Une synthèse, suite à plusieurs discussions.

Le messager porteur de mauvaises nouvelles est exécuté... Donc je fais mon testament puisque je ne dis pas que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ni que tout est facile au Brésil. :)

Il n'est pas question de dénigrer le Brésil, qui est un pays fascinant dont beaucoup tombent follement amoureux pour des raisons rationnelles comme irrationnelles (j'en fais partie).

Il n'est pas non plus question de dire qu'on ne peut rien faire au Brésil, que tout est voué à l'échec.

Il s'agit simplement de recaler un peu des idées préconçues, qui vont dans le sens d'un optimisme délirant. Trop de gens s'imaginent (au vu d'une image toute faite et fausse et/ou d'un passé déjà ancien) qu'on rentre comme on veut au Brésil, pour y rester le temps qu'on veut, et faire ce qu'on y veut.


Trop de gens s'imaginent qu'avec un peu de jeitinho (en gros, débrouille) "tout s'arrange". Surtout que les Brésiliens sont foncièrement optimistes et les ami(e)s que vous rencontrerez vous conforteront dans cette opinion parce qu'ils ont ce sens de la débrouille qui est quasiment génétique, adapté à une situation locale et qu'ils... sont chez eux au Brésil.

Vous avez aussi les inévitables escrocs (brésiliens mais pas seulement: un paquet d'Européens posés là-bas sont de sacrés magouilleurs aussi) maîtres es embobinage pour vous embringuer dans les plans foireux qui vont de l'escroquerie sentimentale à l'escroquerie commerciale tout court voire à la dépouille mafieuse avec ou sans violence.

Imaginons que vous soyez belge, français ou même portugais. Vous apprenez qu'un Brésilien muni d'un simple visa de touriste compte s'installer chez nous, monter une affaire, refaire sa vie... Vous en penserez quoi?

Eh bien c'est au moins aussi ardu pour nous là-bas. Avec en plus une absence de système social à peu près complète. En France un Brésilien en situation irrégulière qui tombe malade ou qui passe sous un bus, on le rafistolera quitte à le faire à fonds perdus s'il est insolvable, avant de le réexpédier chez lui.

Au Brésil, même les citoyens sont à peu près démunis tant le "SUS" (qui s'améliore d'année en année mais on part de si bas...) est médiocre.  Pour être convenablement pris en charge il faut un "plano de saude", et c'est très cher (en plus on ne peut y adhérer que si on est dans en situation régulière)
Pour un gringo, il n'y a rien, sauf peut être l'assistance basique et minimale à personne en danger de mort rapide (quoique si vous chopez une maladie, on vous la diagnostiquera, on vous donnera une ordonnance et ensuite à vous de payer vos médocs).
Exemple. En 1994, j'ai été conduit dans une clinique avec une  crise de coliques néphrétiques (ce qui se fait de pire en terme de douleur même si le risque d'en mourir est faible). Je me tordais sur mon lit, la perfusion était posée, la seringue pour y injecter la morphine était à côté, mais le médecin attendait le feu vert de la secrétaire qui téléphonait mon numéro de carte de crédit pour savoir si le paiement était approuvé. A l'époque c'était long...

Allez dans une clinique, on demande d'abord qui paye, et quand (vite). Et on vérifie. Ensuite on soigne (bien si c'est dans un établissement cher, sinon... variable)

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Pour séjourner au Brésil, il faut correspondre à des situations très précises
et en dehors de celles-ci, vous ne pouvez être que dans l'illégalité et surtout la précarité totale avec aucun espoir de trouver un travail autrement que très aléatoire, payé des queues de cerises (le salaire minimum est de l'ordre de 250 euros et pour à peu près tout ce que vous êtes susceptible de faire, vous serez en concurrence avec des Brésiliens: aucune entreprise ayant pignon sur rue ne se mettra dans l'illégalité en vous donnant une situation convenable - parce que les amendes sont colossales, et les dénonciations un mode de vie là-bas

Pour séjourner en touriste.

Pour les Français, le maximum est de 90j par période de 180j comptabilisé à partir de la date d'entrée.

Pour d'autres Européens de l'UE, c'est 180j dans l'année qui suit la date d'entrée (90j éventuellement prolongeables)

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/in … stique/359

ÉVENTUELLEMENT!.

