Un sport argentin : les procès faits aux employeurs

Bonjour

Je tiens à ouvrir une discussion afin de mettre en garde tous ceux qui veulent venir s'installer ici sur les gros risques courus en embauchant des argentins..
Le sport national, largement épaulé par le gouvernement, le ministère du travail, les lois et les juges consiste à faire payer un maximum aux employeurs, sous les prétextes les plus futiles.
Bien que vous soyez parfaitement en règle (fiches de paie, paiement des charges, respect des horaires etc...) la plupart des employés vous cherchent des poux dans la tête..
La manière la plus commune.. dire qu'ils démissionnent.. et foncer dès le lendemain au ministère du travail en alléguant avoir été licenciés, et inscrire une demande d'indemnisation..
Nous sommes actuellement sous le coup d'une procédure qui est venue au ministère du travail où nous avons refusé de régler quoi que ce soit. La demande de l'employé avec qui nous étions allés avant l'embauche au syndicat des employés de maison et qui était employé officiellement depuis 10 mois ne nous a pas été expliquée ce jour là.. Son avocat a seulement dit qu'il demandait 9000 pesos sans détail ni explication et que faire le jardin n'était pas dans ses attributions (c'est pour cela qu'il avait été embauché..)..
Nous venons de recevoir une convocation du tribunal cette fois..
Et là nous avons le détail de ses demandes.. Maintenant il ne soutient plus du tout que jardinier n'était pas une catégorie, mais, alors qu'il était catégorie 5 travaillant 42 H par semaine, il soutient avoir travaillé 72 H (12 H par jour du lundi au samedi inclus) ce qui est bien évidemment complètement faux.. Il soutient aussi que nous l'avions embauché 9 mois avant (époque à laquelle nous étions en France et où notre maison se construisait)et prétend donc à une ancienneté supérieure à un an..
La bonne chose à savoir est que
. le salarié n'a aucune preuve à apporter c'est à l'employeur de donner des preuves.. (facile de prouver que quelqu'un ne travaillait jamais le samedi et seulement 8 H par jour, comme vous pouvez vous en douter, quand c'est le seul salarié)
. les témoins ne peuvent faire de témoignage écrit et doivent obligatoirement venir en personne..
. Les juges sont d'avance quasi acquis au salarié selon l'avocat, et la preuve par exemple d'entrée en Argentine sur le passeport pour nous ne suffit pas à prouver qu'on ne l'a pas contracté..
Donc, il faut se méfier de tout, et faire impérativement des contrats écrits, et encore, le salarié peut il le contester..

Je pense qu'il est important que tous le sachent car employer quelqu'un peut entrainer beaucoup de problèmes, et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, des amis tant argentins que français autour de nous sont dans le même cas..

Ah oui, j'oubliais... on a aussi reçu un recommandé de la femme du type qui n'a jamais bossé pour nous et qui soutient l'avoir fait et réclame des salaires et indemnités..
On a un ami argentin qui est exactement dans le même cas avec la femme de son employé

A voir la suite de tout ça..

Bonne journée à tous et Welcome to Argentina and its wonderful habitants

Un tuyau, moche, mais qui permet de se protéger un poil, faire signer au-dit employé des reçus en blanc avant le contrat de travail...

Bonjour..
En effet.. ça peut e^tre une solution..
Bref, on est passé au tribunal.. Il n'y a pas eu d'accord (on n'a même pas vu le juge, seulement une secrétaire qui a fait un PV écrit disant qu'il n'y avait pas d'accord)...
On a déposé dans les 6 jours de l'audience, notre liste de témoins et toutes les pièces en original au tribunal
Reste à attendre la convocation maintenant au tribunal principal de Cordoba pour l'audience d'audition des témoins.. Entre temps, le salarié est convoqué seulement au tribunal d'ici pour reconnaitre sa signature sur les fiches de paie.. c'est vraiment de la plaisanterie..
Le bon côté des choses est que lors de cette audience il aura connaissance notamment des pièces que l'on a produites... dont un témoignage auquel il ne s'attend pas, de son propre frère reconnaissant qu'il était son salarié jusqu'à notre arrivée et qu'il ne travaillait donc pas pour nous..
Une chose importante aussi qui n'existe pas en France.. Outre le fait de demander des DI au salarié, notre avocat demande aussi ce que permet la loi argentine, demande des DI à l'avocat personnellement pour procédure abusive et mensonges dans la demande
Selon lui, à réception des pièces il se peut que l'avocat prenne peur en raison des risques pesant sur lui à titre personnel
Bonne journée à tous