.

En tout cas, j'ai des amis à Goias qui, eux, sont manifestement "plus riches" que moi (en unité de pouvoir d'achat) et quand je vais les voir, en dehors évidemment du cadeau rituel à l'arrivée et du repas gastronomique français que je mitonne après avoir fait, pour cela, les courses au Carrefour local, je ne me sens pas d'obligation - tout comme quand ils passeront en région parisienne, ils n'en auront pas chez moi.

C'est évidemment plus délicat quand on est face à des différences marquées de niveau de vie.

A noter (remarque à l'intention des impétrants) que ces amis, je me les suis faits à Ouro-Preto où nous étions dans le même hôtel: on bavarde autour d'une table au petit déjeuner au Brésil (ou avec ses voisins lors d'un long voyage en bus), et l'injonction: "viens nous voir la prochaine fois" n'est pas du bidon, quasiment jamais.

C'est ainsi que, en plus de Belém, j'ai des points de chute entre autres à Manaus (un capitaine de la PM), S. luis (des professeurs), Fortaleza (idem), Recife (des retraités de l'armée reconvertis dans le négoce), Macapa (des commerçants), Natal (un ingénieur et son épouse).

Gens que j'ai reçus ou que je recevrai en France, évidemment.

Brésil, pays où on n'est jamais seul, ai-je lu et je crois que ça correspond bien. Certains trouveront cela pesant, c'est vrai que l'hospitalité peut rester superficielle (les vraies amitiés, on ne les compte pas par dizaines dans une vie) mais c'est rudement sympathique.

Pour le reste on ne magnifiera pas: comme partout, il y a des pique assiettes et des profiteurs, évidemment. A chacun de faire le tri.

@allspice:

dans tous les cas il s' agit d' une invitation qu' elle soit à titre gracieux, payant, par entraide ou par altruisme familial.


Pour moi, une invitation, c'est toujours à titre gracieux; sinon, on doit mettre une affiche sur la façade "HOTEL". :D
L'entraide, c'est pas une invitation non plus.
Je crois que vous confondez hébergement avec invitation.
Si vous remplacez le mot "invitation" par "hébergement", votre phrase devient plus logique.

Nb: l'entraide familiale est essentielle au Brésil car elle permet non seulement de faire face à l'adversité, mais aussi de survivre car, comme vous l'avez très bien illustré avec le cas que vous avez cité, ce n'est qu'en joignant tous les revenus que l'on réussi à survivre.

Dans tous les cas, aller chez quelqu' un, c' est toujours délicat.Passée la "lune de miel" des retrouvailles, si ce n' est sur la participation qu' elle qu'elle soit, les différences de niveaux etc....il n' empêche que vient un moment ou il est bon d' être chez soi.
Chacun ensuite sa capacité de supporter les délais ou pas. au delà de l'aspect financier du séjour, il y a l' aspect personnel de ce que l' on est capable d' accepter ou pas dans la durée, psychologiquement parlant. Si on a le choix ou pas.

Relax... les Brésiliens sont vraiment très hospitaliers, il ne faut pas s'inquiéter, tout se passera très bien.
Vous sentirez vous-mêmes quand il sera temps de vous éloigner d'eux.
Si on décide d'émigrer au Brésil, il faut faire un peu d'efforts pour s'intégrer à la culture brésilienne.
Et pour cela, rien de mieux que de partager la vie et la maison de brésiliens.
Ils vous enseigneront beaucoup de choses, sur les coutumes, sur la sécurité, sur tout ce que vous devez savoir.