Il est bien précisé que ce sont des MAXIMUMS et que la police fédérale peut décider souverainement de vous attribuer moins voire à l'extrême de refuser votre entrée: c'est bien spécifié sur le site du Consulat. Par exemple, c'est beaucoup moins pour les vols affrétés qui arrivent à Fortaleza (lutte contre le tourisme sexuel).

On peut vous demander des preuves de ressources suffisantes; le billet de retour est obligatoire.
Très vivement recommandé... Une BONNE assurance voyage!


En cas de dépassement de votre durée autorisée, ne serait-ce que de quelques jours: amende très conséquente... Si vous ne pouvez pas la payer, vous n'embarquez pas.... Et possibilité d'être mis sur liste noire (interdiction d'entrer au Brésil ad vitam aeternam)

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Les visas permanents... source, site du consulat.

Le mariage avec un conjoint brésilien. On évacue les conseils moralisateurs sur les emballages trop rapides avec des gens qu'on connaît mal, supposant que chacun a un peu de plomb dans la cervelle. Idem pour tout ce qui concerne "regroupement familial"

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

Là vous aurez en principe votre autorisation de séjour et, relativement vite, de travail. "Relativement" c'est à l'aune de l'administration brésilienne qui ne se presse pas, et est aussi paperassière que formaliste. La visite domiciliaire impromptue de la police fédérale, qui vient ainsi s'assurer de la réalité de l'union, peut se faire attendre longtemps.

Gaffe aux combines à la mords moi le nœud du genre "mariage blanc": d'une part les agents de la police fédérale sont loin d'être des cons, d'autre part ils connaissent leur boulot et le font méthodiquement.

L'union stable, mais c'est très contrôlé, très vérifié, et il faut désormais qu'elle ait une durée attestée pour être prise en compte. Même remarque à propos de la PF qui fait son travail, que plus haut.

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

Le Visa retraité sans droit à travail, si vous avez au moins 2600 euros pour vivre prouvés (3300 pour un couple)
Notez que le réal se réévalue constamment et que l'inflation est de 6 à 8% annuels au Brésil, quand votre pension européenne grimpe de 2% en moyenne. Perte sèche de pouvoir d'achat année après année. Et avec ce minimum, pour le moment la vie est déjà TRÈS étriquée quand vous avez payé votre assurance santé très chère, plus un loyer.

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

Cas des retraités (nombreux) qui n'entendent pas se couper de leur pays d'origine (pour ce qui nous préoccupe ici, la France en général)

Si vous faites environ du moitié moitié... à quelques jours près, est-ce intéressant de vouloir un Viper? Parce que deux fois 90j dans l'année ça fait, on va dire, 170 jours par an en tenant compte des chevauchements, et dans ce cas, deux entrées touriste suffisent.

Les avantages.

On conserve le statut "français" non résident (avec un VIPER, en cas de pépin avec la justice, on est traité comme un résident, donc comme un Brésilien).

Ne pensez pas que parce que vous êtes "clean" vous n'aurez pas de pépin! Ca arrive aux plus paisibles, pas de leur fait, je peux l'assurer (Et d'ailleurs ça n'arrive pas qu'au Brésil! Simplement, là, c'est plus chaud, on va dire: une fois qu'on vous tient, la machine est assez lente pour vous garder sans qu'il en soit forcément du fait d'une intention de nuire - quoi que ça arrive aussi. La notion de flagrance est beaucoup plus souple qu'en Europe et en flagrance, les délais de ce qui correspond à notre garde à vue sont dilatables à merci. Les magistrats accordent les prolongations facilement, dès lors qu'un delegado le demande)

En touriste on a droit à l'assistance consulaire totale. En résident, elle est minimale: le consul est "informé", il peut "suggérer", mais pas "protester"

Avec deux entrées touristes par an, on se pose on se pose où on veut au Brésil, on peut passer un séjour majoritairement à Rio, un autre à Belém, Salvador, etc.

On a droit (c'est 90j maximum) aux contrats genre "mondial assistance" ou "Europe assistance" très souvent liés à la multirisque si on a un appartement ou une maison en France (avant de prendre une assurance voyage, vérifier qu'elle ne fera pas doublon).

En cas de maladie sérieuse ou d'accident, c'est plus qu'appréciable! Résident, ça ne marche pas. Si on a un traitement ambulatoire, on peu se procurer ses médicaments en France (moins chers et remboursés par Sécu voire mutuelle)

ATTENTION. Emmener l'ordonnance dès lors qu'il y a un certain stock, sinon c'est saisi à la douane


Inconvénient.

On doit payer deux billets d'avion aller et retour, et pas un. A noter que les papys et mamies voyageurs peuvent profiter de leur périple pour visiter d'autres pays du continent: Argentine, Chili, etc. et de ce fait rester plus de trois mois hors de France.

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Le Visa étudiant

Acceptation par une université et bourse de 700 euros minimum.

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

Pour étudier au Brésil 2 options (source chicobrasil

1) soit on est dans le cadre d'une convention entre la France et le Brésil et on obtient un visa d'étudiant de 1 an, renouvelable 1 fois.... Cette option demandera la réception de 700€ tous les mois de la part des parents ou d'un organisme qui donnera une bourse d'étude..

2) soit étudier en "free" avec seulement une autorisation de séjour de 90 jours, puis  revenir pour 6 mois en France avant de retourner au Brésil pour 90 jours de nouveau, à moins de rester au delà de 90 jours et à ce moment on est considéré comme "clandestin" en dépassement de séjour...

J'ajoute pour la part que je doute que beaucoup d'universités sérieuses inscrivent un étudiant qui n'est pas en règle avec l'administration

Le visa investisseur

Visa d'investisseur = 2 ans  + 5 ans, et ensuite renouvelable tous les 5 ans / 85000 € à déposer à titre de garantie +6000€ de frais (source chicobrasil)

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

Complément... le dépôts de garantie peut se retrouver bloqué... "un certain temps": donc il faut compter large. En outre, il faut désormais présenter un projet jugé crédible.

Le visa de travail (dont les contrats expats)

2 ans renouvelable 1 fois / 5000€ de frais (source chicobrasil)

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Le recoupement de toutes les informations...

sur ce site officiel : www.cgbresil.org/

Si vous ne correspondez pas à un des cas évoqués plus haut et par extension sur ce site officiel... Vous ne pourrez pas obtenir satisfaction, point barre.

Aucun bien possédé au Brésil ne vous donne droit à une carte de séjour. N'accordez pas créance à qui vous certifie le contraire, c'est une escroquerie (fréquente).

Inutile de demander une carte de séjour avec un casier judiciaire pas impeccable (extrait n°3).


Autre site très documenté... celui de chicobrasil.

http://bresildemarches.blogspot.com

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Ensuite et ensuite seulement...

Si vous êtes dans les "petites cases" ci-dessus (et seulement si), si vous êtes prêts à vous arracher la peau dans une société dure où personne ne se fait de cadeau - contrairement à l'impression qu'on a quand on passe - à vivre dans le risque permanent sur bien des plans,

... alors vous avez une chance de vous plaire au Brésil, de faire votre trou.

Méfiez vous plus que tout de quiconque qui vous dira que c'est facile. "Fica tranquilo", ça annonce TOUJOURS soit une arnaque soit une grave erreur d'appréciation.


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Une fois sur place, autre question qui interpelle et inquiète: la sécurité.


Plus que des villes dangereuses, ce sont des quartiers qui le sont plus que d'autres.


En gros: éviter les favelas, les quartiers très populaires quand on y est inconnu et/ou pas accompagné par quelqu'un du coin en qui on a toute confiance: gare aux "hameçonnages" crapuleux!.

Certains centre-ville sont dangereux la nuit tombée: par exemple le "centro" de Rio grouille d'activité le jour mais à la fermeture des bureaux c'est le désert... et ça craint. Idem à Belém. La ville la plus dangereuse est Recife... mais la violence est très concentrée dans certains quartiers où en principe nous n'avons rien à faire.

Si vous êtes agressé, ne résistez pas, jamais! Donnez tout ce qui est apparent, qu'on vous demande, sans faire de geste brusque (demander avant de mettre la main dans une sacoche, ou sa poche).

99 fois sur cent c'est un camé qui se satisfera de 50 R$ plus de la montre, parce que dès qu'il voit ça, il flashe sur le caillou qu'il se paiera dans l'heure qui suit. Ne portez pas un truc qui a  une valeur sentimentale: inconsciemment on risque de se débattre pour le garder.
N'ayez pas l'air de trop scruter votre agresseur, baissez le regard, qu'il n'ait pas l'impression que vous cherchez à pouvoir le décrire en détail.

Pour ma part: 26 ans de Brésil, surtout à Belém, ville vraiment dangereuse et très pauvre. Bilan: seulement 6 agressions dont 4 "sérieuses", je n'ai été (légèrement) blessé qu'une fois (geste brusque de ma part), et perdu pas mal de trucs qu'une autre fois. Parce que j'ai respecté cette ligne de conduite, parce que je prends un taxi quand je dois traverser un quartier "qui craint" de nuit, etc.

je crois que je vivais dans certains quartiers de Seine St-Denis ou au nord de Marseille, ce serait pire.

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Emilien...

Mes trucs:
- toujours marcher vite comme si on était pressé.
- vérifier si on est pas suivi.Dans ce cas, traverser la rue, entrer dans un immeuble ou une banque.
- ne pas répondre à quelqu'un qui vous demande quelque chose en rue, soit en simulant ne rien avoir entendu, soit en s'excusant en disant qu'on est pressé.
- avoir de l'argent (une centaine de reais au maximum) dans sa poche, hors du portefeuille que l'on peut retirer facilement et présenter aux bandits.
- garder une vingtaine de reais cachés dans sa chaussette pour pouvoir prendre un bus pour retourner chez soi si on s'est fait détrousser.
- n'emporter que des copies authentifiées des documents.
- essayer de calmer les bandits en leur parlant ; la connaissance de l'argot (girias) est bénéfique.
- ne pas retirer de l'argent de distributeurs la nuit où en des endroits isolés.
- attention en sortant d'une banque où on a changé ou retiré de l'argent.
NE JAMAIS FAIRE LE MOINDRE MOUVEMENT SANS AVOIR INFORME LES BANDITS AUPARAVANT.
Garder son calme, souvent les bandits sont plus nerveux (et même plus effrayés) que vous.
Quand on est en voiture, c'est plus délicat car il peut s'agir d'un enlèvement "éclair".

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Chicobrasil

Toujours avoir un minimum d'argent sur soi (entre 10 et 50 R$) , éviter de porter des choses attirantes (lunette de soleil et vêtement de marque, montre de luxe, collier en or etc..), n'être pas démonstratif dans une fête populaire (ne pas sortir de liasse de billets pour se payer une bière), avoir une voiture passe partout, enfin bref rester simple et se fondre dans le paysage sont des gages de tranquillité.. N'oubliez pas non plus, qu'en France c'est pareil, on assiste depuis quelques mois à une montée  importante d'agressions entre les arrachages de collier en or, de car-jacking, de séquestration de personnes âgées, d'attaques de bureau de tabac ....

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Pour avoir un tant soit peu d'autonomie, que ce soit en tant qu'étudiant, salarié, voire même touriste qui n'est pas encadré dans un circuit.

La connaissance du portugais - du moins de quelques bases - est indispensable pour ceux qui seront en immersion, et  vivement recommandée pour ceux qui ne feront que passer.

Parce qu'au Brésil les polyglottes sont rarissimes: on y parle portugais, portugais et... portugais, rarement espagnol ou anglais en marge. Rarement, j'insiste.

Beaucoup de gens négligent aussi d'analyser la situation au long terme et c'est une erreur car:

- revenir dans son pays d'origine après de nombreuses années à l'étranger peut créer d'énormes difficultés: perte de ses contacts et amis, être considéré comme un étranger dans son propre pays, se trouver sans contacts et appuis professionnels pour être hors du marché de l'emploi depuis de nombreuses années, perte d'avantages sociaux, problème familiaux difficiles à résoudre à partir du Brésil, etc...

- le marché de l'emploi au Brésil est instable, il fonctionne sur le principe américain: si on estime ne plus avoir besoin de vous, on vous congédie sans la moindre considération, donc ne pas penser qu'on va faire une carrière professionnelle dans une seule firme...Il y a aussi beaucoup de politique interne dans les firmes, on peut se faire évincer facilement.
On risque d'avoir de grandes difficultés pour trouver un emploi lorsqu'on atteint la cinquantaine....et il n'y a pas d'allocations de chômages valables.

- tout change très vite au Brésil, (y compris l'économie) donc ne pas compter sur la stabilité et la sécurité, et notamment au niveau de l'emploi.

- le visa n'a de permanent que le nom: si on s'absente du Brésil plus de 2 ans, on perd ce visa permanent.(et quasi impossible de l'obtenir à nouveau)

- si on doit compter uniquement sur les revenus  d'une retraite légale brésilienne, on est mal barré.

- au point de vue soins de santé, comme l'a dit benj77, le SUS est déplorable.

Quand on a 25 ou 30 ans, on néglige tout cela, mais à 50 ans et plus, on s'en repent amèrement, sauf si on a fait fortune (pas si facile :lol:) ou si on a monté une entreprise qui prospère (et qu'on est en bonne santé pour s'en occuper).

au point de vue soins de santé, comme l'a dit benj77, le SUS est déplorable.

Quand on a 25 ou 30 ans, on néglige tout cela


Primo on peut fort bien tomber malade jeune (j'ai chopé la maladie de Chagas là-bas à 32 ans et heureusement que j'avais la possibilité de rentrer me faire soigner en Guyane),

Secundo on a 50.000 morts par balle chaque année au Brésil, dont plus des 2/3 "par accident": ils n'étaient pas visés, mais au mauvais endroit et au mauvais moment.

J'ajouterai les accidents de circulation, au nombre hallucinant (Et quasiment pas d'équivalent du SAMU sur 80% du territoire) avec un nombre inouï de conducteurs pas assurés. Certes en théorie, vous obtenez des dédommagements en justice, mais il faut payer la procédure et qu'il soit solvable...

Pour les morts, ce n'est pas grave, si j'ose dire: le problème est réglé. Mais à côté il y a tous les blessés à remettre sur pied. On le fera si vous pouvez payer, ou sinon soit on ne fait rien, soit on fait le minimum qui maintient en vie: amputation plutôt qu'orthopédie un peu délicate; ça va plus vite et ça coûte moins cher, par exemple.

D'où la nécessité de prendre un "plano de saude" très cher, dont le prix est proportionnel au risque encouru (âge et maladies déjà développées) avec un tas d'exceptions. En outre si en général vous êtes assuré dès le premier jour pour les conséquences des accidents, il y a des délais de "carence" parfois très longs avant que les maladies ne soient prises en compte (pour éviter que des petits malins qui se voient diagnostiquer une saleté ne s'assurent qu'à ce moment)

Rappel: dans bien des pays européens, le départ pour plus d'une année entraîne la fin de la couverture sociale et cela même si vous continuez de payer les cotisations (cas du retraité français qui de ce fait doit garder un lien avec la "mère patrie")

Concernant les accidents de la route, le nombre est impressionnant effectivement, cette année j'ai parcouru 500 kms entre Vitoria et Rio de Janeiro, sur ces 500 kms j'ai vu 5 accidents de la route dont au moins 3 mortels (camion contre voiture) et dans des zones ou le moindre hôpital de qualité doit se trouver à 150 kms et pas de secours aérien donc en résumé, l'accidenté grave est mort dans l'heure alors qu'en France il serait vivant .....

rassurant moi qui vais au bresil en janvier...

Mika-lusitano a écrit:

rassurant moi qui vais au bresil en janvier...


La conclusion de ma note est positive...

Mise à jour: sécurité

(à suivre)

Mise à jour: le problème linguistique (voir note du haut)

Se faire agresser "seulement" 6 fois en 26 ans ?!!! et bien je trouve ça énorme !! même une fois, c'est une fois de trop !

Seauphya a écrit:

Se faire agresser "seulement" 6 fois en 26 ans ?!!! et bien je trouve ça énorme !! même une fois, c'est une fois de trop !


Je vivais, comme je le dis, essentiellement dans des quartiers très dangereux de Belém où le gringo moyen n'a rien à faire. Moi je n'avais pas le choix, sauf à ne pas voir mes proches.

Et je ne suis pas sûr du tout que si j'avais vécu dans certains quartiers français la proportion n'aurait pas été la même.

Cela dit oui, le Brésil n'est pas la Suisse. Il faut accepter cette idée ou aller ailleurs. Mais ce n'est pas non plus "cimetière automatique"

Très bonne synthèse de la réalité brésilienne.
Merci à tous pour ces informations très intéressantes.

Faites vivre en proposant des compléments... je les intègrerai avec le nom du contributeur dans la note d'origine

Réactualisation, "études au Brésil"

Excellente, complète et utile synthèse.Un grand merci.A part çà que ceux qui ont à aller là-bas n'aient pas plus peur que nécessaire.Moi aussi j'avais peur.Et la peur a disparu sur place, mais en respectant un minimum de règle de bons sens et en n'allant pas seule de nuit, mais bien accompagnée de cariocas.Le jour , le simple bon sens suffit avec tous les bons conseils qu'on a sur ce forum.J'avais moi une question à poser concernant le visa permanent des retraités; la réponse est partielle et ne correspond pas tout à fait à ce que j'avais lu ( car il semblait que le montant de revenu mensuel exigé avait considérablement augmenté depuis aout, parce qu'ils exigeaient le même revenu pour une personne que pour un couple avec 2 "accompagnants";) j'ai trouvé çà bizarre et absurde? Et j'aimerais savoir ce qu'il en est réellement.Mais avec tous les éléments que tu donnes, je crois qu'il vaut mieux , plutôt que m'y installer,venir 3 mois par 3 mois.En attendant l'inflation que tu annonces, la vie est très peu chère pour nous, et pas de frais exorbitants de chauffage comme j'ai chez moi l'hiver ! Moins de besoins de vêtements, et des fruits et légumes à 10 fois moins cher ( pour nous français) qu'en France. Pour le travail, le protectionisme me parait normal.La santé semble un gros problème en effet, à ce que tu dis et par mes amis sur place, et la lecture des journaux.
Mais sache qu'en France çà se réduit ( comme le reste à vitesse grand V).Sous prétexte d'économies, il n'y aura bientôt plus de politique de santé et des inégalités devant la maladie que tu n e soupçonne pas pour notre pays qui était modèle dans ce domaine.Le Brésil évolue lentement, mais évolue.La France , elle, elle recule à toute vitesse !

Mais sache qu'en France çà se réduit ( comme le reste à vitesse grand V)sous prétexte d'économies, il n'y aura bientôt plus de politique de santé et des inégalités devant la maladie que tu n e soupçonne pas pour notre pays qui était modèle dans ce domaine.Le Brésil évolue lentement, mais évolue.La France , elle, elle recule à toute vitesse !


Je partage le pronostic (sans entrer dans un débat politicien qui nous mettrait hors sujet et déclencherait des passions tout aussi hors sujet sur un forum qui n'est pas de discussion politique), mais dans le domaine de la santé on part de si bas au Brésil (du moins pour ceux qui sont réduits au SUS... lequel en outre est d'une qualité très inégale d'un endroit à l'autre) et de si haut en France (c'était quand même un des plus protecteurs au monde) que d'ici que les deux courbes, l'une ascendante l'autre descendante se rejoignent, de l'eau coulera sous les ponts! Et si ta pension est d'origine française, tu dois toujours la CSG même si tu n'en bénéficies plus.

En plus les médicaments sont très chers, plus qu'en France (et... faites jouer la concurrence d'une pharmacie à l'autre tout en veillant à ce que les beaucoup moins chers ne soient pas contrefaits) et sauf pour certaines affections précises, ils ne sont pas remboursés par le SUS ou même les assurances privées. Tu sors de la consultation avec une ordonnance et tu payes.

Oui de nos jours il faut environ 2500-2600 euros de ressources garanties pour UNE personne et 3300 pour un couple,  pour avoir droit au VIPER. De toute façon une fois déduits le loyer, le "plano de saude", les impôts payés soit en France soit au Brésil (là c'est plus cher), il reste certes de quoi vivre... mais sans s'écarter.

En plus au Brésil l'inflation officielle tourne autour de 7% et les revenus suivent plus ou moins (plutôt plus que moins). En France c'est 2% et ça suit de façon poussive (plutôt moins que plus). Donc 5% de perte nette de pouvoir d'achat chaque année pour les pensionnés français.

Ajoute à cela le fait que le Réal ne cesse de prendre de la valeur face à l'euro (avec quelques petites fluctuations mais c'est la tendance: +50% en quatre ans!) et que si l'euro explose, ce qui le remplacera en France sera dévalué dans des proportions énormes qui certes rendront l'économie plus compétitive mais nous "appauvrira" dans les mêmes proportions à l'étranger, et la conclusion est claire: pour bien profiter du Brésil et s'y projeter dans l'avenir, il faut beaucoup plus que le minimum requis.

Je me répète: la possession d'un bien quel qu'il soit ne donne aucun droit à un VIPER ou une carte de séjour. Qui vous dit le contraire vous induit involontairement en erreur ou vous ment (des promoteurs m'ont balancé la chose en me montrant un "texte de loi" imaginaire sorti de leur ordinateur pour tenter de me fourguer un appartement à Belém). Alors engloutir une partie de ses économies là-bas pour se retrouver dans l'impossibilité d'y vivre plus de cinq-six mois par an... en devant en plus payer (cher) pour le protéger contre squatteurs et voleurs!

Pour ma part, je suis arrivé à la même conclusion: passer six mois par an au Brésil en "touriste" me permet de mieux en profiter pour moins cher... parce que j'ai des points de chute dans quatre endroits différents (je ne vis pas en parasite: partout où je vais, je paye ma quote part calculée très largement chez des gens modestes que ma présence aide ainsi, mais ça me revient moins cher que l'hôtel et les restaurants): l'idée répandu sur le "légendaire sens de l'hospitalité des Brésiliens" est à tempérer: oui on vous reçoit facilement et bras ouverts dès les premières prises de contact, oui les réceptions sont très sympas, mais les Brésiliens n'aiment pas davantage que nous les pique-assiettes ou les tapeurs d'incruste: passé quelques temps ils veulent leur intimité comme tous et si vous ne "rendez pas" l'hospitalité offerte à proportion de vos moyens, l'ambiance change vite... ce qui est normal. Le problème est que les gringos sont souvent considérés a priori comme ayant tous des moyens quasi illimités!

On a déjà traité ailleurs et dans tous les sens le sujet du coût de la vie. Oui, le prix de la nourriture "domestique" est encore nettement plus bas (pas que les fruits: la viande aussi) quand on mange brésilien, oui en général on ne chauffe pas (mais c'est dur de ne pas climatiser dans certains coins) mais la bagnole éventuelle coûte plus cher, les transports aériens intérieurs au Brésil aussi (ne serait-ce que du fait des distances considérables), tout ce qui est manufacturé coûte de 30 à 50% plus cher, etc.

en tant que demandeur d un visa de retraite,doit on au debut passer un certain nombre de mois.  ensuite apres l obtention
qu'en est il? car je desire passer (5/6mois par an en france)
je ne vois rien d ecrit a ce sujet?

sakalava2 a écrit:

en tant que demandeur d un visa de retraite,doit on au debut passer un certain nombre de mois.  ensuite apres l obtention
qu'en est il? car je desire passer (5/6mois par an en france)
je ne vois rien d ecrit a ce sujet?


Non. Ton dossier est instruit uniquement en France, pour la première partie. Tu arrives avec un accord de principe et tu te signales avec à la PF qui effectue des vérifications - en principe de routine.

C'est la définition d'un visa: l'accord est préalable, seul le renouvellement peut se faire sur place.

Vois sur le lien du consulat qui concerne les Visas retraite ce qu'on te demandera et la procédure à suivre. Nul doute que pendant le processus, on te donnera toutes les infos (NB: les consulats du Brésil ne communiquent pas d'infos par téléphone: slt au guichet, par courrier ou par courriel)

Question... à quelques jours près, es-tu certain de vouloir un Viper dans ce cas? Parce que si tu fais deux fois 90j dans ton année (ce que je programme peu ou prou dès que mes pépins financiers sont résolus) ce qui fait, on va dire 170jours par an en tenant compte des chevauchements, deux entrées touriste suffisent.

Dans ce cas tu conserves le statut "français" non résident (avec un VIPER, en cas de pépin avec la justice, tu es traité comme un résident, donc comme un Brésilien). Ne pense pas que parce que tu es "clean" tu n'auras pas de pépin! Ca arrive aux plus paisibles, pas de leur fait, je peux te l'assurer pour avoir fait presque une semaine de prison le temps qu'on vérifie mon innocence totale pour un délit économique suspecté (Et d'ailleurs ça n'arrive pas qu'au Brésil! Simplement, au Brésil, c'est plus chaud, on va dire: une fois qu'on te tient la machine est assez lente pour te lâcher sans qu'il en soit forcément du fait d'une intention de nuire quoi que ça arrive aussi. La notion de flagrance est beaucoup plus souple qu'en Europe et en flagrance les délais de ce qui correspond à notre garde à vue sont dilatables à merci. Les magistrats accordent les prolongations facilement, dès lors qu'un delegado le demande)

Avec deux entrées touristes par an, tu te poses où tu veux au Brésil, tu peux passer un séjour majoritairement à Rio, un autre à Belém, Salvador, etc.

Tu as droit (c'est 90j maximum) aux contrats genre "mondial assistance" ou "Europe assistance" très souvent liés à ta multirisque si tu as un appartement ou une maison en France (avant de prendre une assurance voyage, vérifier qu'elle ne fera pas doublon).

En cas de maladie sérieuse ou d'accident, c'est plus qu'appréciable! Résident, ça ne marche pas.

J'ai dit ça pour faire avancer le Schmilblick d'une façon générale.

En aucune manière je ne me permets de te dicter ta conduite et l'orientation de ton existence, que ce soit bien clair!
;)

merçi de votre reponse
j ai un logement en françe et un autre au bresil
difficile de choisir
ce qui m ennuie maintenant c que ce decoupage par periode de 3 mois ne me satisfait pas...la belle periode ds le nordeste va de aout a janvier  6 mois de suite
on a l impression que ce decoupage  a ete  demandé par la tap pour augmenter nos vas et viens..(je ne vois pas d autres origine?  imposition?

savez vous si la retraite est imposable au bresil ou en france?

Non, c'est une mesure de rétorsion brésilienne après que des pays de l'UE - surtout la France qui a "commencé" - a posé des problèmes à des Brésiliens.
Et il y a le contentieux avec la Guyane française, donc la France.

On ne reprochera pas aux Brésiliens de se faire respecter sur le plan international. On les emm..., ils appliquent la réciprocité!

La retraite est imposée soit en France soit au Brésil à ma connaissance.

si ce n est qu une question d humeur !
les choses vont s arranger
sarko est un grand diplomate!

par contre la reciprocité n est pas pour les
bresiliens venant en françe
il suffit qu ils passent a lisbone ensuite ils
vont ou ils veulent en europe

sakalava2 a écrit:

par contre la réciprocité n'est pas pour les
brésiliens venant en France il suffit qu ils passent a Lisbonne ensuite ils  vont ou ils veulent en Europe


Oui, il y a encore des accords privilégiés liés à l'histoire qui concernent uniquement le séjour touristique (donc maximum 180 jours; cela dit en UE, si quelqu'un repart après 200j, 250j, etc. au lieu de 180, en général on le laisse faire sans lui mettre d'amende ni lui causer d'ennuis. On parle bien de l'Europe Schengen. La Grande Bretagne, par exemple, n'est pas concernée.

Ca ne vaut pas toujours pour la France. Quand un étranger en situation un peu irrégulière se pointe à l'aéroport avec son billet pour rentrer chez lui...  si la PAF n'a pas ses quotas d'expulsion, au lieu de le laisser repartir, elle le met en rétention, pour l'expulser quelques jours plus tard, aux frais de l'état! Ca augmente le nombre affiché de reconduites à la frontière...

A signaler que jusque dans les années 80, un Portugais pouvait s'installer librement au Brésil, et vice versa. Quand le Portugal a négocié son entrée dans la convention Schengen, il a dû dénoncer cet accord et de ce fait des Portugais parfois présents depuis des dizaines d'années, avec une maison, un métier, ont dû quitter le Brésil en quelques mois. N'ont pu régulariser leur situation (avec du mal) que ceux qui étaient mariés à un conjoint brésilien, ou qui avaient un enfant né sur le sol brésilien.

si ce nest qu une question d humeur ! les choses vont s arranger sarko est un grand diplomate!


Je n'ai pas envie d'entrer ici dans un débat politique hors sujet, mais je précise que ce n'est pas une question d'humeur, mais de principe.

Il y a un gros contentieux entre la France et le Brésil: c'est la quasi interdiction d'entrer en Guyane faite aux Brésiliens (visa préalable obligatoire très cher et refusé 99 fois sur 100) alors que des milliers de Brésiliens vivent dans ce DOM.

On peut comprendre la position française (le différentiel de niveau de vie est tel que la Guyane serait encore plus submergée qu'elle ne l'est, si c'est possible) mais cela provoque de véritables drames humains quand par exemple des familles ne peuvent assister à une inhumation ou visiter des proches.

Les états voisins de la Guyane: Amapa, Para, Maranhão, poussent à la réciprocité: visa obligatoire pour qui vient de Guyane et qui va au Brésil. Brasilia a opté pour une autre "contrainte" moins coercitive.

Note du haut mise à jour: séjours retraités.

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